Présentation :
Appellation répartie sur 84 communes d'Aix en Provence à Saint-Raphaël sur trois départements de la région Provence (Alpes-Maritimes, une commune, Bouches du Rhône, 15 communes et Var, 68 communes) que l'on peut découper en 5 grandes zones :
- Le bassin du Beausset :
Entre Cassis et Bandol, du massif de la Sainte-Beaume au nord jusqu'au massif du Gros Cerveau au sud (limite avant la plaine côtière de Bandol) où les vignes sont plantées sur les coteaux et les hauts de vallées sur des sols de calcaire, de grès et de marne essentiellement et parfois argilo-calcaire.
- La dépression permienne :
Étroite bande de terre s'étalant de Saint-Raphaël à Toulon le long du massif des Maures jusqu'à l'Estérel avec un sol argilo-sableux de couleur rouge avec une présence d'argile. Vignoble de plaine côtoyant des pinèdes et des oliveraies installés sur les sols les plus pauvres.
- Le plateau calcaire et les collines situés au nord entre Saint-Raphaël et Toulon : reliefs bordant la dépression permienne où le vignoble est cultivé sur des terrasses sur sol calcaire et marneux.
- Le massif des Maures :
vignoble installé au cœur des forêts de chênes-lièges et de pins sur un sol granitique.
- Le haut bassin de l'Arc :
zone située à l'est d'Aix-en-Provence entre, au nord, les chaînons de la Sainte-Victoire et, au sud, les Monts Auréliens et le Régagnas. Le vignoble est disposé sur des collines et les piémonts environnants sur un sol d'argiles gréseuses et de grès calcaires.
Cela donne un vignoble très diversifié qui est progressivement divisé en terroirs comparables à ce qui se fait déjà en Bourgogne.
Pour le moment, cinq terroirs existent : Fréjus, La Londe, Notre-Dame des Anges, Pierrefeu et Sainte-Victoire.
Le climat de l'appellation est de type méditerranéen.
Histoire :
La viticulture existe dans la région provençale dès le 6ème siècle avant Jésus-Christ avec les phocéens. Elle sera fortement développée à l'époque romaine.
Après la domination romaine, le vignoble continuera d'exister. Ce sont les ordres monastiques (abbayes de Saint-Honorat, Saint-Pons, Saint-Victor et du Thoronet) qui développeront la production et le commerce du vin entre le 5ème et le 12ème siècle.
Dès le 13ème siècle, on assiste à un transfert, avec la création et la possession des vignobles par la noblesse locale. Éléonore de Provence (1223-1291) devenue reine d'Angleterre en 1236 fait importer les vins de Provence à la cour.
Au 15ème siècle, le Roi René d'Anjou (1409-1480), comte de Provence et de Forcalquier, roi de Jérusalem et roi de Naples, fait exporter ses vins dans les principales cours européennes.
Après la Renaissance, lors des 17ème et 18ème siècle, ce sont les développement des échanges notamment ceux du commerce maritime qui assureront les débouchés à la viticulture provençale.
Dès le milieu du 19ème siècle (1848 ou 1858), on parle déjà des Côtes de Provence. La politique de libre échange inaugurée par le second empire permettra alors d'améliorer encore le développement du vignoble et de son commerce notamment avec les Antilles.
En 1880, la crise du phylloxéra va presque totalement détruire le vignoble des Côtes de Provence.
Dès le début du 20ème siècle, le vignoble est replanté avec des porte-greffes américains.
En 1933, la première association viticole de propriétaires vignerons du département du Var est créée. Elle détermine quelques conditions restrictives d'élevage (18 mois minimum) et de vente en bouteilles pour ses membres. Elle tente vainement en 1936 d'obtenir l'appellation d'origine contrôlée.
En 1941, le syndicat de défense des Côtes de Provence est créé.
En 1943, l'appellation simple Côtes de Provence est obtenue. Elle détermine une zone de production à l'intérieur des départements des Alpes-Maritimes, des Bouches du Rhône et du Var.
Le 9 août 1951, l'appellation Vin Délimité de Qualité Supérieure (VDQS) est créée.
Le 7 août 1953, un classement des crus classés de Provence retenant 21 propriétés est établi.
Le 20 juillet 1955, un arrêté du ministère de l'agriculture établi un nouveau classement des crus de Provence regroupant 23 propriétés.
Le 24 octobre 1977, l'appellation d'origine contrôlée est obtenue.
Le 9 février 2005, un premier cru de Provence est reconnu en appellation d'origine contrôlée : Côtes de Provence Sainte-Victoire, il sera suivi la même année par la création de l'appellation Côtes de Provence Fréjus et en mars 2009 par celle du Côtes de Provence La Londe.
Le 5 mars 2013, un nouveau cru est créé : Côtes de Provence Pierrefeu.
Le 10 août 2019, un décret crée une nouvelle dénomination géographique complémentaire : Notre-Dame des Anges.
En 2020, les cépages Caladoc et Rousseli sont ajoutés à l’encépagement de l’appellation dans la limite de 10%.
Les vins : Côtes de Provence blanc :
Vin à la robe pâle et aux arômes floraux (acacia, genêt) et fruité (citron, pamplemousse).
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 2 à 3 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Côtes de Provence rosé :
Vin a la robe allant du rose pâle au rose orangé avec des arômes de fleurs, de fruits rouges.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 2 à 3 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Côtes de Provence rouge :
Vin a la robe pourpre et aux arômes de fruits (cassis, framboise, mûre) avec des notes épicées (canelle, réglisse, tabac) pouvant évoluer vers des notes de sous-bois en vieillissant.
Température de service : 15-17 °C (59-63 °F).
Garde potentielle : 3 à 5 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :
Densité minimale de plantation : 4000 pieds/hectare.Irrigation : Autorisée avant le 1er mai et jusqu’à la récolte et à titre exceptionnelle du 15 juin au 15 août ou entre la fermeture de la grappe et à la véraison si autorisation délivrée par le directeur de l'Institut national de l'origine et de la qualité. Côtes de Provence blanc :
Encépagement : Clairette, Semillon, Ugni blanc, Vermentino.Rendement visé : 55 hL/ha.Rendement butoir : 66 hL/ha.Richesse minimale en sucre des moûts : 178 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11 %.Enrichissement : Pas de disposition.Teneur maximale en sucres résiduels : 4 g/L maximum.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte. Côtes de Provence rosé :
Encépagement : Cépages principaux (2 cépages minimum obligatoires, 70 % minimum) : Cinsaut (90 % maximum), Grenache (90 % maximum), Mourvèdre (90 % maximum), Syrah (90 % maximum), Tibouren (90 % maximum).
Cépages accessoires : Cabernet-sauvignon, Carignan. Les cépages Barbaroux et Calitor sont autorisés pour les parcelles plantées avant le 31 juillet 1994.
Cépages accessoires blancs (20 % maximum) : Vermentino, dont 10 % maximum pour l’ensemble des cépages : Clairette, Sémillon, Ugni blanc.Rendement visé : 55 hL/ha.Rendement butoir : 66 hL/ha.Richesse minimale en sucre des moûts : 178 g/L.Assemblage d'au moins deux cépages dont le cépage principal représente au moins 50 % de l'assemblage.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11 %.Enrichissement : Pas de disposition.L'utilisation de charbon oenologique est : autorisée uniquement sur les moûts issus de presse et dans une proportion qui ne peut être supérieure à 20 % du volume total vinifié.Élaboration par saignée, macération pelliculaire, égouttage ou pressurage direct.Teneur maximale en sucres résiduels : 4 g/L maximum.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte. Côtes de Provence rouge :
Encépagement : Cépages principaux (2 cépages minimum obligatoires, 70 % minimum) : Cinsaut (90 % maximum), Grenache (90 % maximum), Mourvèdre (90 % maximum), Syrah (90 % maximum), Tibouren (90 % maximum).
Cépages accessoires : Cabernet-sauvignon, Carignan. Les cépages Barbaroux et Calitor sont autorisés pour les parcelles plantées avant le 31 juillet 1994.
Cépages accessoires blancs (20 % maximum) : Vermentino, dont 10 % maximum pour l’ensemble des cépages : Clairette, Sémillon, Ugni blanc.Rendement visé : 55 hL/ha.Rendement butoir : 66 hL/ha.Richesse minimale en sucre des moûts : 189 g/L.Assemblage d'au moins deux cépages dont le cépage principal représente au moins 50 % de l'assemblage.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11 %.Enrichissement : Pas de disposition.Teneur maximale en sucres résiduels : 3g/L maximum si le titre alcoométrique volumique naturel est inférieur ou égal à 14 %, 4 g/L au-delà. Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte.