Présentation :
Propriété de 3,3 hectares encadrée par le vignoble du château Doisy-Daëne et par le vignoble du château Doisy-Védrines au sud.
Le vignoble de 3,28 hectares (100 % Sémillon) est constitué d'une unique bande de 500 mètres de long sur un sol de sable rouge sur socle calcaire.
Le nom du domaine tire son origine du mot Doisy qui désigne ce lieu de Barsac et de la famille Dubroca propriétaire du domaine vers 1880.
Histoire :
La naissance de ce domaine remonte au mariage le 29 mai 1704 de Jean-Baptiste de Védrines (1677-1746), avocat originaire de Sainte-Livrade-sur-Lot (autrefois Sainte-Livrade-d'Agenais) avec Marie de Raymond (1684-1764), fille de Paul de Raymond, avocat au parlement de Bordeaux et propriétaire du fief de La Pinesse.
Au lieu-dit Doisic (nommé Doisy sur la carte de Guyenne de 1785 de Pierre de Belleyme) un château est construit pour le couple en lieu et place d'un moulin et dès cette époque, il devait déjà exister un vignoble puisque deux témoins de ce mariage Jean Pascale et Jean Reau étaient viticulteurs du fief.
Le domaine de Védrines va alors se transmettre de père en fils.
Après la Révolution française, le château Coutet est saisi comme bien national et son propriétaire Romain de Filhot (1746-1794), conseiller lay au Parlement de Bordeaux sera guillotiné le 10 juillet 1794.
Le propriétaire du château Védrines de l’époque (Duboscq?), rachète une petite partie du vignoble de château Coutet et l'adjoint à son domaine.
Le vignoble du château Doisy ou Védrines va par la suite s'agrandir ensuite par mariage pour atteindre une superficie moyenne de 25 hectares.
Le 1er février 1806, Jean-Jacques-Emmanuel Daëne (1781-1863?), capitaine de marine, épouse Marguerite Duboscq.
Le 11 avril 1809 : Jean-Jacques-Emmanuel Daëne négociant à Bordeaux, époux de Marguerite Duboscq, achète une partie de Doisy appartenant à son beau-frère Bernard Duboscq qui le tenait de ses parents (descendance de la famille Védrines?). Cette partie sera rebaptisée Doisy-Daëne. La partie Doisy-Védrines (la plus importante) restant la propriété d’une membre de la famille Duboscq.
En 1850, peut-être suite à des successions, Doisy a trois propriétaires, Mademoiselle Faux (15 tonneaux, la partie nommée maintenant Doisy-Dubroca), Daëne (15 tonneaux) et madame Duboscq (65 tonneaux).
En 1851, Doisy-Védrines est cédé à la famille Boireau et devient Doisy-Védrines-Boireau.
En 1855, le château Doisy appartenant à Monsieur Daëne est désigné 2ème cru des vins blancs classés de la Gironde.
Après 1855 et avant 1868, Doisy est divisé en trois domaines:Doisy-Daëne (6 à 10 tonneaux), Doisy-Védrines (15 à 25 tonneaux) et Doisy-Gravas (possession de Veuve Elian Debans avec une production de 20 à 30 tonneaux).
Après 1863, Jean-Jacques-Emmanuel Daëne et la propriété Daëne est transmise à ses trois fils : Edouard (1809-?), Louis (1813-?) et Bernard (1819-1878).
En 1867, selon le courtier Alfred Daney (1832-1911), les crus se nomment Doisy-Daëne, Doisy-Védrines, Doisy-Debans et il existe également un cru Dubroca.
En 1868, selon Bordeaux et ses vins d’Edouard Féret, le château Doisy-Debans est devenue la propriété de Saint-Cyr-Debans.
En 1874, toujours selon Féret, Doisy-Védrines est la possession de Boireau fils frères et Doisy-Gravas, la possession des frères Dubroca, Marcel ( 1839-1924) et Camille (1860-?) futur maire de Cérons, négociants à Cérons, cette partie du domaine originel conservant la maison et les chais d’origine. Doisy-Daëne restant la possession de la famille Daëne.
Le 9 décembre 1875, les héritiers du château Doisy-Daëne cèdent une partie du domaine aux frères Dubroca.
Après 1878, probablement suite au décès de Georges Bernard Stanislas Daëne, Doisy-Daëne devient la propriété de Juhel-Bilot & Cie, société de négoce, puis de Debans frères avant 1886.
En 1880, Marguerite Dubroca (1862-1947), fille de Marcel et sœur de Camille, épouse Henri Gounouilhou (1853-1913), fils d'un important imprimeur bordelais et directeur du journal de la Petite Gironde. Celui-ci rachètera en 1885 le château Climens. A compter de cette date, les domaines partageront leurs équipes techniques jusqu'à la mort d'Henri Gounouilhou.
En 1898, le domaine est classé sous le nom de Château-Gravas appartenant à Marcel Dubroca.
En 1908, le domaine a pris le nom de château Doisy-Dubroca appartenant à Marcel Dubroca.
Après le décès de Marcel Dubroca et la seconde guerre mondiale, le domaine appartient aux descendants d'Henri Gounouilhou décédé en 1913.
En 1968, 6 hectares du vignoble sont cédés à Pierre Dubourdieu propriétaire du château Doisy-Daëne.
En 1971, Lucien Lurton (1925- ) rachète le domaine en même temps que le château Climens.
En 1986, la superficie du vignoble est de 4 hectares.
En 1992, Louis Lurton prend la tête du domaine et les chais sont rénovés.
En 2012, le vignoble du domaine jusque là conduit en agriculture biologique, est arraché. Il sera replanté en 2016.
En juin 2014, Denis Dubourdieu rachète le domaine à Bérénice Lurton, propriétaire du château Climens.
En 2019, le domaine recommence à produire sur une superficie de 1,5 hectare.
Les vins :
Densité moyenne de plantation : 7000 pieds/ha.
Rendement moyen : 17 hl/ha.
Élevage de 12 mois en barrique (33 % neuf) et 6 mois en cuve inox.
Pas de millésime de 2011 à 2018.
Le second vin du domaine porte le nom de : La Demoiselle de Doisy †.
Existe du millésime 1994 au millésime 2011.