Présentation :
Appellation située à une trentaine de kilomètres à l'est de Bordeaux, limitrophe des appellations Côtes de Bordeaux Castillon à l'est et Pomerol au nord. Sur la rive droite de la Dordogne dans les limites de l'ancienne juridiction de Saint-Émilion déterminée par Édouard 1er d'Angleterre plus une partie à l'est de Libourne (anciennement appellation Sable Saint-Émilion).
Le vignoble se décompose en 3 parties :
Un plateau calcaire dominant la rivière Dordogne et marquant la limite avec la plaine de la Dordogne à une altitude moyenne de 60 mètres (90 mètres maximum).
Une côte argilo-calcaire.
Un sol alluvionnaire au bord de la Dordogne qui produisait essentiellement des céréales à une altitude de 20 mètres.
Le climat est océanique tempéré, la Dordogne et l'Isle atténuant les risques de gelées.
Au nord de l'appellation sont regroupées ce que l'on appelle les appellations satellites de Saint-Émilion : Lussac Saint-Émilion, Montagne Saint-Émilion, Parsac Saint-Émilion †, Puisseguin Saint-Émilion, Sables Saint-Émilion †.
Histoire :
La présence du vignoble remonterait au moins à 276 après J.C avec les colons romains qui défricheraient et implanteraient un vignoble d'environ 200 hectares dans la forêt de Cumbis située sur le promontoire de Saint-Émilion.
Vers 379, Decimus Magnus Ausonius, Ausone (309-395) s'installe sur le tertre de Lucaniac et y implante sa villa avec un vignoble.
Vers 600, des moines bénédictins d'origine irlandaise et disciple de Saint-Patrick installent un monastère à Lucaniac (dédié à Sainte-Marie de Fussiniac?).
L'histoire de Saint-Émilion débute au 8ème siècle avec la présence de l'ermite Emilianus, originaire de Vannes, qui s'installe dans la forêt de combes au lieu-dit Ascumbas après avoir été économe dans un couvent bénédictin de la Saintonge. Il décède en 767.
Après son décès, le lieu devint un site monastique qui prit le nom de Saint-Émilion alors que celui-ci ne fut jamais canonisé officiellement.
Au 9ème siècle, les moines vont creuser la chapelle de la Résurrection qui est encore la chapelle troglodyte la plus grande d’Europe de nos jours (L:36m*l:28m*h:20m).
En 1080, un chapitre est créé à Saint-Émilion par Joscelin de Parthenay (1060-1086), archevêque de Bordeaux et Olivier (1030 ?-1086?), vicomte de Castillon-sur-Dordogne.
En 1110, le chapitre est placé sous l'obédience de Saint-Augustin.
Le 8 juillet 1199, Jean sans terre (1166–1216), duc de Normandie (1199-1204) et roi d’Angleterre (1199-1216) délègue ses pouvoirs économique, judiciaire et politique à la Jurade de Saint-Émilion (Charte de Falaise), celle-ci est composée de notables et de magistrats, en contrepartie, l’Angleterre bénéficie du Privilège des vins de Saint-Émilion.
La jurade se chargeait de vérifier la qualité des vins en apposant son sceau sur tous les vins vendus à Saint-Émilion. Cela entraîne un développement du vignoble en vue d'exporter la production vers la Grande-Bretagne mais également vers le nord de la France et la Bretagne depuis le port de Pierrefitte sur la Dordogne et un bénéfice économique rapide pour Saint-Émilion.
Le 15 avril 1214, Jean sans terre (1166–1216), duc de Normandie (1199-1204) et roi d’Angleterre (1199-1216) érige Saint-Émilion au statut de commune.
En 1237, Henri III d'Angleterre (1207-1272) fait fortifier la cité et ériger un château, dont il ne reste plus que le donjon (la Tour du roi).
Le 25 mai 1268, Edouard 1er (1239-1307), roi d’Angleterre (1272-1307) demande à Jehan de Grailly ( ?-1303) de construire une bastide au confluent de la Dordogne et de l’Isle et située sur la route de Bordeaux à Périgueux.
Le 29 Novembre 1269, Roger de Leybourne (1215–1271) est nommé lieutenant et est chargé de poursuivre la réalisation de cette bastide dotée d’un port qui a pour but la perception des droits et coutumes sur les vins de Bergerac puis exempté de droits de douane dès le début du 14ème siècle, pour le commerce du bois et du vin descendant la Dordogne en provenance du Haut-pays. C’est lui qui donnera son nom à la ville de Libourne.
Le 27 mars 1289, Edouard 1er édicte une charte fixant la première délimitation du vignoble de Saint-Émilion en créant la juridiction de Saint-Émilion qui regroupe les sept communes entourant Saint-Émilion.
Dans le même temps, le sous-sol de Saint-Émilion est exploité par des carriers.
Le 4 octobre 1363, Edouard III, roi d’Angleterre accord aux habitants de Libourne le même privilège que celui des habitants de Bordeaux.
Au 15ème siècle, les jurats de Saint-Émilion créent un certificat d’origine et rendent obligatoire, la déclaration de récolte et la marque à feu aux armes de Saint-Émilion sur les fûts. A cette époque, la culture majoritaire est céréalière.
Dès le 16ème siècle, le commerce du vin se développe pour satisfaire les besoins des négociants hollandais qui importe le vin depuis le Bergeracois et le haut-pays périgourdin.
Le 29 octobre 1647, les jurats de Bordeaux établissent un classement des vins. Dans ce classement, les vins les plus chers sont les vins de Graves, du Médoc et du Sauternais (Barsac, Fargues, Preignac et Pujols mais ni Bommes, ni Langon, ni Sauternes) avec un prix oscillant entre 26 écus à 100 livres le tonneau. Les vins du Libournais et de Saint-Emilion évoluant entre 18 et 26 écus.
Vers 1650, les plus importants clients du vignoble de Saint-Émilion sont la Bretagne, les Flandres et la Normandie essentiellement pour les vins rouges et cet état perdurera jusqu'au milieu du 19ème siècle.
A la fin du Moyen-Age, la structure foncière et sociale du vignoble de Saint-Émilion est différente de celle du vignoble de Bordeaux. La terre appartient à des paysans et des bourgeois mais également à des ecclésiastiques (chapitre de Saint-Émilion).
Louis XIV (1638-1715) aurait tant apprécié le vin de Saint-Émilion qu'il l'aurait déclaré nectar des dieux.
Le 9 mars 1784, Faurveau subdélégué de Libourne, à la demande de l’intendant de Guyenne Nicolas de Dupré de Saint-Maur (de Dupré de Saint-Maur (1732-1791), signale l’existence de 29 cépages blancs et 34 cépages rouges dont les cépages Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Côt, Merlot et Petit verdot dans le Libournais.
Après la Révolution française, la ville de Saint-Émilion est rebaptisée Emilion la montagne. Les grands domaines appartenant à la noblesse sont démembrés, cela entraîne un vignoble morcelé et émietté qui est une des raisons pour laquelle aucun cru de Saint-Émilion ne fut classé en 1855. Par ailleurs, la Jurade de Saint-Émilion est dissoute. A cette époque, la commune de Saint-Etienne de Lisse est désignée localement sous le nom de Saint-Estèphe et sera même recensée dans le Bordeaux et ses vins de Féret (1868) sous le nom de Saint-Étienne de Lisse ou Saint-Estèphe Saint-Émilion.
1832 : Jullien dans sa Topographie de tous les vignobles connus mentionne pour la première fois un classement des crus de Saint-Émilion : château du Bel-Air, Canolle (le futur château Belair-Monange), Berliquet et Meynot. Ils sont tous dans la catégorie des vins de 4ème classe.
En 1833, pour la première fois le prix moyen des vins de première qualité de Saint-Émilion atteignent le prix moyen des crus bourgeois du Médoc.
En 1841, Fernand Lecoutre de Beauvais, négociant en vins et éditeur du Producteur Bordelais publie un classement des crus de la juridiction de Saint-Emilion où le premier est le chevalier de Canolle à Bélair (Château Bélair-Monange) devant Beylot (château Fonplégade) et Hovyn de Tranchère (qui deviendra château Canon en 1853).
En 1852, l'oïdium ravage le vignoble de Saint-Emilion.
En 1853, Pierre Magne (1806-1879), ministre de Napoléon III (1808-1873), futur propriétaire du château l'Arrosée, décide de la construction de la ligne de train Bordeaux-Paris qui passera au pied de Saint-Émilion.
En 1855 est publié le premier classement des vins du département de la Gironde par la chambre de commerce de Bordeaux : aucun crus du Libournais (Pomerol, Saint-Émilion) n'est retenu dans le classement. Cela s'explique par le fait qu'aucun ne possédait un prix de vente suffisant à l'époque (les vins de la rive droite étaient vendus 2 à 3 fois moins chers que ceux du Médoc, le rattrapage ne s'effectuant qu'à la fin du 19ème siècle).
En 1874, le phylloxéra fait son apparition dans le vignoble de Saint-Emilion qu’il ravagera dans les années suivantes. En réponse à ce problème, le vignoble est planté en grande surface pour permettre de continuer de produire sur les graves sableuses de la plaine.
Le 7 décembre 1884 le syndicat viticole et agricole de Saint-Emilion est créé en réaction au développement du vignoble autour de la juridiction de Saint-Emilion afin de défendre les délimitations du vignoble. Il ne comporte que les viticulteurs de Saint-Emilion et c’est le premier syndicat viticole du Bordelais.
Sous le second empire, le cépage Merlot est devenu le cépage principal de Saint-Émilion.
Après la crise du phylloxéra, le vignoble sera replanté au début du 20ème siècle et la monoculture de la vigne va alors s'imposer à Saint-Émilion.
En 1890, le syndicat de la juridiction de Saint-Emilion est créé, ce syndicat reroupe les viticulteurs de Saint-Christophe-des-Bardes, Saint-Étienne-de-Lisse, Saint-Hippolyte, Saint-Laurent-des-Combes, Saint-Pey-d'Armens, Saint-Sulpice-de-Faleyrens et Vignonet. Ce syndicat revendique le droit à l'appellation Saint-Emilion de par l’appartenance de ces communes à l'ancienne juridiction de Saint-Émilion.
En 1908, la cour d’appel de Bordeaux confirme les différents jugements concernant l'appellation d'origine Saint-Emilion excluant les communes hors de l’ancienne juridiction de Saint-Emilion.
Le 1er février 1920, le syndicat viticole et agricole de Saint-Emilion et le syndicat de la juridiction de Saint-Emilion fusionnent à l’initiative d’Édouard Dubois-Chalon (château Ausone et château Bélair) et de de Georges de Roquette-Buisson (château de Ferrand).
Le 24 novembre 1921, le tribunal civil de Libourne limite l'aire d’appellation d'origine Saint-Émilion à l'ancienne juridiction de Saint-Émilion, ce qui exclue Lussac, Montagne, Parsac, Puisseguin et Saint-Georges. Le même jour, le tribunal autorise les appellations Lussac, Montagne, Puisseguin et Saint-Georges à ajouter Saint-Emilion après le nom de leur commune pour la commercialisation des vins, autorise l’appellation Sables-Saint-Emilion et interdit l’appellation Saint-Emilionnais.
Le 26 février 1923, la Cour d’appel de Bordeaux confirme les appellations Lussac Saint-Emilion et Puisseguin Saint-Emilion et l’interdiction de l’appellation Saint-Emilionnais.
Le 26 février 1928, la cour d’appel de Bordeaux exclut les communes de Monbadon et de Saint-Gibard de l’aire d’appellation Saint-Emilion.
En 1929, l'aire d'appellation d'origine Saint-Émilion et de ses satellites est définie également. Les viticulteurs de Parsac obtiennent l’autorisation d’ajouter la mention Saint-Emilion au nom de leur commune (Parsac Saint-Emilion).
Le 26 septembre 1931, dépôt des statuts de la première coopérative de Saint-Emilion avec une trentaine de coopérateurs : l’Union des Producteurs de Saint-Émilion. C’est la plus vieille coopérative de la région bordelaise, elle représente entre 15 et 25 % des ventes de l'appellation selon les millésimes.
Le 9 juillet 1933, inauguration du bâtiment de la coopérative l’Union des Producteurs de Saint-Émilion.
C’est à Saint-Émilion que fut exigé pour la première fois, dans le Bordelais, le certificat d'agréage après dégustation des vins rouges.
Le 14 novembre 1936 l'appellation d'origine contrôlée est obtenue et la délimitation du vignoble est celle définie au 13ème siècle. L'appellation se compose de la commune de Saint-Émilion et des communes ayant appartenu comme paroisses à sa juridiction : Saint-Christophe des Bardes, Saint-Émilion, Saint-Étienne de Lisse (nommée Saint-Estèphe-Saint-Émilion au 19ème siècle), Saint-Hippolyte, Saint-Laurent des Combes, Saint-Pey d'Armens, Saint-Sulpice de Faleyrens, Vignonet. Les vignes de palus sont exclues de la délimitation. L ‘encépagement comporte : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Côt et Merlot. La richesse minimale en sucre des moûts est fixée à 178 g/L pour un degré alcoolique minimum de 10,5 °. Le rendement maximal autorisé étant de 42 hL/ha (moyenne sur 5 ans).
Le 4 mars 1937, un décret crée l’appellation Sables Saint-Emilion.
Le 1er juillet 1938, un décret supprime l’appellation simple Saint-Emilion.
Le 13 septembre 1948, la Jurade de Saint-Émilion est recréée sous l'impulsion de Jean Capdemourlin afin de défendre fidèlement le renom de la cité et de son vignoble.
A compter de 1952, le négoce bordelais a commencé à investir dans l'appellation Saint-Émilion avec le rachat de 36 domaines entre 1952 et 1964.
En 1953, la superficie du vignoble de l'appellation en production est de 4200 hectares.
Le décret du 7 octobre 1954 défini les mentions du classement de Saint-Emilion avec les appellations Saint-Emilion premier grand cru classé, Saint-Emilion grand cru classé et Saint-Emilion grand cru.
Le 24 juin 1955 est publié au Journal Officiel le décret du 16 juin 1955 qui homologue le premier classement des crus de Saint-Emilion.
En février 1956, le gel hivernal va durer trois semaines consécutives et provoquer la perte de près de 50 % du vignoble.
Le 7 août 1958, un arrêté officialise le premier classement de Saint-Emilion. Il comporte 75 domaines et 12 domaines sont classés Saint-Emilion premier grand cru (Ausone, Beauséjour Dufau et Beauséjour Fagouet (Bécot), Bélair (Bélair-Monange), Canon, Cheval blanc, Figeac, La Gaffelière-Naudes, Magdeleine, Pavie, Trottevieille et Clos Fourtet.
Le 18 octobre 1958, publié le 31 octobre 1958, le classement est modifié par un arrêté et crée les catégories A et B pour les Saint-Emilion premier grand cru avec Ausone et Cheval blanc en catégorie A et 10 autres crus en catégorie B.
En 1969, la superficie en production du vignoble de l'appellation est de 5080 hectares et la mise en bouteille au domaine devient obligatoire pour l'appellation Saint-Émilion Grand cru et pour les Grands crus classés.
Le 17 novembre 1969, le deuxième classement des crus classés de Saint-Emilion est publié. 84 domaines sont retenus.
En 1970, la taille moyenne des exploitations viticoles de l'appellation était de 5 hectares par propriété et 2/3 des exploitations avaient une superficie inférieure à 6 hectares (seulement trois propriétés avait une superficie supérieure à 30 hectares).
En 1973, la mise en bouteille sur le lieu de production est rendue obligatoire et le 24 décembre 1973, l’appellation Sables Saint-Emilion est rattachée à l’appellation Saint-Emilion.
Le 11 janvier 1984, un décret abroge les appellations Saint-Emilion grand cru classé et Saint-Emilion premier grand cru classé pour ne conserver que les appellations Saint-Emilion et Saint-Emilion grand cru. Ce même décret prévoit un nouceau classement des « premiers grands crus classés et grands crus classés de l’appellation contrôlée Saint-Emilion dans un délai d’un an avec une limite de 90 crus.
Le 23 mai 1986, le troisième classement est publié. Il comporte 74 domaines et le château Beauséjour Bécot est rétrogradé au rang de Grand Cru Classé.
Le 8 novembre 1996, le quatrième classement est publié. 68 domaines retenus.
Le 5 Décembre 1999, la juridiction de Saint-Émilion et ses 7846 hectares (dont 5400 hectares de vignes) sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO dans la catégorie des paysages culturels au côté du vignoble du Haut-Douro au Portugal, de la région viticole de Tokaj en Hongrie…
Le 12 décembre 2006, le cinquième classement est publié, il comporte 61 domaines.
Le 1er juillet 2008, le classement de 2006 est annulé par le tribunal administratif de Bordeaux estimant qu'il y a eu inégalité de traitement entre les différents crus candidats au classement.
Le 29 octobre 2012. un nouveau classement des crus classés de Saint-Emilion est publié par arrêté ministériel. Il est composé de 82 domaines.
En 2016, le prix moyen de l’hectare se situant autour de 230000 euros en appellation village.
Les vins :
Saint-Emilion :
Vin à la robe pourpre aux arômes de fruits noirs et rouges (cassis, cerise, mûre, myrtille) avec des notes d'épices et de sous-bois marqué par des tanins solides et fondus.
Température de service : 16-18 °C (61-64 °F).
Garde potentielle : 5 à 25 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :
Saint-Emilion :
Densité minimale de plantation : 5500 pieds à l'hectare.Irrigation : autorisée avant le 1er mai et jusqu’à la récolte et à titre exceptionnelle du 15 juin au 15 août ou entre la fermeture de la grappe et à la véraison si autorisation délivrée par le directeur de l'Institut national de l'origine et de la qualité.Encépagement : Cépages principaux : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Carmenère, Côt (Malbec), Merlot.
Cépage accessoire (10 % maximum) : Petit verdot.Richesse minimale en sucre des moûts : 194 g/L pour le cépage Merlot, 180 g/L pour les autres cépages.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11 %.Rendement visé : 53 hL/ha.Rendement butoir : 65 hL/ha.Assemblage : autorisé. Les cépages principaux représentant au moins 90 % de l'assemblage.Enrichissement : autorisé.Techniques soustractives d’enrichissement : la concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) est autorisée, elle ne peut pas dépasser 15 % du volume du moût de départ.Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 13,5 %.Teneur en sucres résiduels : 3 g/L maximum.Élevage au minimum jusqu'au 31 mars de l'année suivante.Tous les vins revendiquant l'appellation doivent faire l'objet d'une dégustation avant et après le conditionnement.Commercialisation possible à compter du 15 avril suivant la récolte