Présentation :
Appellation située au nord du département de la Loire autour de la commune de Roanne (principalement Ambierle et Renaison) sur un coteau d'environ 25 kilomètres de long, au pied des monts de la Madeleine, bordé par la nationale 7 et au sud par la rive gauche de la Loire à une altitude comprise entre 350 mètres et 550 mètres.
Le vignoble est disposé sur des sols granitiques, avec des roches en décomposition (sables), pentus (jusque 40%) avec parfois un peu d’argile en piémont et une exposition vers l'est et le sud-est.
Le climat est de type océanique avec une influence continentale marquée.
Cette appellation est, avec les Cotes du Forez, la plus méridionale des appellations appartenant à la région Val de Loire.
Cette appellation se situe dans l'appellation Vin de Pays d'Urfé qui englobe également les Côtes du Forez.
Histoire :
Les origine du vignoble de la côte Roannaise pourraient remontées à la présence romaine mais la vigne est attestée dès 966 dans une charte de l’abbaye bénédictine de Cluny qui crée un prieuré à Villa-Ariht à la fin du 10ème siècle (entre 993 et 1048) qui sera transféré vers 1120-1150 au prieuré clunisien de Marcigny.
Vers 970, toujours à Villerest, le prêtre Leutard fait don d’un domaine et d’une vigne (villa Villaris) à l’abbaye bénédictine de Savigny.
Dès le 13ème siècle, le vignoble se développe aux environs de Villerest le long des berges de la Loire.
Ce vignoble a connu son apogée au 17ème siècle avec l’approvisionnement en vin de Paris par le transport fluvial depuis la Loire.
Au 18ème siècle, de grands domaines viticoles se développent et le vignoble connaît son apogée grâce à la navigation fluviale sur la Loire qui permettait d'approvisionner Paris.
Vers 1810, le cadastre napoléonien recense 9350 hectares de vigne dans l'arrondissement de Roanne et on estime à 100000 hectolitres de vin produits et vendus à Paris.
En 1843, l’abbé Auguste Lamblot dans Voyages aux forêts de la Magdeleine cite la plaine roannaise et la côte en parlant des vignes de Renaison, Riorges et de Saint-André d’Apchon.
A compter de 1855, la culture de la vigne diminue progressivement avec le développement du chemin de fer qui permit d'approvisionner Paris en vin depuis le sud de la France, suivi de la crise phylloxérique à la fin du 19ème siècle, période d'une quarantaine d'années (1880-1920) où le vignoble souffrit du mildiou, de l'oïdium, du phylloxéra mais également d'invasion d'insectes (cochylis, eudémis, pyrale…).
En 1907, une Union syndicale de défense viticole de l’arrondissement de Roanne est fondée suite aux différentes crises de surproduction post-phylloxérique.
Le 1er février 1912, une association vinicole roannaise (AVR) pour la défense et la propagation des vins à Roanne est créée et présidée par monsieur Gonin-Veillas dans le but d’organiser des promotions commerciales et de créer une coopérative de vente.
Durant l’entre-deux-guerres, une bonne partie du vignoble est planté avec des cépages hybrides.
En 1935, les membres de l’association viticole roannaise refusent de s’associer aux producteurs du Beaujolais.
Le 18 mai 1955, l’appellation Vin Délimité de Qualité Supérieure (VDQS) Côte Roannaise est créée.
En 1972, la coopérative ferme.
Le 14 février 1994, l'appellation d'origine contrôlée est obtenue. La superficie théorique de l'appellation est de 1700 hectares pour environ 200 hectares cultivés.
En 2010, la production est essentiellement consacrée au vin rouge (87%) avec une superficie de 215 hectares.
En 2023, la superficie en production est de 220 hectares.
Les vins :
La production de vin blanc (marginale) prend l'appellation Vin de pays d’Urfé.
Côte roannaise rosé :
Représente 20 % de la production de l'appellation.
Il existe également un rosé vinifié en demi-sec dans la tradition du verre de comptoir.
Vin a la robe claire, fruité (bourgeon de cassis, cerise, groseille). À boire sur son fruit.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 1 à 2 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Côte roannaise rouge :
La production des vins rouges représente près de 90 % de la production de l'appellation.
Vin coloré aux arômes de fruits noirs (cassis) évoluant sur des notes confiturées, épicées et de cuir après une petite garde.
Température de service : 13-15 °C (55-59 °F).
Garde potentielle : 1 à 3 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :
Densité minimale de plantation : 4500 pieds à l’hectare.Irrigation : Pas de disposition. Côte roannaise rosé :
Encépagement Gamay.Richesse minimale en sucre des moûts : 161 g/L.Rendement visé : 55 hl/ha.Rendement butoir : 66 hL/ha.Titre alcoométrique volumique naturel minimum 10 %.Enrichissement : Autorisé.La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) est autorisée, elle ne peut pas dépasser 10 % du volume du moût de départ.Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement 12,5 %.L'utilisation de charbon oenologique est : interdite.Teneur maximale en sucres résiduels : 3 g/L maximum.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte. Côte roannaise rouge :
Encépagement : Gamay.Richesse minimale en sucre des moûts : 171 g/L.Rendement visé : 55 hl/ha.Rendement butoir : 66 hL/ha.Titre alcoométrique volumique naturel minimum 10 %.Enrichissement : Autorisé.La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) est autorisée, elle ne peut pas dépasser 10 % du volume du moût de départ.Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement 12,5 %.Teneur maximale en sucres résiduels : 2 g/L maximum.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte.