Présentation :
Appellation communale située au sud de la côte de Beaune à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de Beaune et séparé de Puligny-Montrachet par la nationale 6. Cette appellation englobe 5 hectares 90 ares de la commune de Remigny (ce sont les climats Les Grandes terres et les Plantes Momières).
Le vignoble est disposé sur le versant sud de la vallée de Saint-Aubin sur un sol calcaire et argileux à une altitude comprise entre 220 et 335 mètres exposé vers l’est et le sud.
Le 27 novembre 1879, un décret transforme le nom de la commune de Chassagne le Haut en Chassagne-Montrachet.
55 climats sont classés 1ers Crus sur la commune de Chassagne-Montrachet.
La commune portait le nom de Cassaneas en 859.
Histoire :
La vigne est présente au moins depuis le 3ème siècle (281, Probus).
La Révolution française va provoquer un énorme bouleversement dans la structure du vignoble bourguignon puisqu'en novembre 1789 la totalité des biens possédés par le Clergé, qui était à cette époque le plus gros propriétaire terrien des vignobles bourguignons, sont saisis comme Bien national.
Le 27 novembre 1879, Chassagne le Haut modifie son nom, par décret, en Chassagne-Montrachet en même temps que la commune voisine de Puligny.
A la fin du 19ème siècle, la superficie du vignoble de Chassagne-Montrachet est comprise entre 850 et 900 hectares.
Jusqu'à la fin de la première guerre mondiale le vignoble de Chassagne-Montrachet est planté presque uniquement en cépages rouges : Gamay, Pinot noir (sauf les Ruchottes).
Le 31 juillet 1937, le décret d’appellation d’origine contrôlée est accordé (publié au Journal Officiel le 11 août 1937). L’encépagement prévu est pour les vins blancs : le Chardonnay et le Pinot blanc ; pour les vins rouges, le cépage Pinot noir et ses variétés (beurot, liébault et Renevey pendant 15 ans) mais il reste possible d’ajouter jusque 15 % de cépages blancs (Chardonnay, Pinot blanc et Pinot gris) dans l’encépagement. La richesse minimale en sucre des moûts est fixée à 178 g/L (196 g/L si ajout du nom d’un climat), le degré alcoolique minimale des vins est de 10,5 ° (11,5 ° si mention d’un climat) et le rendement maximal autorisé est fixé à 35 hL/ha (moyenne sur 5 ans).
Le 14 octobre 1943, un décret défini l’appellation premier cru avec des conditions plus restrictives que pour l’appellation communale pour des vins issus des climats sélectionnés par le Comité nationale des origines le 13 juin 1939 et pour les vins issus de Bâtard-Montrachet, Criots-Bâtard-Montrachet et Montrachet ne répondant pas aux conditions de production de leur appellation.
La mention premier cru est accordée à des vins possédant pour les vins blancs une richesse minimale en sucre des moûts de 196 g/L et un degré alcoolique minimum de 11,5 °, pour les vins rouges, une richesse minimale en sucre des moûts de 196 g/L et un degré alcoolique minimum de 11 °. Le rendement maximal étant fixé à 32 hL/ha. Les vins de l’appellation communale devant avoir une richesse minimale en sucre des moûts de 187 g/L (11 ° de titre alcoolique minimum) pour les vins blancs et de 189 g/L (10,5 ° de titre alcoolique minimum) pour les vins rouges.
Les vins :Production principalement en blanc (65%).
Au début des années 1980, Chassagne-Montrachet produisait essentiellement en rouge (près de 70 %).
Si un vin est produit dans l'appellation village et que l'on accole le nom d'un climat, il faut rajouter 0,5 % à chaque taux de titre alcoométrique, traitement identique aux vins classés Premier cru).
Le nom de l’appellation d’origine contrôlée peut être suivi de la dénomination géographique complémentaire Côte de Beaune uniquement pour les vins rouges.
Chassagne-Montrachet blanc :
Vin a la robe dorée dont les arômes harmonieux et floraux (acacia, aubépine, chèvrefeuille) se mêlent à des notes mielleuses et minérales.
Température de service : 10-12 °C (50-54 °F).
Garde potentielle : 8 à 12 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Chassagne-Montrachet rouge :
Vin a la robe vive avec des reflets violacés aux arômes concentrés et tanniques dans sa jeunesse, de fruits rouges (fraise des bois, framboise, griotte, groseille) avec des notes épicées et animales en vieillissant.
Apte à la garde.
Température de service : 14-16 °C (57-61 °F).
Garde potentielle : 5 à 10 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :
Densité minimale de plantation : 9000 pieds/ha.L'irrigation est interdite. Chassagne-Montrachet blanc :
Encépagement : Chardonnay, Pinot blanc.Rendement visé : 57 hl/ha.Rendement butoir : 64 hL/ha.Richesse minimale en sucre des moûts : 178 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11 %.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 13,5 %.Utilisation de morceaux de bois : Interdit.Teneur maximale en sucres résiduels : 3 g/L.Élevage au minimum jusqu’au 15 juin de l’année suivant la récolte.Commercialisation possible à partir du 30 juin suivant la récolte. Chassagne-Montrachet rouge :
Encépagement : Cépage principal : Pinot noir.
Cépages accessoires (15 % maximum) : Chardonnay, Pinot blanc, Pinot gris.Rendement visé : 50 hl/ha.Rendement butoir : 58 hL/ha.Richesse minimale en sucre des moûts : 180 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10.5 %.Enrichissement : Autorisé.La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) est autorisée, elle ne peut pas dépasser 10 % du volume du moût de départ.Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 13,5 %.Utilisation de morceaux de bois : Interdit.Teneur maximale en sucres résiduels : 2 g/L maximum.Élevage au minimum jusqu’au 15 juin de l’année suivant la récolte.Commercialisation possible à partir du 30 juin suivant la récolte.