Présentation :
Domaine de 4 hectares situé à l'est de la commune de Saint-Émilion, à proximité du Château Bergat † et du château Pavie-Macquin.
Le vignoble de 4,5 hectares (80 % Merlot, 15 % Cabernet franc, 5 % Cabernet-sauvignon) surplombant la vallée de Fongaban, est installé sur un sol argilo-calcaire recouvert de sable et d'argile riche en crasse de fer en terrasses le long des remparts depuis la porte Brunet jusqu'à la porte Bouqueyre au pied de la tour du Guetteur, sous le flanc sud-est du plateau des Menuts. Le vignoble est orienté vers le sud.
L'origine du nom du domaine vient des grottes creusées pour récupérer la pierre calcaire de Saint-Émilion. Clotte signifiant en gascon petite Grotte.
Histoire :
Ce domaine fut créé à la fin du 19ème siècle entre 1886 et 1893 par le marquis Gaston de Grailly (1826-1913) ou son fils, le marquis Archambaud de Grailly (1852-1929), capitaine de dragons et aide de camp du Général de Sonis, à partir des parcelles de vigne que la famille de Grailly possédait au lieu-dit Aux Menuts, depuis au moins 1747. Pour marquer la création du domaine, le vignoble est ceint d'un mur.
Au début du 20ème siècle, la tour néo-gothique est édifiée au-dessus de la maison qui deviendra le château actuel encadré de deux tilleuls centenaires.
En 1913, le marquis Archambaud de Grailly vend le château La Clotte à Sylvain Chailleau déjà propriétaire depuis 1904 du Clos Bergat-Bosson-Pigasse, propriété voisine, dont au moins une partie formera le Château Bergat †. Sylvain Chailleau va alors réunir les deux domaines, garder les deux étiquettes séparées et replanter le vignoble avec les cépages Cabernet franc, Merlot et Malbec.
Entre 1922 et 1929, les deux domaine sont fusionnés et forment le château La Clotte de Grailly.
En 1932, le domaine est transmis au fils de Sylvain Chailleau, Georges Chailleau (1894-1973).
Pendant la deuxième guerre mondiale, le domaine est rebaptisé château La Clotte.
En 1948, Georges Chailleau recrée avec l'abbé Bergey et Jean Capdemourlin entre autres, la Jurade de Saint-Émilion où il occupe la fonction de Grand Vinetier (celui qui est chargé de la cave).
En 1955, le domaine intègre le premier classement des grands cru de Saint-Émilion dans la catégorie premier grand cru.
Au milieu des années 1960, l'exploitation du domaine est confiée en fermage aux Etablissements Jean-Pierre Moueix.
A compter de 1969, la mise en bouteille au domaine devient obligatoire pour l'appellation Saint-Émilion Grand cru et pour les Grands crus classés.
Jusqu'aux années 1980, des chevaux étaient utilisés pour les travaux de labours du domaine.
En 1989, le contrat de fermage avec les établissements Moueix cesse et les héritières Chailleau : Nelly Moulierac et ses cousines Odile Plantade et Dominique Tord, reprennent en propre l'exploitation du domaine.
En 1990, Nelly Mouliérac prend la direction du domaine et engage Stéphane Derenoncourt comme œnologue conseil.
En 2009, le cuvier est rénové avec l’installation de cuves en inox thermos-régulées d'une capacité de 10 à 30 hectolitres permettant d'effectuer une vinification parcellaire.
Le chai d'élevage est situé dans d'anciennes carrières de pierre.
L’œnologue conseil du domaine est Jean-Philippe Fort de la société de Michel Rolland.
La responsable technique est Lucie Brun, fille de Laurence Brun-Vergriette du château Dassault.
Le 29 octobre 2012, le domaine intègre, après la proposition du 6 septembre 2012 de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO), le sixième classement officiel des crus de l'AOC Saint-Émilion Grand Cru dans la catégorie : Grand Cru Classé.
En mai 2014, la majorité du capital du domaine est racheté aux héritiers Chailleau par la société Mazière d’Alain Vauthier propriétaire du château Ausone, pour une somme qui valoriserait le château La Clotte à 10 millions d'euros. Un nouveau cuvier devrait être construit.
Dès la reprise des travaux de rénovation du vignoble sont entrepris.
En 2022, le domaine ne dépose pas de dossier de candidature pour le septième classement des crus de Saint-Emilion.
Les vins :
Densité moyenne de plantation : 6500 pieds/ha.
Production moyenne annuelle : 120 hl/an.
Rouge :
Élevage de 14 à 16 mois en fût de chêne (50 % neuf).
Le second vin du domaine porte le nom de : Clos Bergat-Bosson.
Il s'appelait auparavant Les Combes de Laclotte.
Un autre vin était produit : Clairet de Laclotte.