Château Franc-Mayne

Présentation :
Propriété de 8 hectares située au nord-ouest de Saint-Émilion sur la départementale D243 reliant Libourne à Saint-Émilion sur la Côte de Franc à proximité de château Coutet, de château Grand-Mayne et du vignoble de château Beauséjour-Bécot.
Le vignoble de 7 hectares (90 % Merlot, 10 % Cabernet franc), d'un seul tenant, est installé sur le flanc de coteau sur un sol argilo-calcaire sur le plateau et sur la Côte de Franc et d'argile mêlé de sable en pied de côte.

Histoire :
L'existence de la vigne dans ce secteur de Saint-Émilion pourrait remonter au 2ème siècle après J.C puisque l'on note la présence de sillons creusés dans le calcaire dans le vignoble actuel du château Franc-Mayne.
Le château qui fut construit au 16ème siècle était un relais de poste situé sur la route reliant Libourne à Saint-Émilion (chemin de Saint-Jacques de Compostelle) au lieu-dit La Gomerie.
Ce cru faisait parti du domaine de La Gomerie qui était une très importante propriété de plus de 200 hectares appartenant aux moines cisterciens de l'abbaye de Faise située à Lussac depuis 1137.
A la Révolution française, le domaine, propriété des Jacobins, est saisi et vendu par adjudication comme bien national.
Cette partie du domaine de La Gomerie est rachetée par un membre de la famille Laveau (Hyacinthe?). Avec le cru de Franc-Mayne se trouve le Clos des Jacobins.
Le vignoble de Franc-Mayne reste la propriété de la famille Laveau au moins jusque 1850.
Entre 1850 et 1868, le château Franc-Mayne est racheté par Edmond Fourcaud (1804-?). Sa superficie est d'environ 15 hectares.
Le cru de Franc-Mayne est ensuite la propriété de la veuve d'Edmond Fourcaud, Agnès (1802-?) et ce au moins jusque 1874.
Avant 1881, le château Franc-Mayne devient la propriété de Georges des Cordes (1837-1903).
En 1903, suite au décès de Georges des Cordes, Émile Vauthier (1849-1907), fondeur de cloches à Saint-Émilion à partir de 1881, reprend le Clos des Jacobins avec un vignoble de 7 hectares détaché du château Franc-Mayne, celui-ci et son vignoble de près de 8 hectares devient la propriété de François Chevalon qui le revendra rapidement à Jean Theillassoubre (1867-?).
Le domaine va rester dans la famille Theillassoubre durant presque tout le vingtième siècle.
En novembre 1948, Jean Theillassoubre fonde l'antenne du Rotary de Saint-Émilion.
Le 16 juin 1955, le domaine intègre le premier classement de Saint-Émilion dans la catégorie Grand cru Classé.
A compter de 1969, la mise en bouteille au domaine devient obligatoire pour l'appellation Saint-Émilion Grand cru et pour les Grands crus classés.
En 1984, le domaine est acheté par le groupe d'assurances AXA à madame Butaud, héritière de Jean Theillassoubre. C'est le premier investissement effectué dans un vignoble par ce groupe d'assurances. La gestion du domaine reste dans un premier temps assurée par madame Butaud. Elle est ensuite confiée en 1988 à Jean-Michel Cazes du château Lynch-Bages. Le second vin du domaine porte le nom de Les Cèdres de Franc Mayne, nom du aux deux cèdres plantés à l'entrée de château Franc-Mayne.
En 1995, Georges Fourcroy, négociant en vin, propriétaire de la liqueur Mandarine impériale, et ses associés belges du groupe Delhaize rachètent le domaine.
Marjolaine Maurice-de Coninck, de la société Vitigestion, est responsable de 1997 à 2004 du château Franc-Mayne. Elle devient responsable du château Fonplégade en 2007 puis du château Labégorce à Margaux en 2010.
En 2005, Griet Van Malderen-Laviale et Hervé Laviale, propriétaires du Château de Lussac (Lussac Saint-Émilion) et du Château Vieux Maillet (Pomerol) rachètent le domaine.
En 2006, le cuvier a été entièrement rénové avec des cuves inox et bois thermos-régulées et désormais les vins sont stockés dans un chai de surface la première année avant de continuer leur élevage de deuxième année dans les chais souterrains d'une superficie de 2 hectares du domaine. Ces chais souterrains étaient des carrières d’extraction de pierre. Pour obtenir ce résultat, certains bâtiments ont été surélevés. Les travaux étaient dirigés par l'architecte Anne Johnston et se sont terminés en juin 2007.
L’œnologue conseil est Michel Rolland. La responsable technique du domaine est Laurence Ters.
Le vignoble est conduit en agriculture raisonnée.
Le 29 octobre 2012, le domaine intègre, après la proposition du 6 septembre 2012 de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO), le classement officiel des crus de l'AOC Saint-Émilion Grand Cru dans la catégorie : Grand Cru Classé.
Le 31 janvier 2018, le domaine est racheté par Jean-Pierre Savare et sa famille propriétaire du groupe Oberthur Fiduciaire. La direction est confiée à Martine Cazeneuve, propriétaire du château Paloumey.
Depuis 2018, l’œnologue conseil est Thomas Duclos, de la société Œnoteam et la responsable technique : Sophie Mage.
En 2019, le domaine débute un programme de restructuration du vignoble de 7 hectares avec la conversion du vignoble à l’agriculture biologique visant une certification pour le millésime 2022 et l’augmentation de la densité de plantation de 6500 pieds à 8 300 pieds par hectare .
A compter de 2019, les vinifications deviennent parcellaires et l’élevage des vins s’effectue pour moitié en fût de chêne neuf et le reste en amphores et foudres de 20 hectolitres.
Le 1er février 2021, Pierre Arnald (1970- ), directeur général délégué du club de rugby Stade Francais propriété de la famille Savare, prend la direction du domaine en remplacement de Martine Cazeneuve.
Le 8 septembre 2022, le domaine est retenu dans la catégorie Grands Crus Classés du septième classement des crus classés de Saint-Emilion.

Les vins :
Densité moyenne de plantation : 5600 pieds/ha, 7000 pieds/ha pour les parcelles nouvellement replantées.

Rouge :

Élevage en fût de chêne de 14 à 20 mois (60 à 80 % neuf).
Production moyenne annuelle : 225 hl/an (80 % pour le grand vin).
Le second vin du domaine porte le nom de : Les Cèdres de Franc Mayne.