Domaine de 9,5 hectares situé au nord-ouest de Saint-Émilion, à la limite de l'appellation Pomerol, au sud du château La Tour du Pin-Figeac, au nord du château Figeac et à l'ouest du château Cheval Blanc.
Le vignoble de 8,1 hectares (75 % Merlot, 25 % Cabernet franc) est installé sur un sol de graves sableuses sur socle d'argile.
Le nom du domaine a changé en 2006, auparavant il s’appelait Château La Tour du Pin-Figeac (Moueix). Il vient de la tour située au lieu-dit Les Montilles possession du château La Tour Figeac et d'un grand pin, aujourd'hui disparu, présent sur le domaine à sa création vers 1893.
Histoire :
L'histoire de ce domaine est commune avec celle du château La Tour Figeac jusqu'en 1881 et jusqu'en 1923 avec le château La Tour du Pin-Figeac Bélivier.
Tout commence avec la vente en 1879 d'une parcelle de 37 hectares du château Figeac située au nord de ce domaine à proximité du château Cheval Blanc à Pierre Corbière (1836-?), futur propriétaire du château Petit-Faurie-De-Soutard à compter de 1893, associé à François Marie Maray (1837-?). Cette parcelle contenant un vignoble de 32 hectares possède le point le plus élevé du secteur appelé Les Montilles. À sa création, l'étampe du domaine sera A Figeac. La production est alors de 30 tonneaux (270 hectolitres) selon Bordeaux et ses Vins de 1881 d’Édouard Féret.
En 1881, cet achat est partagé en deux domaines et les vins produits garderont la même étampe au moins jusqu'en 1886 : Latour-Figeac, ce nom venant d’une vieille tour située au lieu-dit aux Montilles.
En 1893, le domaine appartenant à François Marie Maray possède un vignoble de 18 hectares et est connu sous le nom de château La Tour du Pin-Figeac, celui propriété de Pierre Corbière conservant l'étampe La Tour-Figeac avec un vignoble de 17 hectares pour une superficie de 19 hectares.
Entre 1898 et 1908, le château La Tour du Pin-Figeac et son vignoble de 18 hectares sont divisés en deux domaines. Les propriétaires sont alors Jules Moure, fils d'un négociant en vin de Maransin, et sa belle-sœur Madame Poineau née de Montangon, résidente au château La Magdeleine à Montguyon (Charente-Maritime). Les étampes des deux domaines sont alors : Château La Tour du Pin-Figeac, Premier cru Saint-Émilion-Moure et Château La Tour du Pin-Figeac, Premier cru Saint-Émilion-Poineau.
Après la première guerre mondiale, le domaine est réunifié et serait la possession de la veuve de Jules Moure ou celle d’Étienne Moure, qui pourrait être le frère de Jules Moure.
En 1923, le domaine est revendu et scindé en deux de nouveau. Les nouveaux propriétaires sont : Gérard Bélivier (1892-1975), propriétaire du château Le Caillou à Pomerol en 1943, et Jean Borderie alors propriétaire du château Corbin-Michotte. Les étampes devenant Château La Tour du Pin-Figeac-Belivier et Château La Tour du Pin-Figeac-Borderie.
A noter qu’en 1929, Bordeaux et ses vins recense un château La Tour du Pin Figeac appartenant à Emile Strôhl (1892-1978), alors propriétaire du château Grand-Corbin, qui est recensé en 1943 sous le nom de château La Tour-Figeac Ströhl dans l’annuaire des marques et appellations de Maurice Ponsot éditeur.
En 1947, Antoine Moueix, cousin de Jean-Pierre Moueix, rachète le domaine château La Tour du Pin Borderie et l'étampe du domaine devient alors Château La Tour du Pin-Figeac (Moueix).
Le 16 juin 1955, le domaine intègre la catégorie Grand cru Classé de Saint-Émilion sous le nom de château La Tour du Pin-Figeac-Moueix. Rang qu'il conservera jusqu'au classement de 1996.
A compter de 1969, la mise en bouteille au domaine devient obligatoire pour l'appellation Saint-Émilion Grand cru et pour les Grands crus classés.
En 1986, le propriétaire du domaine est la société Héritier Marcel Moueix et la superficie du domaine est de 9 hectares.
En 2006, Jean-Michel Moueix revend le domaine à Albert frère et Bernard Arnault, propriétaires associés du château Cheval Blanc pour une somme avoisinant les 6 millions d'euros. Le domaine est rebaptisé château La Tour du Pin et c'est l'équipe du château Cheval Blanc qui va se charger de ce domaine sous la direction d’Olivier Berrouet et du directeur technique de Cheval Blanc Pierre-Olivier Clouet.
Un programme de replantation du vignoble débute, 1,38 hectares sont intégrés dans le vignoble du château Cheval Blanc et le reste (6 hectares) sont replantés en cépage Sauvignon.
Le 12 décembre 2006, le domaine ne fait pas partie du classement des grands crus de Saint-Émilion (classement annulé depuis, voir la fiche Saint-Émilion Grand cru classé).
En octobre 2009, les différentes participations de Bernard Arnault dans le holding Raspail investissements (château Cheval Blanc, château Quinault l'Enclos et château La Tour du Pin) sont reprises par LVMH.
En 2012, après autorisation de l'INAO, le vignoble du château La Tour du Pin est absorbé par le château Cheval Blanc.
Le 6 septembre 2012, le domaine n'est pas retenu lors de la proposition de classement des crus de l'AOC Saint-Émilion Grand Cru par l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO).
Les vins :
Densité moyenne de plantation : 6000 pieds à l'hectare.
Élevage en fût de chêne de 10 à 14 mois (50 % neuf).
Production moyenne : 240 hl/an.
Le second vin du domaine porte le nom de : Clos La Fleur Figeac.