Présentation :
Domaine de 20 hectares situé à proximité du bourg de Saint-Émilion et du château La Gaffelière.
Le vignoble de 19,5 hectares (55 % Merlot, 40 % Cabernet franc, 5 % Cabernet-sauvignon) se réparti de part et d'autre de la voie ferrée Libourne-Bergerac est disposé sur des sols de sable sur de l'argile sur le versant sud des coteaux.
Le nom du domaine vient de La Gaffelière qui était une léproserie au Moyen-Age.
Histoire :
Au Moyen-Age, une maladrerie (léproserie) est présente sur ce lieu et un vignoble existait déjà autour de celle-ci.
Au 17ème siècle, le comte de Malet-Roquefort achète un domaine englobant l'ancienne léproserie où il fait dresser un château et confie la culture des terrains avoisinants à des métayers qui petit à petit en prendront possession. A cette époque, la vigne n'est qu'une culture parmi d'autres cultures vivrières (betteraves, céréales).
En 1777, un nommé Trianson produit du vin à La Gaffelière vendu 400 livres le tonneau selon les carnets du négociant Beylot & Fils à Libourne. Les origines de ce domaine remonte au moins au 18ème siècle.
En 1840, il ya au moins deux viticulteurs exerçant au lieu-dit La Gaffelière : monsieur Boitard (ou Boitard de la Poterie) qui produisait 40 tonneaux commercialisés sous le nom de La Gaffelière-Boitard ou Canon-Boitard et monsieur Modet, producteur de 10 tonneaux.
En 1868, Jean Boitard, époux de Jeanne Castanet depuis le 31 juillet 1845, est toujours propriétaire d'un domaine à La Gaffelière alors que le vignoble de monsieur Modet a été repris par le comte de Malet-Roquefort.
A la fin du 19ème siècle, le propriétaire du domaine est Louis Pierre Hisman Peyraud (1843-1900), médecin, qui a épousé Marie-Louise Boitard de la Poterie, (1856-1935) fille et seule héritière de Jean Boitard, le 20 février 1897.
Après le décès en 1900 du docteur Peyraud, son épouse prend la direction du domaine et la conserve jusqu'au moins 1929.
Durant la second guerre mondiale, le domaine est la propriété des Héritiers Peyraud, Jeanne Marie Louise Marthe Peyraud (1877-?) et Yvonne Madeleine Peyraud (1883-1981).
En 1953, Pierre Meyrat, (1916-1969), propriétaire du château Cormey-Figeac, coureur automobile jusqu'en 1956 puis maire de Saint-Émilion, rachète le domaine.
En 1955, le domaine intègre le premier classement des grands crus classés de Saint-Émilion dans la catégorie premier Grand cru classé.
En 1956, 70 % du vignoble de 20 hectares gèle et doit être replanté.
A partir de 1964 et des premiers traitements chimiques d'envergure, la production du domaine va connaître une baisse sensible de qualité et ce jusqu'en 1986.
A compter de 1969, la mise en bouteille au domaine devient obligatoire pour l'appellation Saint-Émilion Grand cru et pour les Grands crus classés.
En 1971, après le décès de Pierre Meyrat, le comte Joseph-Hubert Graf von Neipperg (1918-2020) rachète le domaine sur les conseils du comte Raban Graf Adelmann von Adelmannsfelden (1912-1992). Il est également propriétaire du Clos de l'Oratoire. Le domaine est alors géré par Michel Boutet, responsable du château la Tour-Figeac.
En 1983, Stephan von Neipperg (1957- ), son fils, s'installe au domaine et en prend la direction.
En 1984 débute la rénovation de la totalité des bâtiments du domaine et le vignoble est cultivé en agriculture raisonnée.
En 1985 débute des travaux de drainage du vignoble pour 13 hectares du vignoble situé sur une partie plate près de la voie ferrée. La même année Paul Pétrou devient le chef de culture du domaine et Patrick Erésué le maître de chai.
En 1987, le cuvier est rénové.
En 1996, la commission de classement des crus classés de Saint-Émilion refuse l'intégration du vignoble de La Mondotte (4,5 hectares), contigu à celui de Troplong-Mondot, dans le vignoble de Canon la Gaffeflière au motif que cette parcelle n'est pas mitoyenne du cru classé. La conséquence de ce refus entraînera le changement du nom du domaine de château La Mondotte en La Mondotte et la construction d'un cuvier doté de cuves bois thermorégulées et d'un chai de vieillissement dédié.
L’œnologue conseil du domaine est Stéphane Derenoncourt depuis 1996.
En 1997, les chais sont rénovés.
Le vignoble est cultivé en biodynamie.
Le 29 octobre 2012, le domaine intègre, après la proposition du 6 septembre 2012 de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO), le sixième classement officiel des crus de l'AOC Saint-Émilion Grand Cru dans la catégorie : Premier Grand Cru Classé B.
A compter du millésime 2014, le vignoble est certifié en biodynamie.
Le 8 septembre 2022, le domaine est retenu dans la catégorie Premiers Grands Crus Classés du 7ème classement des crus classés de Saint-Emilion.
Les vins :
Rouge :
Densité moyenne de plantation : 6000 pieds/ha (depuis 1986, auparavant 5500 pieds/ha).
Vendanges manuelles.
Le Cabernet franc représente toujours un minimum de 40 % dans l'assemblage du grand vin.
Élevage de 15 à 20 mois en fût de chêne (100 % neuf) pour le grand vin.
Production moyenne : 600 hl/an.
Le second vin du domaine porte le nom de : Neipperg sélection.
Il s'appelait auparavant Côte-Migon-La-Gaffelière †.