Château Cap de Haut

Présentation :
Propriété de 18 hectares située à proximité du château de Lamarque.
Le vignoble de 15 hectares (45 % Cabernet-sauvignon, 39 % Merlot, 16 % Cabernet franc) est disposé sur un sol de graves.

Histoire :
Ce domaine appartenait au 18ème siècle à Étienne-François de Brassier (1685-1740), conseiller au Parlement de Bordeaux, baron de Lamarque et de Beychevelle (château Beychevelle) et propriétaire du futur Château Poujeaux.
Après son décès en 1740, son fils François-Armand de Brassier (1723-1768), chevalier, baron de Soussans, seigneur de Beychevelle, s'intéressera au développement de son vignoble et à la vinification.
Après son décès, sans postérité, son frère Étienne-François (1725-1787) va reprendre la direction du domaine jusqu'à la Révolution française.
Après le décès d'Étienne-François de Brassier en 1787, c'est sa sœur Delphine (1722-1795) qui hérite du domaine. Celle-ci est veuve de Michel-Joseph de La Roque (1715-1770), baron de Budos. Elle est alors à la tête des seigneuries suivantes : des seigneuries suivantes : Beychevelle, Lamarque, Landiras et Poujaux.
Lors de la Révolution française, ces deux fils ayant émigré, elle se retrouve seule pour diriger les domaines et va traverser la Révolution française sans trop de problème malgré sa fortune considérable.
Entre 1793 et 1794, le château de Lamarque est pillé.
Le 22 janvier 1795, le domaine de Lamarque est saisi comme Bien national afin d'être vendu aux enchères, tandis que le 10 juin 1795, Delphine de Brassier décède.
Le domaine est vendu comme Bien national à messieurs Poppe et Giard.
En 1825, le château Lamarque est racheté par Antoine de Sauvage (1793-1852), maire d'Andernos, propriétaire landais et éleveur de chameaux !
En 1841, le château est cédé à Jacques Pons, Comte de Fumel (1772-1850).
C'est certainement entre 1795 et 1841 que le vignoble de Cap de Haut est détaché du château de Lamarque.
En 1850, le cru le plus important de la commune de Lamarque en production se nomme Bergeron, propriété d'un éponyme.
En 1868, on trouve pour la première fois cité le vignoble de Cap de Haut-Bergeron, propriété de Charles-Jean-Ignace Le Quien de la Neufville (1769-1858).
Le domaine passe ensuite à sa fille unique Caroline Le Quien de la Neufville (1812-1882) épouse depuis 1834 de Jean Hector D'Avezac de Castéra (1804-1840) puis en indivision à Pascal D'Avezac de Castéra (1835-1906), sa soeur Charlotte Emma D'Avezac de Castéra (1837-1921) et sa demi-soeur Marguerite D'Armana (1850-1935).
Entre 1893 et 1898, peut être pour régler l'indivision, le domaine est repris par Ernest Lasserre (1830-1902) et son épouse Charlotte Emma D'Avezac de Castéra.
En 1920, Paul Brunet marquis d'Évry (1864-1933) et son épouse depuis 1907, Marie Élisabeth Georgine (1873-1963) la comtesse de Fumel, propriétaire du château de Lamarque voisin, rachètent le domaine Cap de Haut Bergeron qui est toujours le plus important domaine de Lamarque.
Entre 1922 et 1929, le domaine change son nom en château Cap de Haut et la marquise d'Evry restera jusqu'à sa mort à la tête de la propriété.
En 1932, le domaine intègre le premier classement des crus bourgeois du Médoc dans la catégorie Cru bourgeois.
En 1963, le domaine passe à Marie-Louise Brunet d'Evry (1918-1980) épouse depuis le 1er juillet 1942 de Roger Gromand (1905-1986).
Dans les années 1980, l'œnologue conseil était le professeur Émile Peynaud.
Après le décès de Marie-Louise Brunet d'Evry, Pierre-Gilles Gromand-d'Evry (1948- ) prend la direction du domaine.
Dans les années 1990, l'œnologue conseil était Jacques Boissenot.

Les vins :
Le second vin porte le nom de : Réserve du marquis de Sorans.
Densité moyenne de plantation : 7000 pieds à l'hectare.
Vendanges manuelles et mécaniques.
Elevage de 12 à 15 mois en fût de chêne (25 à 33 % neuf).

Conditions de production du décret d'appellation :

Densité minimale de plantation : 6500 pieds/'hectare.

Pas de disposition concernant l'irrigation.

Rendement de base : 55 hl/ha.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum: 11 %.

La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement est autorisée, elle ne peut pas dépasser 15 % du volume du moût de départ.

Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 13 %.

Teneur maximale autorisée en sucre résiduel : 3 g/L.

Élevage au minimum jusqu'au 31 mai de l'année suivant la récolte.

Commercialisation possible à compter du 15 juin.