Présentation :
Propriété de 70 hectares avec un vignoble de 25 hectares (62 % Merlot, 33 % Cabernet-sauvignon, 5 % Cabernet franc) installé sur un sol de graves.
Le domaine tire son nom de la famille Pichon, propriétaire jusqu'au 19ème siècle et du nom de jeune fille de l'épouse du propriétaire (Clément).
Histoire :
L'origine de ce domaine remonte au 14ème siècle avec l'existence d'une place forte du nom de La Mothe créée par Arnaud de Caupenne (1270-1330?).
La seigneurie de La Mothe passe ensuite à son fils Arnaud de Caupène ( ?-1359), seigneur de Parempuyre et Francs époux depuis 1348 de Jeanne de Mayensan ( ?-1383), dame de Francs.
La seigneurie de Parempuyre entre ensuite dans la famille d'Alesme, peut être dès le 15ème siècle vu que certaines sources indique Jean, puis Antoine d'Alesme comme seigneur de Parempuyre. Sinon au 16ème siècle, soit par un achat par Nicolas d'Alesme, fils d'Antoine et petit fils de Jean ou Jehan, marchand et bourgeois de Limoges ou par un mariage.
Son fils, Jehan d'Alesme de Limeuil (1500-1569) est sieur de La Motte-Parempuyre et conseiller au parlement de Bordeaux.
La seigneurie de Parempuyre passe ensuite à son deuxième fils, Guillaume d'Alesmes (1545?-1595) seigneur de La Mothe et de Parempuyre, secrétaire de la maison et couronne de France, qui épouse le 11 décembre 1574 Marie de Lambertye.
L'héritier de la seigneurie de Parempuyre suivant est Jacques d'Alesmes (1580-1623), baron de Parempuyre et Labourit. Il épouse en 1604 Catherine de Lescure (1584-1604) et transmettra la seigneurie de Parempuyre à Jean Jacques d'Alesme d'Arérac (1611-1680), conseiller au parlement de Bordeaux et époux d'Anne de Pontac (1580-1673).
En 1650, suite à un différend entre Jean Jacques d'Alesmes et Bernard de Nogaret de La Valette d'Épernon (1592-1661), seigneur de Lamarque et fils du duc d'Epernon (1554-1642), une expédition punitive brûlera le château d'Alesmes. Jean Jacques d'Alesmes fera reconstruire le château au sud de l'église paroissiale. Le château sera alors nommé château de Parempuyre et recevra vers 1659/1660 la visite de Louis XIV (1638-1715) pour une partie de chasse.
La fille unique de Jean Jacques d'Alesmes, Benoite, épouse en 1672 François de Pichon (1647-?) et celui-ci reçoit en dot la baronnie de Parempuyre. A noter, que le père de François de Pichon, Bernard de Pichon (1610-1684), grand Président au parlement de Bordeaux et conseiller du roi en ses conseils d'Etat et privé est également baron de Parempuyre.
La baronnie de Parempuyre passe ensuite à Jacques de Pichon-Longueville (1679-1713), conseiller au parlement de Bordeaux, seigneur de Carriet de la Mothe de Caupenne de Labouret et époux de Marie du Roy de Noaillan (1684-?).
L'héritier suivant de la baronnie est Joseph de Pichon-Longueville (1710-?), écuyer, chevalier baron de Parempuyre, seigneur de la Mothe, Caupenne, Labouret Carriet et autres lieux et suzerain de la terre d'Arsac, qui épouse le 15 août 1737, Marie de Joguet (1716-1783).
La baronnie passe ensuite à Guillaume Ignace de Pichon (1748-1815) qui épouse le 18 septembre 1800 Marthe Hélène Sophie de Queux (1768-1851).
En 1851, le domaine passe en indivision à la suite de la mort de Charles Pichon-Parempuyre (1800-1851), baron de Parempuyre, entre ses trois frères : Hippolyte (1802-?), baron de Parempuyre à compter de 1851, Gustave (1803-1880), Théophile 1808-1870) et sa sœur Thérèse (1809-?). Le vignoble possède alors une production d'environ 30 tonneaux (270 hectolitres).
En 1875, Eugène Durand-Dassier (1834-1913), pasteur de l'Eglise réformée et sénateur rachète la propriété aux héritiers Pichon. Il va développer le vignoble de la propriété, démolir le château de Parempuyre et faire contruire un nouveau château entre 1879 et 1882 par l’architecte Michel-Louis Garros (1833-1911).
Entre 1893 et 1898, le château de Parempuyre est partagé entre ses trois enfants, Louise Amélie Constance Durand-Dassier (1860-1923), épouse de Frédéric Cruse (1854-1933) qui avait repris à son beau-père le château Rauzan-Ségla en 1903, Henriette Hortense Durand-Dassier (1862-1952) épouse d'Edouard Breton et leur frère, Philippe Durand-Dassier (1868-1936). La production globale du domaine étant de 150 tonneaux répartis équitablement.
En 1908, il ne reste plus que deux propriétaires, Frédéric Cruse (35 tonneaux) et Philippe Durand-Dassier (50 tonneaux) qui a probablement repris la part de sa sœur Henriette et se trouve être le propriétaire du château et du parc.
Avant le décès de Frédéric Cruse en 1933, le château de Parempuire (Cruse) est repris et géré par ses héritiers : Roger Herman Eugène (1881-1971), Christian Frédéric Auguste (1884-1975) et Emmanuel Henri Georges (1892-1968).
Le 28 avril 1932, les domaines Château de Parempuyre (Durand-Dassier) † et Château de Parempuyre (F. Cruse) † sont classés Cru bourgeois supérieur lors du premier classement des crus bourgeois.
Entre 1949 et 1969, le château de Parempuyre (Cruse) disparaît et le château de Parempuyre (Durand-Dassier) est exploité par Abel Delor et Cie.
En 1970, monsieur Durand-Dassier décède et n'a pas d'héritier.
En 1976, Clément Fayat, entrepreneur en travaux publics achète le château de Parempuyre et fait replanter un vignoble de 25 hectares.
En 1981, Michel Rolland devient l’oenologue conseil du domaine.
En 1985, le nom du domaine est changé en château Clément-Pichon.
En 2009, la gestion des domaines appartenant à Clément Fayat est réorganisé:
Yannick Évenou est recruté pour diriger la partie commerciale des différents vignobles (château Clément-Pichon, Château La Dominique, Château Fayat).
Jean-Luc Thunevin devient l’œnologue conseil extérieur.
En septembre 2014, Jean-Myrtil Laurent devient le directeur des vignobles Clément Fayat (château Clément-Pichon, Château La Dominique, Château Fayat) et l'oenologue conseil est toujours Michel Rolland.
En août 2017, Gwendeline Lucas prend la direction des vignobles Clément Fayat en remplacement de Jean-Myrtil-Fayat parti chez Marie Brizard Wine & Spirits group.
Le vignoble est conduit en agriculture raisonnée et les vinifications sont parcellaires.
En mars 2018, le château Aney, cru bourgeois 1932, et son vignoble de 15 hectares sont rachetés pour être intégrés dans le vignoble du domaine.
Les vins :
Densité moyenne de plantation : 7000 à 8000 pieds par hectare selon les parcelles.
Vendanges manuelles et mécaniques.
Rouge :
Élevage de 12 mois en fût de chêne (33 % neuf).
Rendement moyen : 50 hl/ha.
Production moyenne annuelle : 900 hectolitres.
Le second vin du domaine porte le nom de : La Motte de Clément-Pichon.