Présentation :
La propriété est située au nord-ouest de la commune du Pian-Médoc et possède une superficie de 150 hectares.
Le vignoble de 40 hectares (56 % Cabernet-sauvignon, 27 % Merlot, 16 % Cabernet franc, 1 % Petit verdot) d'un seul tenant est installé sur le plateau de Pian sur un sol de graves sableuses sur socle argileux.
Histoire :
Selon Variétés bordeloises de l'abbé Jacques Baurein (1713-1790), la seigneurie de Senilhac de la paroisse du Pian appartient en 1583 à l’écuyer François de Bloys, époux de Marie-Benoite de Largebaton.
En 1589, François de Bloys possède Feuillas, Maurian et Senillac.
Au début du 17ème siècle, le maréchal Alphonse d'Ornano (1548-1610), lieutenant du roi en Guyenne et commandant en chef de Bordeaux puis maire de Bordeaux à compter de 1599, en pris possession.
En 1631, la maison noble de Sénéjac est possédée par Pierre d'Ornano (1593-1649), abbé de Sainte-Croix puis maître de camps du duc d'Orléans.
En 1746, Joseph-Ignace de Chatard ( ?-1787), commissaire aux requêtes du Palais au parlement de Bordeaux à compter du 30 novembre 1738 achète la seigneurie de Sénéjac pour la somme de 52000 livres. Le domaine possède alors un vignoble d’une superficie de 30 journaux (un peu moins de 10 hectares).
Le 28 juin 1782, Pierre Euzèbe de Chatard épouse Marguerite de Castelnau d'Essenault et hérite du domaine de Sénéjac à la mort de son père en 1787.
En 1792, le château Sénéjac est vendu à Jean-Louis Baour (1750-1830), négociant en vins, qui serait un neveu de la famille.
En 1805, Jean-Louis Baour engage des travaux d’agrandissement du château.
Le domaine est ensuite dirigé par Raymond Baour (1766-1824) époux de Marie Sophie Balguerie (1772-1829) et maire du Pian en 1824.
Peut-être suite à son décès, le domaine est vendu à Louis Odet de Mellet et son fils Louis-Léon de Mellet
Le 3 février 1840, François Roques, négociant achète le domaine de Sénéjac à Louis Odet de Mellet et son fils Louis-Léon de Mellet pour la somme de 86000 francs.
En 1849, l’exploitation du domaine de Sénéjac est confiée à Alexandre Duchesne (1802-1869).
Le fermage dure deux années jusqu’à la faillite d’Alexandre Duchène en 1851.
François Roques met le domaine en vente le 27 septembre 1853 pour la somme de 150000 francs. Le domaine possède alors une superficie de 138 hectares.
Faute d’acheteur, le domaine est remis en vente le 20 juin 1854 avec une mise à prix de 80000 francs. L’acquéreur est Jacques Causse, négociant bordelais, qui entreprend d’importants travaux avec un nouveau parc paysager, de la polyculture (betterave, chou, élevage, sorgho) et des travaux de drainage sur les 50 hectares du vignoble.
En 1860, le domaine est vendu au comte de Guigné (Jacques Michel Joseph Mathurin?), magistrat.
En 1876, la propriété possède un vignoble de 60 hectares.
En 1898, le domaine possède une superficie de 105 hectares et un vignoble de 40 hectares.
En 1908, selon le Bordeaux et ses vins de Féret, le domaine possède une superficie de 165 hectares et unvignoble de 40 hectares.
Le 28 avril 1932, le domaine intègre le premier classement non officiel des crus bourgeois dans la catégorie cru bourgeois supérieur.
En 1941, propriété de Christian de guigné.
Après la deuxième guerre mondiale, la superficie du vignoble est de 20 hectares en 1949.
Le 3 avril 1966, le domaine est retenu dans le palmarès des crus bourgeois dans la catégorie cru grand bourgeois.
En 1969, la superficie du vignoble est de 10 hectares.
En 1973, la direction du domaine est prise par le comte Charles de Guigné.
En 1978, le château Sénéjac ne participe pas au palmarès des crus bourgeois.
En 1983, à la demande du comte Charles de Guigné, Jenny Dobson, néo-zélandaise, devient maître de chai du domaine. Elle le restera jusqu'en 1995 et son retour dans l'hémisphère sud.
En 1986, le vignoble possède une superficie de 22 hectares.
En novembre 1999, les propriétaires du château Talbot, Loraine Cordier et Thierry Rustmann rachètent le domaine au comte Charles de Guigné. Le vignoble possède alors une superficie de 30 hectares.
Patrick Grisard dirige le domaine à compter du millésime 2001 et ce jusqu'en 2008.
Le 17 juin 2003, le domaine intègre le premier classement officiel des crus bourgeois dans la catégorie cru bourgeois supérieur. Le classement est annulé par la cour administrative de Bordeaux le 28 février 2007. La superficie du vignoble exploité est alors de 34 hectares.
En 2009 et 2010, les équipes du château Pontet-Canet sont intervenues sur le domaine qui passe alors en biodynamie non certifiée.
En avril 2011, la propriétaire du domaine, Loraine Cordier, copropriétaire du château Talbot est décédée. La direction du domaine est reprise par Jean-Paul Bignon-Cordier époux de Nancy Cordier et directeur du château Talbot.
Le domaine est dirigé par Damien Hostein, fils du directeur technique du château Talbot. La biodynamie est abandonnée. Les vinifications parcellaires maintenues.
Les vins :
Le second vin du domaine porte le nom de : Comte de Sénéjac.
Création à compter du millésime 2012.
Auparavant était nommé Artigues de Sénéjac.
Production moyenne annuelle : 750 hl/an.