Présentation :
Propriété d'une superficie de 16 hectares située à l'ouest du village de Barsac à proximité de la ligne de train Bordeaux-Langon, voisin des châteaux Coutet, Myrat, Nairac et Suau.
Le vignoble de 16 hectares (63 % Sémillon, 25 % Sauvignon, 12 % Muscadelle), d'un seul tenant, est disposé sur un sol de graves argileuses sur socle calcaire.
On ne connaît pas l'origine du nom du domaine.
Histoire :
Le premier propriétaire connu du domaine est Bernard Capdeville (?-1861), qui possédait également un petit domaine portant le nom de Ségur qu'il avait acheté comme Bien national lors de la Révolution française. Le domaine de Ségur était mitoyen du château Nairac et son vignoble de 3 hectares inclus dans le vignoble du château Nairac.
En 1837, Bernard Capdeville achète le château Nairac et va fusionner ses différentes propriétés pour former un domaine unique : le Château Broustet-Nairac. La production de ce domaine sera importante pour l'époque avec une cinquantaine de tonneaux (450 hl) vendus chaque année.
En 1855, le château Broustet-Nairac appartenant à Monsieur Capdeville est désigné 2ème cru des vins blancs classés de la Gironde.
En 1861, lors du partage après le décès de Bernard Capdeville, une de ses deux filles, épouse d'Henri Moller (ou Holler), propriétaire du château Myrat, hérite du domaine Broustet, sa soeur Georgina (1816-1906) reprend le château Nairac.
Quelques années plus tard, après le décès de son mari, celle-ci dirige les deux châteaux au moins jusqu'en 1868. Quelques années plus tard (1874 au plus tard), les vins produits par les deux domaines seront vendus sous l'étiquette château Myrat-Broustet et ce au moins jusqu'en 1885.
En 1885, Gabriel Supau, propriétaire de la plus grande tonnellerie de Gironde, devient le fermier du château Broustet. Celui-ci ne va pas s'intéresser au domaine pour sa production vinicole mais surtout par sa proximité avec la gare de Barsac.
En 1893, le domaine de Myrat est vendu à P. Flaujergues.
Après 1898, il rachète le domaine qui possède alors un vignoble de 14 hectares dévasté par le phylloxéra.
A compter de 1900, le vignoble sera entièrement replanté et le premier millésime produit au 20ème siècle sera le 1905 et en 1906, la production atteint 17 tonneaux (153 hl).
Après la première guerre mondiale, le domaine est hérité par André Supau et après son décès à la fin des années 1920, sa veuve dirigera le domaine.
Dans les années 1930, sa sœur Henriette (?-1984) et son mari André Fournier (?-1955), avocat et négociant en vins, rachètent le domaine à leurs cousins et c'est ainsi que le domaine entre dans la famille Fournier.
Durant la seconde guerre mondiale, Pierre Fournier prend la direction du domaine. Le domaine sera agrandi de deux hectares.
A compter de 1972, le domaine sera dirigé par Éric Fournier (1948-) qui dirigera dans le même temps le château Broustet à Barsac.
En 1984, les chais sont rénovés.
En 1992, le domaine est mis en vente suite à un désaccord familial et des problèmes de droits de successions. C’est Didier Laulan qui rachète le domaine.
Le 30 septembre 2010, une vente aux enchères organise la vente du domaine, par les banques créancières de la famille Laulan, au groupe Taillan présidé par Denis Merlaut, propriétaires des châteaux Chasse-Spleen, Gruaud Larose et Haut Bages Libéral. Le prix de vente est inférieur à 2 millions d'euros, la famille Laulan conservant les stocks jusqu'au millésime 2009.
Les vins :
Le second vin du domaine porte le nom de : Les charmes du château Broustet.