Château Lamothe-Bergeron

Présentation :
Domaine de 77 hectares est situé dans la commune de Cussac et dominant l'estuaire de la Gironde.
La superficie du domaine est passée de 54 à 67 hectares au cours des différents classements.
Le vignoble de 67 hectares (49 % Merlot, 44 % Cabernet-sauvignon, 7 % Cabernet franc) ets installé sur un sol de graves et de sables.
Le nom du domaine vient de la famille propriétaire au 18ème siècle : Jacques de Bergeron.

Histoire :
Au Moyen-Âge, le château Lamothe est une seigneurie et le château serait édifié à l'emplacement du château La Motte de Cussac possession du captal de Buch.
A la fin du 15ème siècle, Nicolas de Lauste et son épouse Bonne de Cassanet prennent possession de cette terre.
La seigneurie passe ensuite dans la famille Martel par le mariage de François Martel commissaire général des saisies réelles (huissier) et de Marie de Lauste, dame de Lamothe.
En 1720, Pierre-François de Bergeron (1685-?), capitaine de dragons, épouse la fille de François, Marie Martel. Mais il n’hérite pas de la seigneurie de Lamothe.
Pierre-François de Bergeron deviendra en 1730, capitaine général garde-côte à la capitainerie de Lamarque après le décès de Gabriel de Trevey de Charmail ( ?-1729), baron de Charmail.
Après son décès, son fils, Jacques de Bergeron, écuyer, seigneur de Cercins, Mauvesin, Lamothe-Cussac, Donissan, Vauve, Lamothe et Dubarry et époux de Jeanne Hèbre depuis 1758, fille de Pierre André Hèbre de Saint-Clément (1727-1805), seigneur de la Braudière, propriétaire du domaine de Beaucaillou (Château Ducru-Beaucaillou) reprendra le titre de capitaine de Lamarque.
En 1767, Jacques de Bergeron et sa sœur héritent de la seigneurie de Lamothe après le décès de leur oncle Martel, sans héritier. Jacques transige avec sa sœur et reprend seul la seigneurie de Lamothe.
En 1770, Jean de Bergeron, neveu de Jacques de Bergeron lui succède à la capitainerie de Lamarque tandis que son fils François Jacques Marie de Bergeron ( ?-1793), conseiller lay au Parlement de Bordeaux à compter de 1760 héritera de la seigneurie de Lamothe.
Lors de la Révolution française, le domaine reste dans la famille de Bergeron.
En 1796, François Jacques Marie de Bergeron (1760-1810), conseiller au Parlement de Bordeaux de 1780 à 1790, publie une méthode pour greffer la vigne qui sera utilisée jusqu’au 20ème siècle. Il travaille également sur l´utilisation de l´acacia pour la confection des carassons.
En 1810, après son décès, le château Lamothe entre dans la famille Le Quien de la Neufville en devenant la propriété de Charles Jean Ignace Le Quien de la Neufville (1769-1858), époux de Elizabeth Anne de Bachelier de Maupas (1787-1863) et frêre de l'épouse de François Jacques Marie de Bergeron, Victoire Le Quien de la Neufville.
La propriété du château Lamothe passe ensuite à Anne Marie Victoire Caroline Le Quien de la Neufville (1812-1882), fille unique, qui épouse le 30 juin 1834 Jean Hector Avezac de Castéra (1805-1840) puis se remarie le 31 décembre 1849 avec Martin Placide Abdon d'Armana (1824-1906).
En 1868, la construction du château se termine sur l'emplacement de l'ancien château. La superficie du vignoble est alors d'environ 25 hectares.
En 1886, les propriétaires en indivision sont les deux enfants de Victoire Le Quien de la Neufville issus de ses deux mariages : Marie Armand Pascal d'Avezac de Castéra (1835-1906) et Laure Charlotte Marguerite d'Armana (1850-1935) épouse depuis le 16 août 1871 de Clément Paul Amédée Xavier Le Saulnier de la Villehélio (1845-1901).
Entre 1893 et 1898, l'indivision est réglée et Clément Paul Amédée Xavier Le Saulnier de la Villehélio devient l'unique propriétaire du château Lamothe.
Au début du 20ème siècle, le domaine devenu château Lamothe de Bergeron devient la propriété des trois filles du couple Le Saulnier de la Villehélio et de leurs maris respectifs : Jean Daniel Exshaw (1856-1924) époux depuis le 30 janvier 1894 de Marie Caroline Félicie Yvonne Le Saulnier de la Villehélio (1872-1958) et fils de Frédérick Exshaw (1826-1902) propriétaire du château Lachesnaye à Cussac ; René Dominique Lucien Joseph Clauzel (1863-?) maire d'Avensan de 1929 à 1933 et époux depuis la même date du 30 janvier 1894 de Odette Orthense Martine Le Saulnier de la Villehélio (1874-1975). René Clauzel est le petit-fils de Benjamin Clauzel (1794-1866) qui avait fait fortune aux Antilles et fut le propriétaire du château Citran ; le dernier époux est Etienne Vincent Hector du Poy (1865-1930) marié depuis 1897 à Charlotte Julie Marie Edith Le Saulnier de la Villehélio (1880-1952).
Après la première guerre mondiale, Daniel Exshaw est l'unique propriétaire en 1922.
En 1929, le château Lamothe de Bergeron est la propriété de la société anonyme agricole et viticole de Lamothe.
En 1932, le domaine est classé cru bourgeois lors du classement des crus bourgeois du Médoc.
Pendant la deuxième guerre mondiale (1941) et après, le domaine est la propriété du docteur G. Seynat.
En 1957, un incendie détruit le château.
En 1969, le domaine est la propriété de la société civile du château Lamothe de Bergeron, sa superficie est de 62 hectares pour un vignoble de 20 hectares.
Vers 1973/1974, c'est la société civile du château Grand-Puy Ducasse qui rachète le domaine et la gestion du château Lamothe de Bergeron est confiée à la société Mestrezat-Preller (propriétaire du château Grand-Puy Ducasse depuis 1971). La superficie du domaine est alors de 56 hectares et celle du vignoble de 36 hectares.
En 1978, le château Lamoth-Bergeron conserve son rang dans le palmarès des crus bourgeois du Médoc.
En 1991, suite à diverses opérations d'agrandissement, la superficie du domaine atteint 77 hectares pour un vignoble de 64 hectares.
En 2000 la société Mestrezat va fusionner avec la société Cordier pour former le groupe Cordier-Mestrezat.
Le 17 juin 2003, le domaine est retenu dans la catégorie cru bourgeois supérieur du nouveau classement des crus bourgeois. Classement annulé en février 2007 par la cour administrative de Bordeaux suite à l'appel de 77 châteaux non classés.
En 2004, Crédit Agricole Grands Crus, société de patrimoine du groupe Crédit Agricole, rachète à la société Cordier-Mestrezat cinq domaines dont Château Grand-Puy Ducasse, Château Meyney et le Château de Rayne Vigneau pour la somme de 95 millions d'€.
Le domaine est géré jusqu'en 2009 par Bernard Monteau qui est remplacé par Laurent Mery.
La même année, le domaine est revendu à la société : Cognacs H. Mounier & Cognac Hardy. Un plan de replantation du vignoble débute.
Le nouveau directeur du domaine est Laurent Méry et l’oenologue conseil du domaine : Hubert de Boüard de Laforest.
En 2015, les travaux de rénovation du château sont terminés.
En novembre 2019, le domaine est vendu à CAPSSA (Caisse de prévoyance des agents de la sécurité sociale et assimilés). La création d’un vin blanc est envisagé sur 2 hectares. 11 hectares ont été replanté depuis 2009.
En novembre 2020, Charles Lemoine devient directeur général du domaine en remplacement de Laurent Mery.

Les vins :
Le second vin du domaine porte le nom de : Romefort.
Densité moyenne de plantation : 6600 pieds/hectare.
Vendanges manuelles et mécaniques.
Élevage de 12 à 18 mois en fût de chêne (25 % neuf).
Production moyenne annuelle : 1500 hectolitres.