Présentation :
Situé à l'est de Bordeaux, sur les deux rives de la Garonne, le vignoble de Bergerac a depuis très longtemps son histoire liée au vin.
Depuis un jugement du 29 juin 1923, le vignoble s'étend à l'intégralité de l'arrondissement de Bergerac. Celui-ci se situe sur des sols variés à la géographie disparate (culture sur des plateaux, des côtes, en terrasse, etc) avec une dominante argilo-calcaire.
Le climat est de type océanique.
Histoire :Dès le 12ème Siècle, Bergerac était un lieu de commerce pour les vins de la région.
Au 16ème siècle se développe le commerce avec les Pays-Bas suite à la révocation de l'édit de Nantes et au départ des huguenots.
En 1909, le conseil d'état statuant en assemblée générale défini la délimitation de l'appellation d'origine Bordeaux. Parmi les communes désignées, il y avait 41 communes de la Dordogne : dans le canton de Vélines, les communes de Carsac, Minzac, Montpeyroux, Saint-Martin de Gurçon, Saint-Méard de Gurçon, Villefranche-de-Longchapt. Dans le canton de Sigoulès : les communes de Cunèges, Flaugeac, Gageac à Rouillac, Mescoulès, Monbazillac, Monbos, Monestier, Pomport, Puyguilhem, Razac-de-Saussignac, Sigoulès et Thénac. Dans le canton de la Force : Prigonrieux. Canton d'Issigeac : Bouniagues, Colombier. Canton de Bergerac : Bergerac (partie de la commune située au nord de la ligne du chemin de fer de Libourne au Buisson), Lembras, Saint-Laurent des Vignes et Saint-Nexant.
Décision annulée définitivement deux ans plus tard, en 1911, par la décision de limiter l'appellation Bordeaux aux communes du département de la Gironde.
Jusqu’au début du 20ème siècle, Bergerac avait pour habitude d’expédier vers les grandes villes, notamment Paris du vin bourru que l’on nommait Macadam.
Le 29 juin 1923, le tribunal de Bergerac défini le vignoble de Bergerac dans l'intégralité de l'arrondissement de Bergerac.
En 1935, la cave coopérative de Lamothe-Montravel est créée.
Le 11 septembre 1936, l’appellation d’origine contrôlée Bergerac est créée.
En 1953, la superficie du vignoble est de 1449 hectares.
En 1969, la superficie du vignoble est de 1203 hectares.
En septembre 2014, l'interprofession du vignoble de Bergerac décide de fusionner avec celle de l'appellation Côtes de Duras afin de mutualiser leurs moyens de promotion et en novembre 2014 naît l'Interprofession des vins de Bergerac et Duras.
L’arrêté du 8 août 2017 porte la proportion des cépages principaux blancs à 75 % au lieu de 50 % auparavant et supprime le cépage Fer de l’encépagement de l’appellation.
Les vins :
Particularité de cette appellation, elle peut également produire sous certaines conditions restrictives géographiques et de rendement du Monbazillac ou du Saussignac.
Côtes de Bergerac demi-sec :
Les vins demi-secs contiennent après fermentation entre 4 et 12 g/L de sucres résiduels (réglementation communautaire) ou 18 g/L par litre de sucres résiduels lorsque la teneur en acidité totale exprimée en g/L d'acide tartrique par litre n’est pas inférieure de plus de 10 g/L à la teneur en sucres résiduels.
Les vins demi-secs ont une robe dorée avec des arômes des arômes de fleurs (acacia, tilleul) et de fruits frais (abricot, pamplemousse, pêche, poire, pomme, raisin).
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 3 à 5 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Côtes de Bergerac moelleux :
Les vins moelleux sont des vins contenant après fermentation entre 12 et 45 g/L de sucres résiduels.
Les vins moelleux ont une robe or et des arômes miellés de coing, de pêche et de poire mêlés aux arômes de fruits exotiques (ananas, fruit de la passion, litchi).
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 3 à 5 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Côtes de Bergerac doux :
Les vins doux sont des vins contenant après fermentation plus de 45 g/L de sucres résiduels.
Les vins liquoreux ont une robe ambrée avec des arômes confits de de fleurs (acacia, de fruits confits (abricot, ananas, coing, mangue, orange) avec des notes de cire et de miel et une finale épicée (cannelle) et vanillée.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 3 à 5 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Côtes de Bergerac rouge :
Élevage en fûts pour certaines cuvées haut de gamme.
Vin a la robe foncée nécessitant une certaine garde pour que les tanins se fondent (3 à 5 ans) et que des arômes d’épices et de fruits confits (pruneaux) apparaissent.
Température de service : 15-17 °C (59-63 °F).
Garde potentielle : 10 à 15 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :
Densité minimale de plantation : 4000 pieds/hectare.L'irrigation est interdite.Côtes de Bergerac blanc demi-sec, moelleux ou doux :
Encépagement : Cépages principaux (75 % minimum) : Muscadelle, Sauvignon, Sauvignon gris, Sémillon.
Cépage complémentaire (25 % maximum, jamais supérieur à la proportion des cépages Sauvignons blancs et gris) : Ugni blanc.
Cépages accessoires (20 % maximum) : Chenin, Ondenc.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11,5 %.Rendement visé : 55 hL/ha.Rendement butoir : 66 hL/ha.Richesse minimale en sucre des moûts : 187 g/L.Assemblage : obligatoire. Le ou les cépages principaux représentant au minimum 50 % de l’assemblage.Enrichissement : autorisé pour les vins présentant une teneur en sucres fermentescibles inférieure à 54 g/L.Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 14,5 %.Sucres résiduels : 4 g/L minimum.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte. Côtes de Bergerac rouge :
Encépagement : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Côt (Malbec), Merlot. (l’encépagement de l’exploitation comporte au minimum deux des quatre cépages).Richesse minimale en sucre des moûts : 198 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11,5 %.Rendement visé : 50 hL/ha.Rendement butoir : 60 hL/ha.Assemblage obligatoire d'au moins deux cépages.Enrichissement : Autorisé.La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement est autorisée, elle ne peut pas dépasser 10 % du volume du moût de départ.
L’augmentation du titre alcoométrique volumique naturel est inférieure ou égale à 1%.Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 14,5 %.Teneur maximale en sucres résiduels : 3 g/L.Élevage au minimum jusqu'au 30 novembre de l’année suivant la récolte.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l’année suivant la récolte.