Présentation :
Propriété située au sud-ouest de Saint-Émilion sur le plateau de la Magdeleine entre le château Canon et le château Magdelaine.
Le vignoble de 9 hectares (70 % Merlot, 25 % Cabernet franc, 5 % Cabernet-sauvignon) est disposé sur le plateau pour un quart et descend le long du coteau pour s'étaler sur le pied de côte pour un autre quart de la surface le tout sur un sol d'argile sur socle calcaire avec une exposition vers le sud et le sud-ouest.
Histoire :
Le nom de famille Berliquet, qui est peut être une corruption du nom de Belliquet, apparaît pour la première fois avec Jean Berliquet (1631-?), avocat à la Cour, bourgeois et jurat de Libourne, marchand, receveur des convoi et "comptablie" au bureau de Libourne, marié le 29 avril 1669 avec Catherine Chaperon (1643-1677). On peut supposer que la famille Berliquet fut en possession d'un vignoble en ce lieu même si aucune preuve ne permet de l'affirmer avec certitude.
Berliquet serait ensuite entrée en possession de la famille de Sèze, sans doute grâce à Anne de Sèze (1701-1779) qui épouse Jean-Joseph Chaperon (1698-1762), notaire royal, le 4 mars 1726 à Saint-Émilion. Jean-Joseph Chaperon était le fils d'Ignace Chaperon (1645-1721), frère d'Arnaud Chaperon (?-1668?), père de Catherine Chaperon épouse de Jean Berliquet.
Le 5 octobre 1749, on retrouve le frère d'Anne de Sèze, Paul Romain de Sèze (1714-1787), curé de Saint-Sulpice de Faleyrens, puis chanoine et aumônier de Saint-Émilion, prêtre et docteur en théologie, propriétaire de Berliquet.
En 1769, le nom de Berliquet apparaît sur le premier tirage avant la lettre de la carte de Pierre de Belleyme (1747-1819).
Le 16 mai 1787, suite au décès de Paul Romain de Sèze, la propriété de Berliquet est transmise à son neveu, Jean Pierre Dunoyer de Sèze (1747-1807), capitaine au régiment du Port au Prince et chevalier de Saint-Louis.
Le 7 avril 1794 Gaston Jeune, courtier, évoque le record de vente en primeur de 245 livres obtenu pour un vin de Saint Emilion du cru de Berliquet.
Le 8 août 1805, Jean-Pierre Dunoyer de Sèze vend à Dominique Pérès la propriété de Berliquet.
En 1829 Paguierre dans sa Classification et description des vins de Bordeaux fait figurer Berliquet parmi les 5 grands crus de Saint-Émilion.
Le domaine passe ensuite à Henry Pérès, médecin en chef de l'hôpital de Libourne puis au commandant de gendarmerie Paul Morel-Pérès (1830-?) qui a épousé Catherine Louise Pérès (1845-?) le 7 mai 1867.
Après le décès de Paul Morel-Pérès avant 1886, et de son épouse, après 1886, le domaine est la propriété en indivision de Dominique Morel (1870-?), avoué, et de L. Morel, courtier à Libourne.
Le 6 avril 1918, les deux membres de la famille Morel, en raison de l'indivision, cède le château Berliquet au vicomte Louis de Carles (1868-1953) et à son épouse, depuis 1896, Marguerite de Nuchèze (1877-1960).
Ceux-ci vont rester à la tête du domaine jusqu’en 1944, année où leur fille Gisèle (1903-?) épouse depuis le 4 avril 1929 de Xavier Charles Marie de Lesquen du Plessis Casso (1903-?) prend la direction du domaine.
Son fils, Patrick de Lesquen va lui succéder à la direction du domaine.
En 1953, le château Berliquet adhère à la cave coopérative de Saint-Émilion. Le domaine restera adhérent jusqu'en 1978.
La responsabilité technique du domaine fut alors assurée par Jacques-Antoine Baugier.
Le 23 mai 1986, le domaine intègre le classement de Saint-Émilion dans la catégorie Grand cru Classé. Rang qu'il conserve depuis.
En 1996, les chais sont rénovés. Ils ont la particularité d'être sur deux niveaux dont un souterrain dans les carrières de calcaire situées sous le vignoble.
En 1997, Patrick Valette, venant de château Pavie et de château Pavie Decesse, devient le conseil technique du domaine. Monsieur Callède étant l’œnologue conseil.
Depuis 2008, l’oenologue conseil du domaine est Stéphane Derenoncourt et le directeur Nicolas Thienpont. Patrick et Jérôme de Lesquen étant les responsables du domaine.
Le 29 octobre 2012, le domaine intègre, après la proposition du 6 septembre 2012 de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO), le sixième classement officiel des crus de l'AOC Saint-Émilion Grand Cru dans la catégorie : Grand Cru Classé.
En juin 2017, le domaine est vendu au château Canon, propriété de la famille Wertheimer (Chanel).
Dès le rachat, le domaine est dirigé par Nicolas Audebert directeur du château Canon et du château Rauzan-Ségla et des travaux de drainage et de replantation du vignoble débutent et une réhabilitation des bâtiments. Le chai de vieillissement est installé sous le château dans d’anciennes carrières de pierre.
Le 8 septembre 2022, le domaine est retenu dans la catégorie Grands Crus Classés du septième classement des crus classés de Saint-Emilion.
Les vins :
Densité moyenne de plantation : 5500 pieds à l'hectare.
Rouge :
Élevage de 14 à 16 mois en fût de chêne (66 % neuf).
Production moyenne globale : 300 hl/an (dont 270 hl pour le grand vin).
Le second vin du domaine porte le nom de : Les Ailes de Berliquet.