Présentation :
Appellation située dans le Maine-et-Loire sur la rive gauche de la Loire, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest d'Angers sur les flancs des coteaux bordant la vallée du Layon.
Cette appellation regroupe 27 communes situées dans le département du Maine et Loire.
Six communes ont le droit d'ajouter leur nom à la suite de l'appellation : Beaulieu-sur-Layon (ou Beaulieu), Faye-d’Anjou (ou Faye), Rablay-sur-Layon (ou Rablay), Rochefort-sur-Loire (ou Rochefort), Saint-Aubin-de-Luigné (ou Saint-Aubin), Saint-Lambert-du-Lattay (ou Saint-Lambert).
Depuis le 1er janvier 2016, les communes de Saint-Lambert-du-Lattay et de Saint-Aubin-de-Luigné appartiennent à la nouvelle commune de Val-du-Layon tandis que les communes de Faye-d'Anjou et de Rablay-sur-Layon sont rattachées à la commune de Bellevigne-en-Layon. Toutes ces communes conservent leur dénomination.
Depuis le 26 juin 2014, il existe une appellation Coteaux du Layon premier cru Chaume (quartier de la commune de Rochefort-sur-Loire situé dans un méandre du Layon).
Le vignoble est disposé sur un sol de grès et de schistes. Il peut bénéficier durant l'automne de brouillards matinaux provoquant le développement du Botrytis cinerea et le développement de vendanges surmûries.
L'aire d'appellation englobe également les appellations : Bonnezeaux et Quarts de Chaume.
Histoire :
Dès le 9ème siècle et ce jusqu’à la Révolution française, des péages situés sur la Loire au niveau d'Ingrandes et de Champtocé ralentissent l’arrivée des eaux-de-vie et des vins d’Anjou vers la Bretagne (même après le rattachement à la France en 1532) puisque seuls les vins de qualité supérieure (souvent destinés au port de Nantes) franchissaient cette limite.
Le développement du vignoble des coteaux du Layon semble remonter au 16ème siècle avec la diffusion des vins assurée par le commerce fluvial développé par les négociants des Pays-Bas qui achètent des vins blancs issus du cépage Chenin aptes à voyager vers la Hollande et les pays du Nord.
En 1600, Olivier de Serres (1539-1619) auteur du Théâtre d’Agriculture et mesnage des champs, cite les excellents vins blancs d'Anjou.
Le vignoble connaît ensuite un développement avec l’ouverture du canal du Layon (nommé canal de Monsieur) et construit de 1741 à 1785.
En 1775, le canal est inauguré mais son développement est rapidement freiné par des circonstances extérieures : le Royaume-Uni et les Pays-Bas cessent leurs achats et les récoltes sont mauvaises autour de 1785.
La période de la Révolution française sera une période trouble pour la région car le canal du Layon servira de frontière avec la Vendée.
Après cette période, le canal sera de nouveau utilisé jusqu’à l’arrivée du chemin de fer en 1848 à Angers et l’abandon du canal vers 1880.
En décembre 1885, la commune de Faye d’Anjou est touchée par le phylloxéra puis en août 1886, Champ sur Layon. En avril 1889, on considère que la totalité du vignoble est anéanti.
Le 14 novembre 1936, l'appellation d'origine contrôlée Saumur uniquement pour les vins blancs est créée en même temps que les appellations Anjou et Anjou-Saumur. Les appellations Anjou Coteaux de Saumur (blanc, rosé, rouge), Anjou Coteaux du Thouet et de l’Argenton (blanc, rouge), Anjou Coteaux du Layon (blanc, rosé), Anjou Coteaux de la Loire (blanc produit dans le secteur de la Coulée de Serrant, de la Roche-aux-Moines et de Savennières), Anjou Coteaux du Loir et de la Sarthe (au nord d’Angers, rien à voir avec l’appellation Coteaux du Loir) et Anjou Coteaux de l’Aubance sont alors définies par la préfecture d’Angers comme des sous-appellations d’une qualité supérieure à l’appellation Anjou-Saumur avec un caractère original ; le dossier est alors étudié par le Comité National des Appellations d'origine des vins et des eaux-de-vie (INAO à compter de 1947) qui ne donnera pas suite.
Le 18 février 1950, l’appellation d’origine contrôlée est créée pour les communes suivantes : Aubigné-sur-Layon, Beaulieu-sur-Layon, Brigné, Chalonnes-sur-Loire, Champ-sur-Layon, Chanzeaux, Chaudefonds-sur-Layon, Chavagnes, Cléré-sur-Layon, Concourson-sur-Layon, Faveraye-Mâchelles, Faye-d’Anjou, La Fosse-de-Tigné, La Jumellière, Martigné-Briand, Nueil-sur-Layon, Passavant-sur-Layon, Rablay-sur-Layon, Rochefort-sur-Loire, Saint-Aubin-de-Luigné, Saint-Lambert-du-Lattay, Saint-Georges-sur-Layon, Tancoigné, Thouarcé, Tigné, Trémont, Les Verchers-sur-Layon.
En 1953, la superficie en production de l'appellation est de 3700 hectares.
En 1970, la superficie en production de l'appellation est de 2700 hectares.
Les délimitations de l'appellation ont été révisé en 1996 et l'utilisation de la machine à vendanger interdite.
En 2005, la superficie de l’appellation en production est de 3381 hectares.
L’’arrêté du 10 octobre 2019 publié au JORF du 19 octobre 2019 modifie la liste des communes de l’appellation suite au regroupement en janvier 2016 de plusieurs communes.
Les vins : Coteaux du Layon :
Vin blanc moelleux ou liquoreux à la robe or vert évoluant vers l'ambré en vieillissant, aux arômes miellés de fruits (abricot, ananas, coing), d'acacia, de citronnelle et de tilleul. Long en bouche avec toujours une belle vivacité.
Plus ce vin vieilli, plus les arômes confits se développent.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 20 à 50 ans et +.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Coteaux du Layon sélection de grains nobles :
Vin blanc liquoreux à la robe or vert évoluant vers l'ambré en vieillissant, aux arômes miellés de fruits (abricot, ananas, coing), d'acacia, de citronnelle et de tilleul. Long en bouche avec toujours une belle vivacité.
Plus ce vin vieilli, plus les arômes confits se développent.
Température de service : 06-09 °C (43-48 °F).
Garde potentielle : 20 à 50 ans et +.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :
Densité minimale de plantation : 4000 pieds/hectare.L'irrigation est interdite.Encépagement : Chenin.Vendanges manuelles par tries successives.
Raisins récoltés à surmaturité (concentration naturelle sur pied avec présence ou non de pourriture noble).La date de début des vendanges est fixée par le préfet, sur proposition des services de l'Institut national de l'origine et de la qualité, après avis de l'organisme de défense et de gestion reconnu pour l'appellation d'origine contrôlée, en tenant compte de l'encépagement et de la situation des vignes.Rendement visé : 35 hl/ha.Rendement butoir : 40 hL/ha.Le nom de l'appellation peut être complété par la mention Val de Loire.Coteaux du Layon :
Richesse minimale en sucre des moûts : 221 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 14 %.Titre alcoométrique volumique acquis minimum : 11 %. 10 % si le titre alcoométrique volumique naturel est supérieur ou égal à 18 %.Enrichissement : Autorisé.Enrichissement par sucrage à sec ou moût concentré rectifié : Autorisé. Dans la limite d’un titre alcoométrique volumique total après enrichissement de 15%.Enrichissement par concentration partielle des moûts : Autorisé. Dans la limite d’une concentration de 10% des volumes ainsi enrichis. Permet de porter le titre alcoométrique volumique total à un niveau de 18 %.Utilisation de morceaux de bois : Interdite.Teneur maximale en sucres résiduels : 34 g/L minimum.Élevage au minimum jusqu'au 15 janvier de l’année suivant la récolte.Commercialisation possible à partir du 1er février suivant la récolte. Coteaux du Layon sélection de grains nobles :
Richesse minimale en sucre des moûts : 323 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 19 %.Titre alcoométrique volumique acquis minimum : 10 %.Enrichissement : Interdit.Utilisation de morceaux de bois : Interdite.Teneur maximale en sucres résiduels : 34 g/L minimum.Élevage au minimum jusqu'au 1er juin de la deuxième année suivant la récolte.Commercialisation possible à partir du 15 juin de la deuxième année suivant la récolte.La mention du millésime est obligatoire.