Présentation :
Ce domaine était situé à 600 mètres au sud de Saint-Émilion sur le bord du haut-plateau de Saint-Martin dominant la plaine de la Dordogne à côté du château Ausone.
Passé de 1 à 0.2 hectares lors des différents classements.
Histoire :
L'histoire pour le moins mouvementée de ce lieu débute sans doute dès le 7ème siècle après J.C avec la création par des moines bénédictins d'origine irlandaise et disciple de Saint-Patrick d'un monastère dédié à Sainte-Marie-de-Fussiniac.
Ce monastère aurait été détruit par les sarrasins vers 732.
Durant tout le Moyen-Age, ce lieu servait de cimetière.
Au 12ème siècle, une chapelle est bâtie sur le bord du plateau de Saint-Martin.
A la fin du 16ème siècle, la chapelle devient un lieu de culte pour les protestants.
A la Révolution française, la presque totalité de la chapelle est rasée excepté la partie construite sur un charnier au 13ème siècle du nom de chapelle la Magdelaine.
Le 21 janvier 1767, Pierre Barat (1743-1785), marchand, épouse Jeanne Cantenat (?-1804), sœur de Jean Cantenat (1748-?), tonnelier de son état.
Le 8 août 1782, Pierre Barrat accède à la propriété foncière au travers d'un bail à fief nouveau avec le marquis François Antoine Joseph de Canolle (1741-1811), seigneur de Lescours pour la somme de 3900 livres. Il possède à son décès une maison de 42 pieds de longueur en façade sur 19 pieds de largeur à rez-de-chaussée, un chai, jardin et aisines contenant 8 brasses (1000 m²).
En 1791, la chapelle est vendue comme Bien national à Jean Cantenat (1748-?), tonnelier, pour la somme de 1200 livres. Avec la chapelle sont vendus huit brassées de terre autour de celle-ci. Il n'y a pas encore de vignoble.
Le 17 novembre 1817, achat par Pierre Barat (1780-?), neveu de Jean Cantenat, (agriculteur), qui a épousé le 29 mars 1805 Marguerite Croizit (1785-?) d'une pièce de terre en vigne de la Madeleine.
En 1841, selon Lecoutre de Beauvais dans le journal Le Producteur, le domaine est recensé sous le nom de Cru La Magdeleine et appartient à la veuve Bon.
Marguerite, dite Aimée, Barat (1820-), fille de Pierre Barat reçoit en héritage la Chapelle-Madeleine et épouse François Wallior (1812-?), sellier de son état le 25 avril 1843.
En 1867, le cru Chapelle-Madeleine obtient une médaille d'or à l'exposition universelle. Il est alors la propriété de Bon-Barat.
Entre 1867 et 1893, le cru est recensé sous le nom de La Madeleine selon Armand d'Armailhacq (1789-1868) dans De La Culture Des Vignes, de La Vinification Et Des Vins Dans Le Médoc et dans les différents Bordeaux et ses vins classés par ordre de mérite d'Édouard Féret et appartient toujours à la famille Bon-Barat. Il est recensé par Charles Albert d'Arnould Bertall en 1878 dans La vigne: voyage autour des vins de France sous le nom de Chapelle-Madeleine, propriété de Bon-Barat.
En 1898, Féret affirme que le domaine appartient toujours à la famille Bon-Barat, peut être Ferdinand Bon-Barat et est recensé sous le nom de Chapelle-Madeleine.
Le domaine est ensuite hérité par Marie Wallior (1844-1939), fille de François Wallior, qui épouse François Benjamin Bélair (1837-1920), négociant en vins.
En 1908, selon Féret, le domaine est la propriété de la famille Bélair de Libourne.
En 1916, Marie Wallior, épouse Bélair, vend la Chapelle-Madeleine à Édouard Dubois-Challon alors propriétaire du château Ausone. La même année, Édouard Dubois-Challon achète le château Bélair à la baronne de Marignan et celui-ci va diriger les trois domaines.
En 1949, le cru de la Chapelle-Madeleine est rattaché au château Belair, futur château Bélair-Monange.
Le 16 juin 1955, le cru de la Chapelle-Madeleine obtient le rang de Grand Cru Classé de Saint-Émilion. Rang qu'il conservera en 1969 avant d'être absorbé par le château Ausone.
Le 12 juillet 1965, la chapelle de la Madeleine est classée aux monuments historiques.
A compter de 1969, la mise en bouteille au domaine devient obligatoire pour l'appellation Saint-Émilion Grand cru et pour les Grands crus classés.
En 1970, le cru existe toujours et est la propriété de Vauthier et Dubois-Challon avant de devenir le second vin du château Ausone.
En 1994, l'étiquette Chapelle-Madeleine disparaît, le second vin du château Ausone prend alors le nom de Chapelle d'Ausone.
Les vins :
Pas de second vin.