Présentation :
Propriété de 2,85 hectares située à environ 900 mètres au nord de Saint-Émilion sur le plateau du Cadet à proximité du Château Cadet-Piola †, du château Fonroque et du château Soutard.
Le vignoble de 2,85 hectares (100 % Merlot) est disposé sur des sols argilo-calcaires du plateau calcaire.
Le domaine tire son nom de l'existence des vestiges d'un moulin du 15ème siècle.
Histoire :
La présence d'un vignoble est attestée depuis au moins l'époque gallo-romaine sur la côte de Cadet.
Le premier propriétaire connu de ce domaine est Xavier Duperrieu, syndic à Libourne. Celui-ci est propriétaire du cru Cadet dont il a pris possession entre 1850 et 1867, sans doute en reprenant tout ou parti du cru Cadet appartenant à la famille de Lassalle après des problèmes de succession. Il recevra, tout comme 33 autres propriétaires exposants, en 1867 à l'Exposition universelle de Paris une médaille d'or pour sa participation.
En 1887, Lucien-Brissaud-Rideau, neveu de Xavier Duperrieu devient le propriétaire du domaine, on peut supposer que c'est suite au décès de Xavier Duperrieu. L'ajout du nom de l'épouse derrière le nom de son mari est une pratique courante du Libournais.
Le vignoble, suite à la crise phylloxérique, période d'une quarantaine d'années (1880-1920) où le vignoble souffrit du mildiou, de l'oïdium, du phylloxéra mais également d'invasion d'insectes (cochylis, eudémis, pyrale...), est peut être entièrement arraché car le domaine n'est pas cité dans le Bordeaux et ses vins de Féret de 1893. Il y réapparaît en 1898 sous le nom de Moulin de Cadet.
En 1924, le domaine est repris par Albert Fagouet époux depuis le 27 juin 1900 de Marie-Thérèse Brissaud, fille de Lucien Brissaud et peut être frère de Jean Fagouet propriétaire à l'époque du futur château Beau-Séjour-Bécot.
Albert Fagouet va rester à la tête du domaine au-delà de la deuxième guerre mondiale. Une de ses filles épousant Octave Mouliérac en 1923, propriétaire du château La Clotte.
Après le décès d'Albert Fagouet, c'est sa fille ou sa veuve qui reprend le domaine et s'associe avec Jean-Pierre Moueix (1913-2003) pour diriger la propriété.
Après le décès de la veuve Fagouet, sans héritiers directs le domaine est repris par ses nièces et neveux en association avec Jean-Pierre Moueix.
Le 16 juin 1955, lors de la publication du premier classement des crus de Saint-Émilion, le domaine obtient le rang de Grand cru classé. Rang qu'il conservera jusqu'à maintenant.
A compter de 1969, la mise en bouteille au domaine devient obligatoire pour l'appellation Saint-Émilion Grand cru et pour les Grands crus classés.
En 1989, Jean-Pierre Moueix rachète la totalité du domaine. La superficie du domaine est alors de 5 hectares pour un vignoble de 4,6 hectares.
En 1991, le cuvier est entièrement rénové avec l'installation de cuves en ciment thermos-régulées.
En 1996 débutent les premiers essais d'agriculture biologique sur quelques parcelles du domaine.
En 2002, Jean-Jacques Moueix et son fils Alain qui dirige également le château Fonroque obtiennent la certification pour la conduite du vignoble en culture biologique (Agrocert).
En 2005, le domaine obtient la certification pour une culture en biodynamie (Biodyvin Ecocert).
En 2008, première récolte en biodynamie sur l'ensemble du domaine. La production est alors de 200 hL.
Le 29 octobre 2012, le domaine intègre, après la proposition du 6 septembre 2012 de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO), le classement officiel des crus de l'AOC Saint-Émilion Grand Cru dans la catégorie : Grand Cru Classé.
En 2015, Isabelle et Pierre Blois-Moueix vendent le domaine en deux fois. Plusieurs parcelles du vignoble (2 hectares) situées sur des côtes argilo-calcaires sont cédées en juin à Vignobles Florisoone et vont constituer le château Godeau-Ducarpe. Le reste du vignoble (2,85 hectares), situé sur le plateau calcaire, est vendu à la famille Lefévère, propriétaire d’une entreprise de travaux publics et du château Sansonnet depuis 2009, qui conserve le nom de château Moulin du Cadet.
Le 8 septembre 2022, le domaine est maintenu dans la catégorie Grand cru classé du 7ème classement des crus classés de Saint-Emilion.
Les vins :
Rouge :
Vendanges manuelles.
Élevage de 18 mois en fût de chêne (30 % neuf) et en fût d’un an (70%).
Production moyenne annuelle : 90 hl/an.
Pas de second vin.