Saint-Amour ou Saint-Amour cru du Beaujolais

Présentation :
Appellation située à 12 kilomètres au sud-ouest de Mâcon sur les coteaux orientaux du nord des Monts du Beaujolais.
C'est l'appellation la plus septentrionale des crus du Beaujolais, elle est à la frontière du Mâconnais et mitoyenne de l'Appellation Juliénas.
Le vignoble est disposé sur un sol d'argile et de sable sur socle granitique sur un plateau à proximité de la Montagne de Bessay, exposé essentiellement vers l'est et sud-est et descendant en pente douce vers la Saône à une altitude comprise entre 250 et 380 mètres.
Le climat est de type océanique avec une forte influence continentale et méridionale.
L'origine du nom de l'appellation viendrait d'un légionnaire romain du nom d'Amor qui, en 286, aurait refusé de marcher contre des chrétiens. Il se serait alors réfugié en Gaule et aurait laissé son nom au village de Saint-Amour.
C'est le plus petit des crus du Beaujolais.

Histoire :
Le vignoble de Saint-Amour s’est développé au 17ème siècle sur les bords de la Saône et du Rhône.
De 1793 à 1976, la commune de Saint-Amour est renommée Bellevue avant d’être rebatisée Saint-Amour-Bellevue.
En 1816, André Jullien, dans sa Topographie de tous les vignobles connus indique que les vins de Saint-Amour sont de quatrième classe.
En 1838, le vignoble possède une superficie de 268 hectares selon le cadastre de l’époque.
A la fin du 19ème siècle, le vignoble de saint-Amour possède une superficie de 400 hectares selon Les vins du Beaujolais, du Mâconnais et Chalonnais de Vermorel et Danguy (1893).
Le 8 février 1946, suite aux démarches de Louis Dailly (1910-1959), l’appellation d’origine contrôle est obtenue (demande faite parce que la commune n'avait pas été retenue dans l'aire d'appellation de Juliénas) pour des vins rouges issus du cépage Gamay avec une tolérance jusqu’à 15 % des cépages Aligoté, Chardonnay, Gamay blanc et Pinot blanc. La richesse minimale en sucre des moûts est fixée à 180 g/L pour un degré alcoolique minimum de 10 ° (198 g/L et un degré alcoolique minimum de 11 ° si ajout adjonction du nom de climat d’origine). Le rendement maximal autorisé étant de 40 hL/ha.
Avec le décret du 22 mai 2004, il était possible d'ajouter le nom de douze climats : Côte de Besset, En Paradis, La Folie, Le Châtelet, Le Clos de la Brosse, Le Clos des Billards, Le Clos des Guillons, Le Clos du Chapitre, Le Mas des Tines, Les Bonnets, Les Champs Grillés et Vers l’Église après celui de l'appellation.
Depuis le décret du 29/10/2009, cela n'est plus possible.
En 2016, la superficie en production de l’appellation est de 310 hectares.

Les vins :

Jusqu'au millésime 2015, le cépage Pinot noir était un cépage accessoire de l'appellation Saint-Amour.



Saint-Amour :
Deux types de vins produits:
Vin souple, à la robe rubis avec des reflets violacés aux arômes de fleurs (pivoine, violette), de fruits (cassis, cerise) à boire dans l'année suivant la commercialisation.
Vin à la robe grenat, plus charpenté avec des tanins présents aux arômes d'épices et de kirsch à boire dès ses 3 ans.
Température de service : 14-16 °C (57-61 °F).
Garde potentielle : 1 à 5 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.


Synthèse des conditions de production du décret d'appellation:


Saint-Amour :

Densité minimale de plantation : 6000 pieds à l’hectare.

L'irrigation est interdite.

Encépagement : Cépage principal : Gamay.
Cépages accessoires (15 % maximum) : Aligoté, Chardonnay, Melon.

Richesse minimale en sucre des moûts : 180 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10,5 %.

Rendement de base : 56 hL/ha.

Rendement butoir : 61 hL/ha.

Enrichissement : autorisé.

La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) est autorisée, elle ne peut pas dépasser 10 % du volume du moût de départ.

Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 13 %.

L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.

Teneur en sucres résiduels : 3 g/L maximum.

Élevage minimum jusqu'au 15 janvier de l’année suivant la récolte.

Commercialisation possible : à partir du 1er février suivant la récolte.