Présentation :
Le domaine de 22 hectares se situe à 500 mètres au nord de Saint-Émilion au lieu-dit Cadet sur un versant de colline. Le domaine se trouve au voisinage du Château Cadet-Piola †, du château Larmande et du château Moulin du Cadet.
Le vignoble de 17,6 hectares d'un seul tenant (85 % Merlot, 15 % Cabernet franc) est disposé sur un plateau calcaire, sur la Côte au sol argilo-calcaire exposé à l'ouest avec une présence de sable limoneux en pied de côte.
Le nom du domaine signifie Fontaine rocheuse.
Histoire :
Les plus anciens propriétaires connus de ce domaine sont les de Bonneau.
En 1620, Hélie de Bonneau (1598-1631), écuyer est seigneur de Fonroque.
Après le décès d'Hélie de Bonneau en 1631, c’est son fils Louis de Bonneau (1628-?), époux depuis le 4 février 1652 de Charlotte de Boisvert qui devient seigneur de Fontroque.
Le seigneur de Fonroque suivant est Hélie de Bonneau (1654-1733), écuyer et époux de Marie Deymene depuis le 23 mai 1678.
Le 17 novembre 1705 Isabeau de Bonneau, fille de Hélie de Bonneau épouse Louis de Malet de la Jorie (?-1738?), seigneur de Roquefort, de la Magdeleine,de Puyvallier et d'Autreville.
La seigneurie passe ensuite à Louis de Malet-Roquefort (1715-1784), seigneur de Roquefort, de Roqueneuve et de Maupas. C'est lui qui fera construire les chais du domaine, puisqu'une des pierres du chai indique l'année 1756.
Après 1784 et le décès de Louis Malet-Roquefort, la seigneurie de Fonroque passe à un de ses fils mais je n'ai pas trouvé lequel.
Après la Révolution française, où deux des fils de Louis Malet-Roquefort ont émigré : Louis Marie Pierre Alexandre (1739-?), vicomte et Pierre-Salomon (1740-1832), colonel d'infanterie et comte de Roquefort, le domaine appartient à Pierre Salomon rentré de Saint-Domingue où il a perdu sa fortune suite à la révolte des esclaves de Saint-Domingue de mai 1791 qui provoque l'exil d'une grande partie de la population européenne de l'ïle.
Entre 1792 et 1804, le château est construit.
Le domaine passe ensuite au fils de Pierre Salomon, le vicomte Louis-Alexandre de Malet-Roquefort (1782-1862), commandant de la place de Libourne en 1815, et propriétaire du château La Gaffelière.
Au décès de celui-ci, la propriété est gérée par sa veuve la baronne Anne de Malet née Laveau puis est transmise après 1874 au comte Jean-Léo de Malet-Roquefort (1822-1900).
En 1881 ou un peu avant, le domaine est racheté au comte de Malet, propriétaire du château La Gaffelière, par Jean Chatonnet (?-1895), déjà propriétaire du château La Magdelaine à l'époque.
En 1895, suite au décès de Jean Chatonnet, c'est son fils Jacques Jean, dit Hubert Chatonnet (1874-1960) qui hérite du domaine, sa fille Marguerite dite Aline Chatonnet (1892-?) recevant le futur château La Magdelaine qui sera dirigé par son gendre Georges Claude Marie Auguste Jullien (1865-1942), notaire de Saint-Émilion.
Début 1925, Hubert chatonnet vend le château Fonroque à Élie Laporte, négociant en vins déjà propriétaire du cru de Boutisse à Saint-Émilion (20 hectares) et du château Beauséjour à Montagne.
En 1931, Élie Laporte cède le domaine à Jean Moueix. Il continue de se consacrer au négoce et au château Beauséjour de Montagne.
Le domaine est ensuite à transmis à Jean-Antoine Moueix (?-1979).
En 1955, le domaine intègre le premier classement des crus de Saint-Émilion dans la catégorie premier grand cru classé.
A compter de 1969, la mise en bouteille au domaine devient obligatoire pour l'appellation Saint-Émilion Grand cru et pour les Grands crus classés.
Après le décès de Jean-Antoine Moueix en 1979, le domaine est repris par Jean-Jacques Moueix et sa sœur madame Curat. Ils créent le G.F.A du château Fonroque et confient la gestion du domaine aux Établissements Jean-Pierre Moueix. Des travaux de rénovation des chais sont engagés avec l'installation de cuves béton thermos-régulées et un programme de replantation du vignoble débute.
En 1993, un deuxième chai à barriques est créé ainsi qu'une chaîne d’embouteillage.En 2000, le second vin est créé : château Cartier.
Jusqu'en 2001, le domaine était exploité en fermage par les établissements Jean-Pierre Moueix.
>En 2001, Alain Moueix, ingénieur agricole et œnologue, reprend l'exploitation de la propriété.
Le vignoble est conduit en biodynamie depuis 2001, certifié en agriculture biologique depuis 2005 et en biodynamie en 2007.
L’œnologue conseil du domaine est Stéphane Toutoundji.
Le 29 octobre 2012, le domaine intègre, après la proposition du 6 septembre 2012 de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO), le sixième classement officiel des crus de l'AOC Saint-Émilion Grand Cru dans la catégorie : Grand Cru Classé.
En juin 2017, le domaine est vendu par la famille Moueix à la société nantaise CHG Participations (famille Guillard), Alain Moueix restant jusqu’en 2020, conseil du domaine.
En 2021, un nouveau chai réalisé par l’architecte François Bureau est inauguré avec 27 cuves en béton afin de permettre une vinification parcellaire.
Le 8 septembre 2022, le domaine est retenu dans la catégorie Grands Crus Classés du septième classement des crus classés de Saint-Emilion.
Les vins :
Densité moyenne de plantation : 6300 pieds à l'hectare.
Le second vin du domaine porte le nom de : Château Cartier.
Existe depuis le millésime 2001.