.: ABC du Vin :.
Appellations et Crus classés
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Château Branaire-Ducru

Catégorie de l'appellation
Classement Cru Classé du Médoc
Date du classement 18/04/1855 4ème Grand cru Classé du Médoc
Carte Saint-Julien
Caractéristiques géographiques
Pays France
Région Bordelais
Sous-région Médoc
Commune(s)
  • Saint-Julien.

Sol Graves, sable
Superficie (ha) 50
Climat Océanique
Couleurs et cépages
Couleur(s) Rouge
Encépagement Cabernet-sauvignon, Merlot, Cabernet franc, Petit verdot
Production (hl)
Dégustation
Type de vin
Température de service
Garde potentielle
Autres informations
Appellation(s) rattachée(s) Saint-Julien
Appellation(s) de repli(s)
Site internet Site de la propriété ou du propriétaire
Caractéristiques
.: ABC du Vin :.

Présentation :
Domaine de 80 hectares faisant face à château Beychevelle, situé au sud de la commune de Saint-Julien-Beychevelle, dans le quartier du bourdieu, à gauche de la départementale 2 en direction de Pauillac.
Le vignoble de 60 hectares (65 % Cabernet-sauvignon, 28 % Merlot, 4 % Petit verdot, 3 % Cabernet franc) est installé sur un sol de graves sur socle d'argile.
Le nom du domaine est issu de deux noms de propriétaires, Jean-Baptiste Braneyre, le créateur et de Gustave Ducru, propriétaire de la fin du 19ème siècle.

Histoire :
Ce domaine est issu de la seigneurie de Beychevelle.
Après la mort de Jean Louis Nogaret de La Valette (1554-1642), premier duc d'Epernon et de La Valette, Bernard de Nogaret de La Valette d'Épernon (1592-1661), hérite du domaine de Beychevelle.
A la mort de celui-ci, la seigneurie de Beychevelle sera saisie et démembrée pour permettre le paiement des dettes considérables du fils du duc d'Epernon.
En 1666, le domaine est remit à la couronne de France.
En 1680, Jean-Baptiste Braneyre achète une partie détachée du domaine de Beychevelle (à l'époque déjà propriété du Duc de Randan).
Au début du 18ème siècle, Marie Braneyre, fille de Jean-Baptiste épouse Pierre du Luc qui plus tard ajoutera son nom au domaine comme il était de coutume à l'époque.
En 1730, naissance de Laurent du Luc (1730-1814) qui épousera Marie de Chillaud de Fieux de Larenchère en 1779 et développera le domaine.
En 1776, lors de la nomenclature des domaines de la Guyenne établie par le courtier Labadie pour le comte de Dupré de Saint-Maur intendant général, le domaine est classé au troisième rang de la commune de Saint-Julien avec une valeur de 500 livres par tonneau, le premier cru de la commune est le domaine de Léoville avec une valeur de 1000 livres le tonneau.
Durant la Révolution française, Laurent du Luc, sa femme et son frère seront arrêtés mais sans autre conséquence apparente. Le nom de du Luc, révolution oblige, devenant Duluc.
Après le décès de Laurent Duluc en 1814 lors de la campagne de France, sa femme Marie prendra la direction du domaine.
En 1817, elle achète une maison au bourdieu et décède en 1818. Ses deux fils, Justin et Louis, hériteront des possessions familiales.
En 1824, ils commandent la construction du château auprès de deux architectes : Hyacinthe Laclotte et Raymond Rieutord et nomment le château nouvellement construit Branaire en hommage au nom de famille de leur grand-mère.
En 1855, le domaine est classé dans la catégorie quatrième cru du Médoc sous le nom de Duluc.
En 1856, Louis Duluc meurt et comme il n'a pas d'enfant, la propriété est gérée par sa veuve, sa sœur, son frère Justin et ses neveux : Gustave Ducru et Marie-Louise Ravez (propriétaires de château Ducru-Beaucaillou à l'époque).
En 1857, Gustave Ducru prend la direction du domaine. Il commence par changer le nom du domaine en château Branaire Duluc Ducru ou château Branaire Ducru.
A compter de 1875, il ne reste plus que Gustave Ducru et Marie-Louise « Zélie » Ravez (qui rachètera la part de son frère dans château Ducru-Beaucaillou en 1860). Gustave rachète alors la part de sa sœur.
En 1879, après le décès de Gustave Ducru, ce sont ses neveux, le comte A. Ravez et le marquis de Carbonnier de Marzac qui prennent la direction du domaine.
A la fin du 19ème siècle, le domaine atteint une superficie de 220 hectares pour 70 hectares de vignoble et sa production est considérée par le négoce (prix d'achat) au niveau d'un deuxième cru classé du Médoc.
En 1898, le domaine est vendu pour la somme de 442638 francs, le vignoble n'est plus que de 62 hectares.
Au début du 20ème siècle, les propriétaires, chacun pour un tiers, sont le marquis de Carbonnier de Marzac, le comte et la comtesse Imbart de la Tour (fille du marquis) et le comte Henri du Périer de Larsan (par son mariage avec Marie-Louise de Carbonnier de Marzac). Ce sont les quatre couronnes nobiliaires de ces familles qui ornent l'étiquette du domaine.
En 1919, la propriété est vendue pour la somme d'1 million de francs à la Société immobilière des Grands Crus de France qui posséda également Château d'Issan, Château Giscours, Château Lagrange, Châteaux Margaux, etc. L'un des actionnaires de cette mystérieuse société est Léonce Récapet (1858-1943). En 1922, le propriétaire du domaine est un industriel lyonnais du nom d'Edouard Mital. Le domaine va traverser la deuxième guerre mondiale en déclinant par manque d'investissement.
En 1952, Jean Tapie rachète le domaine et lance une importante rénovation des chais, du vignoble et du château avec son orangerie. Le vignoble atteint alors la superficie de 50 hectares.
En 1988, la propriété est cédée à la sucrerie de Toury, dirigée par Patrick Maroteaux (1950-1967) représentant d'une famille industriel du nord de la France, associée au château Giscours et un autre associé (monsieur Soulas ?). Les travaux de rénovation débutent sous la direction de Philippe Dhalluin, jusque là responsable du château Beaumont, qui devient le directeur technique du domaine et Jacques Boissenot l’œnologue consultant.
Avec le millésime 1988, un second vin est créé : Duluc.
Le vignoble est remis à niveau avec l'arrachage de 5 hectares de vignes et des travaux de drainage des sols débutent.
En 1989, un vignoble en appellation Haut-Médoc est racheté et commence à produire le château La Rose de France.
En 1990, la sucrerie de Toury obtient la totalité du capital.
En 1991, la sucrerie de Toury investi 30 millions de francs dans la rénovation du cuvier qui depuis fonctionne par gravité et le chai à barriques.
Le cuvier, opérationnel en septembre 1991, est doté de 28 cuves en inox thermorégulées de différentes tailles permettant une vinification parcellaire.
En 1993, la sucrerie de Toury cède ses parts à Patrick Maroteaux, sa famille (actionnaires de la sucrerie) et monsieur Soulas.
En 1994, le superficie du vignoble du château La Rose de France est portée à 2,9 hectares.
La direction technique du domaine est assurée par Philippe Dhalluin jusqu'en 2002. Celui-ci est nommé en janvier 2003, directeur technique des domaines Baron Philippe de Rothschild (Château d'Armailhac, château Clerc-Milon et château Mouton-Rothschild). Il est remplacé par Jean-Dominique Videau.
En 2010, dix hectares de vignoble supplémentaires entrent en production.
Suite au décès le 21 novembre 2017 de Patrick Maroteaux, la direction du domaine est reprise par son fils François-Xavier Maroteaux.
L’oenologue conseil du domaine est Eric Boissenot.
En 2022, un nouveau cuvier fonctionnant par gravitation et doté de 75 cuves est inauguré.

Les vins :
.: ABC du Vin :.Rouge :
Densité moyenne de plantation : 6700 à 10000 pieds à l'hectare.
Élevage en fût de chêne de 18 mois (50 % neuf).
Le second vin du domaine porte le nom de : Château Duluc.
Existe depuis le millésime 1988.
Il existait auparavant un troisième vin : château la Rose de France, celui-ci ne semble plus exister.
Dernière modification: 5 Août 2023
Éditeurs: Sylvain Torchet
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