Présentation :
Domaine de 7 hectares situé au nord de Saint-Émilion sur la côte du Cadet, où l'on peut apercevoir les vestiges d’un moulin du 15ème siècle. La propriété se situe à proximité du Château Cadet-Piola †, du château Fonroque, du château La Couspaude et du château Soutard.
Le vignoble (80 % Merlot, 20 % Cabernet franc) de 7 hectares dont 6 hectares d'un seul tenant est disposé sur le versant sud de la butte de Cadet sur un sol d'argile sur socle calcaire et sur le plateau calcaire jusqu’aux portes de Saint-Émilion avec une exposition plein sud.
Passé de 3 à 7 ha lors des différents classements.
Le domaine tirerait son nom de Jacques Bon dit Le Cadet, fils de Pierre Bon, maire de Saint-Émilion en 1323 qui aurait créer un vignoble à cet endroit à la fin du 14ème siècle.
Histoire :
La présence d'un vignoble est attestée depuis au moins l'époque gallo-romaine sur la côte de Cadet.
La famille Bon est présente à Saint-Émilion depuis au moins le 14ème siècle avec notamment Pierre Bon maire de Saint-Émilion en 1323.
Au 14ème siècle, Jacques Bon dit Le Cadet aurait planté un vignoble sur la butte située au nord de Saint-Émilion qui prendra le nom de butte du Cadet et aurait constitué ainsi un domaine viticole. Ce vaste domaine fut par la suite morcelé en plusieurs propriétés.
Au début du 19ème siècle, Alexandre d'Harader de La Salle (1771-1856), sous-préfet de Libourne est le propriétaire du domaine Le Cadet.
Après son décès, le domaine Le Cadet passe à Paul de Laage de Meux (1803-1876), époux depuis le 7 septembre 1829 de Valérie d'Harader de La Salle (1808-1901).
A une date imprécise, le domaine est vendu à Justin Bon qui, en 1867, obtient une médaille d'or à l'exposition universelle.
Justin Bon conserve la direction de son domaine au moins jusqu'en 1881. Pendant ce temps, la fille de Justin Bon va épouser un monsieur Pinaud et prendre le nom de Pinaud-Bon . Il est de coutume dans la région de Saint-Émilion de réunir les deux noms de famille des époux.
En 1885, Amélie Pinaud-Bon (1859-1940), fille de Marie Pinaud-Bon, épouse Mathieu Dubuch (1855-1908) à Libourne.
A la fin du 19ème siècle, le domaine appartient à la famille Pinaud et le cru s’appelle alors Cadet-Pinaud-Bon.
En 1920, André Dubuch (1890-1965), petit fils de Marie Pinaud-Bon prend la direction du domaine qui est connu sous deux dénominations, Le Cadet-Bon ou Le Cadet-Pinaud-Bon.
En 1931, André Dubuch cède le domaine Cadet-Bon à François Gratadour. La superficie du domaine est alors de 4,2 hectares uniquement sur un sol argilo-calcaire.
Le 16 juin 1955, le domaine est retenu dans le classement de Saint-Émilion dans la catégorie Grand Cru Classé. Il conservera ce rang lors du classement du 17 novembre 1969.
A compter de 1969, la mise en bouteille au domaine devient obligatoire pour l'appellation Saint-Émilion Grand cru et pour les Grands crus classés.
Entre 1983 et 1986, le château Vieux Moulin du Cadet est racheté à Gilbert Gombaud. Cette propriété deviendra le second vin du domaine après 2003, auparavant il sera une marque de la propriété.
Dans les années 1980, la superficie du vignoble est toujours de 4,2 hectares et l'encépagement se compose de 60% Merlot et 40 % Cabernet franc. L’œnologue conseil est alors monsieur Chaine et le chef de culture Paul Couderc.
En 1986, François Gratadour vend le château Cadet-Bon à Bernard et Marcelline Gans, propriétaire du château Curé-Bon de 1992 à 2000, au travers de la société Loriene.
La même année, le 23 mai 1986, le domaine n'est pas retenu dans le classement des Grands Crus de Saint-Émilion.
En 1987, le cuvier est rénové pour permettre une vinification parcellaire en cuves inox thermos-régulées. La même année, le chai de vieillissement est rénové, sa capacité est de 150 tonneaux.
La même année, l'étiquette du domaine est modifiée et prend pour emblème une fontaine où Dionysos joue de la flûte. Cette étiquette est tirée d'un poème homérique dédié à Dionysos qui couvre les marins qui l'ont enlevé dans un vin doux avant de déployer une vigne et un lierre s'enroulant autour du mât, de se transformer en lion et de créer une ourse féroce. Voyant cela, épouvantés, les marins se jettent à la mer et se trouvent transformés en dauphins.
En 1988, le domaine est agrandi de deux hectares par l'ajout de parcelles du Château Vieux Moulin du Cadet, ce qui porte la superficie du domaine à près de 6 hectares. Le reste des parcelles du vignoble du Château Vieux Moulin du Cadet est vinifié séparément et commercialisé sous l'appellation Saint-Émilion Grand Cru.
Le 8 novembre 1996, le domaine est réintégré dans le classement de Saint-Émilion dans la catégorie Grand Cru Classé.
En décembre 2001, Guy et Mylène Richard rachètent le domaine.
Le 1er janvier 2004, Stéphane Derenoncourt devient l’œnologue conseil du domaine. La superficie du vignoble de château Cadet-Bon est alors de 4,7 hectares.
Le 12 décembre 2006, le domaine ne fait pas partie du classement des grands crus de Saint-Émilion (classement annulé depuis, voir la fiche Saint-Émilion Grand cru classé).
Le 29 octobre 2012, le domaine intègre, après la proposition du 6 septembre 2012 de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO), le classement officiel des crus de l'AOC Saint-Émilion Grand Cru dans la catégorie : Grand Cru Classé.
En 2017, le vignoble est converti en agriculture biologique.
Le 8 septembre 2022, le domaine est retenu dans la catégorie Grands Crus Classés du septième classement des crus classés de Saint-Emilion.
Les vins :
Densité moyenne de plantation : 6666 pieds/ha.
Élevage de 12 à 18 mois en fût de chêne (33 % neuf).
Rendement moyen : 35 hl/ha.
Production moyenne par an : 185 hl/an.
Le second vin du domaine porte le nom de : Vieux Moulin du Cadet.