Présentation :
Propriété de 210 hectares située à 11 kilomètres au sud-ouest de Bordeaux sur la commune de Léognan.
Le vignoble d'une superficie de 55 hectares (10 hectares en blanc, 65 % Sémillon, 30 % Sauvignon, 5 % Muscadelle) ; 45 hectares en rouge, 60 % Cabernet-sauvignon, 30 % Merlot, 10 % Cabernet franc) est disposé sur deux croupes au caractère distinct, la première (Bel-Air) est constituée d'un sol de graves mêlées de sable sur un socle argilo-calcaire à une altitude maximale de 55 mètres, la seconde sur une croupe de graves sur un sous-sol calcaire à une altitude maximale de 38 mètres.
Le nom du domaine vient de la famille Olivey ou Olivier, seigneur des lieux dès le 12ème siècle.
Histoire :
La présence d'un château sur le site du domaine Olivier, autrefois appelé de la Salle-Léognan, remonte au moins au 12ème siècle (existence d'un donjon). C'est un des plus anciens domaines du Bordelais.
En 1350, Rostang D'Olivey (ou d'Olivier), seigneur de la Salle-Léognan, épouse Élisabeth de la Lande, fille d'Arnaud de la Lande, seigneur du château de la Brède. A cette époque, le château est déjà une forteresse de forme rectangulaire avec d'épaisses murailles et entouré d'une douve.
En 1504, Artus Olivier (1475-?), écuyer, seigneur de la Salle de Léognan, de la Prade épouse Jehanne du Grand-Puch, héritière de Jean du Puch (1454-?), seigneur du Grand-Puch.
En 1508, Artus Olivier, écuyer, seigneur de la Salle de Léognan, de la Prade et de Cabanac, sous-maire de Bordeaux, cède au chapitre de saint-Seurin des cens (redevance annuelle en argent ou en nature due par les roturiers au seigneur du fief dont leur terre dépendait).
En septembre 1520, Artus Olivier fait construire le château de la seigneurie d’Olivier.
En 1525, La fille d'Artus Ollivier, Souveraine d'Ollivier (1505-?) épouse Jean Brun (1496-?), seigneur du Grand-Puch et Cabanac après 1539.
En 1530, un procès oppose les habitants du fief de la Comtau de Cabanac à Artus d'Olivier. La décision finale ne sera prise qu'en 1690 avec l'attribution du fief à Henri de Ségur, vicomte de Cabanac.
En 1541, Jean Brun rend hommage à François 1er (1494-1547) pour la maison du Grand-Puch, le château de Cabanac dit du Puch et la maison d’Olivier dont il fut seigneur de 1537 à 1541.
Le 1er mars 1546, Catherine Brun du Puch (1526-1572) épouse Joachim de Ségur (1520-1572), seigneur de la baronnie de Marcillac.
Après l’assassinat en 1572 de Joaquim de Ségur lors de la Saint-Barthélémy, Pierre de Ségur-Cabanac (1558-1593) hérite des biens de son père et devient vicomte de Cabanac, seigneur de Blanquefargue et du Grand-Puch.
Le 13 février 1579, il cède à Guillaume le Conte pour la somme de 16500 livres le château d'Olivier et ses dépendances.
Le 5 juillet 1597, Artur le conte vend à Pierre de Geneste, trésorier de France, le château d'Olivier et ses dépendances pour la somme de 11500 écus.
Le 26 mai 1598, Pierre Lasserre rachète le domaine en exerçant le droit de retrait lignager (droit accordé aux parents, au sens de membres de la famille élargie, de reprendre à un acquéreur un bien vendu d'un héritage propre en lui remboursant le prix d'achat et les frais) au nom de Jeanne Le Conte, son épouse, pour la somme de 11500 écus.
Le 10 décembre 1599, Bernard de Ségur cède tous ces droits sur le château et la seigneurie de Léognan pour la somme de 5000 écus à Pierre de Lasserre.
Le 8 juillet 1602, Antoine de Lasserre prend possession du domaine.
En 1663, Marie de Lasserre, fille du seigneur d’Olivier, épouse, Pierre Pesnel, baron de La Brède et seigneur de Martillac. Elle lui apporte la seigneurie et le château d'Olivier en dot.
En 1686, leur fille unique, Marie-Françoise de Pesnel (1665-1696), épousera Jacques de Secondat (1654-1713), seigneur de La Brède et de Martillac, baron de Montesquieu, futur père du célèbre écrivain.
En 1687, Jacques de Secondat cède la propriété à Joseph Bernard Malet, parlementaire de Bordeaux.
En 1715, la veuve de Joseph Bernard Malet vend le domaine à Jacques Fossier de Lestard, conseiller au Parlement de Bordeaux. Celui-ci fera d'importants travaux sur le château et désignera Jacques Legris, président trésorier de France, comme son successeur en 1747.
En 1784, le domaine revient à la famille Souberrie-Dugarry.
En 1788, Guy-Louis Combes (1754-1818), architecte bordelais qui construira le château Margaux, propose une rénovation du château qui ne sera jamais réalisé.
En 1827, Monsieur Sergent-Bardwich le rachète et le conserve durant 9 ans.
En 1836, Monsieur W. Fousset rachète le domaine.
En 1846, nouveau rachat par le Comte Charles-Joseph Maurice d'Etchegoyen qui fera d'important travaux de rénovation du château.
La famille Bousset-Salvat reprendra la propriété et devra l'hypothéquer en 1879.
En 1882, après un incendie, les architectes Louis et Alexandre Garros restaurent le château.
Le 7 décembre 1886, le domaine est vendu aux enchères à Alexandre Watcher (1839-1910). Par la suite, Agathe Watcher (1877-1961) se mariera au début du 20ème siècle avec Jacques de Bethmann (1874-1961).
Durant la majeure partie du 20ème siècle, le vignoble du domaine est concédé à la maison de négoce Eschenauer.
En 1955, le vin rouge du domaine est désigné Cru classé des vins de Graves.
Après le décès de Jacques de Bethmann, c’est son fils Jean-Jacques qui prend la direction du domaine.
En 1981, la concession à la maison de négoce Eschenauer prend fin et l'exclusivité de la commercialisation des vins du domaine en 1987.
En 1997, un nouveau chai de vieillissement est construit.
>En 2002, Laurent Lebrun, auparavant chez Séguin-Moreau et propriétaire du domaine éponyme en appellation Pouilly-Fuissé, est nommé directeur général du domaine.
A compter de 2003, le vignoble du domaine est remembré, des parcelles de vigne arrachées, d'autres parcelles du domaine replantées en vigne et le cuvier est rénové.
En 2005, Damien Bielle devient le responsable technique du domaine.
L'oenologue conseil est Denis Dubourdieu.
Suite au décès de Jean-Jacques de Bethmann le 2 juillet 2012, la direction du domaine est assurée par son épouse Reine-Claude et son fils Alexandre.
En 2012, Philippe Stoeckle remplace Damien Bielle parti au château La Gaffelière comme responsable technique.
Les vins :
Densité moyenne de plantation : 7000 à 10000 pieds à l'hectare selon les parcelles.
Vendanges manuelles.
Rouge :
: élevage de 12 mois en fût de chêne (100 % neuf).
Le second vin du domaine porte le nom de : Le Dauphin d’Olivier.
Existe depuis le millésime 2007.
Un autre vin est également produit sous le nom de Seigneurie d'Olivier qui fut jusqu'au millésime 2006, le second vin du domaine.
Un autre vin sous le nom de Réserve JJ de Bethmann fut produit et commercialisé qui ne fut jamais le second vin du domaine.
Blanc :
Élevage de 12 mois sur lies en fût de chêne (33 % neuf).