Présentation :
Domaine de 10 hectares située à l'ouest de Saint-Émilion autour d'un tertre de roche dure, culminant à 75 mètres d'altitude.
Le domaine se situe face au château Angélus et est mitoyen du château Beau-Séjour-Bécot et et du château Beauséjour héritiers Duffau-Lagarrosse. Le domaine possède un parc de 2,5 hectares, des carrières et des sillons creusés pour planter la vigne remontant à l'époque gallo-romaine. Il est situé sur une colline dominant la Dordogne.
Le vignoble de 6,82 hectares (85 % Merlot, 10 % Cabernet franc, 5 % Cabernet-sauvignon) est installé sur une pente au sol argilo-calcaire en haut de côte et sablo-argileux en bas de pente avec une exposition sud-sud-ouest. La présence de l'argile s'amenuisant vers le bas de pente.
Le nom du domaine vient du fait que le domaine domine la vallée de la Dordogne.
Histoire :
En 1642, la famille Lacaze est propriétaire du fief de Bellevue.
Le premier propriétaire connu du domaine est Raymond Lacaze (1688-1763), chirurgien à Bordeaux. C'est le fils de François Lacaze (1655-1723).
Après le décès de Raymond Lacaze, le domaine passe à François Lacaze (1724-1810), négociant et armateur basé à Libourne.
Son fils Mathieu dit Gaston Lacaze (1768-1850), négociant et maire de Libourne de 1800 à 1815 hérite ensuite du domaine.
En 1841, le domaine produit 15 tonneaux selon Lecoutre de Beauvais.
En 1866, Gaston Lacaze (1842-1909), propriétaire du château Bellevue, épouse Hélène Beylot (1847-?), fille de Charles Beylot (1821-1909) président du tribunal de Commerce de Libourne de 1868 à 1872 et conseiller municipal de Saint-Émilion de 1896 à 1900.
En 1867, le domaine obtient une médaille d'or à l'exposition universelle.
En 1898, le domaine produit de 15 à 20 tonneaux et n'a pas encore eu besoin de vignes greffées avec des plants américains.
Sans doute depuis 1909, année du décès de Gaston Lacaze, le propriétaire est Jean Lacaze, fils de Gaston Lacaze et le vignoble à une superficie de 8 hectares.
En 1938, Jean Lacaze vend la propriété à son cousin germain Louis Horeau (1876-1956), fils d’Eugène Horeau (1833-1918) et de Marie-Thérèse Henriette Beylot (1845-1911) sœur d'Hélène Beylot. Celui-ci achète le domaine pour le compte de ses trois filles.
Le 16 juin 1955, le domaine intègre la catégorie Grand Cru Classé de Saint-Émilion. Rang que ce domaine conservera jusqu'au classement de 1996.
Après le décès en 1956 de Louis Horeau, la société civile du château Bellevue est transmise à ses filles et la direction est assurée par Jean de Coninck (1928-). Le domaine est donc partagé entre la famille Pradel de Lavaud et la famille de Coninck.
A compter de 1969, la mise en bouteille au domaine devient obligatoire pour l'appellation Saint-Émilion Grand cru et pour les Grands crus classés.
De 2000 à 2007, Nicolas Thienpont, du château Pavie-Macquin, est le responsable du domaine. Avec l'aide de Stéphane Derenoncourt, ils vont commencer par drainer la totalité du vignoble et mener la conduite du vignoble vers l'agriculture biodynamique.
Le 12 décembre 2006, le domaine ne fait pas partie du classement des grands crus de Saint-Émilion (classement annulé depuis, voir la fiche Saint-Émilion Grand cru classé).
En septembre 2007, le copropriétaire du château Angélus, Hubert de Boüard de Laforest, prend une participation de 50 % dans le domaine en reprenant les parts de la famille de Coninck pour la somme de 10 millions d'euros. Cette opération aurait déjà été souhaitée en 1938 par le comte Maurice de Boüard de Laforest.
A compter du millésime 2008, l’équipe du château Angélus se charge de la vinification du domaine.
Le 29 octobre 2012, le domaine intègre, après la proposition du 6 septembre 2012 de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO), le classement officiel des crus de l'AOC Saint-Émilion Grand Cru dans la catégorie : Grand Cru Classé.
En 2015, le domaine entame sa conversion en agriculture biologique.
Le 8 septembre 2022, le domaine est retenu dans la catégorie Grands Crus Classés du septième classement des crus classés de Saint-Emilion.
En septembre 2022, le château Angélus, intègre 3,3 hectares du château Bellevue dans son assiette foncière, les solde restant est repris par la famille Pradel de Lavaux.
Les vins :
Rouge :
Densité moyenne de plantation : 7500 pieds à l'hectare.
Rendement moyen : 30 hl/ha.
Élevage de 16 à 20 mois en fût de chêne (70 % neuf) pour le grand vin.
Le second vin du domaine porte le nom de : Château Ramonet.