Présentation :
Domaine de 5 hectares située à l'est immédiat de Saint-Émilion sur le plateau calcaire à proximité du château Le Prieuré et du château Trotte Vieille.
Le vignoble de 3,5 hectares (50 % Merlot, 40 % Cabernet franc, 10 % Cabernet-sauvignon) est disposé sur une terrasse en pente douce dominant une vallée abritée qui s'étire jusqu'aux châteaux Ausone et La Gaffelière. Le sol est argilo-calcaire avec des traces de fer et exposé au sud.
Le domaine tire son nom d'un rocher situé sur le domaine.
Histoire :
Le premier propriétaire du Château Bergat † que j'ai pu retrouvé est Jean David (1778-1859), avocat, maire de Libourne de 1832 à 1848 et député, possesseur du château Coutet par son mariage le 8 Novembre 1808 avec Marie Caroline Lavau de Cravignac (1792-1872).
Après son décès en 1848, le Château Bergat † est sans doute cédé à Adolphe Pigasse, déjà propriétaire sur la Côte Pavie qui l'intègre à son domaine de Pavie qui sera connu sous le nom de Pavie-Pigasse.
Selon le Féret de 1908, Adolphe Pigasse fait ceindre d'un mur de pierre une partie de son domaine de Pavie qui prend le nom de Clos Bergat-Bosson.
En 1868, Adolphe Pigasse décède et sa veuve commence à vendre morceau par morceau l'ensemble du domaine.
En 1904, le Clos Bergat-Bosson, rebaptisé Clos Bergat-Bosson-Pigasse sera la dernière propriété d'Adolphe Pigasse cédée par sa veuve à Sylvain Chailleau. Il est possible que le clos fut morcelé à cette époque, j'ai trouvé un Jacques Abel Prévôt (1877-?) ayant peint en 1904 une aquarelle du Clos Le Bergat à Saint-Émilion.
En 1912, Sylvain Chailleau achète le domaine voisin de La Clotte à Archambaud marquis de Grailly (1852-1929). Sylvain Chailleau réunit les deux domaines mais conserve les deux étiquettes.
Autre possibilité, c'est à cette époque qu'une partie du Clos Bergat-Bosson-Pigasse est détachée et vendue à André Bertin. En 1922, celui-ci apparaît dans l'édition de Bordeaux et ses vins classés par ordre de mérite de Féret & Fils comme propriétaire du cru Chalet-Bergat.
En 1927, André Bertin est le propriétaire du Château Bergat † ou Clos Bergat selon les sources. Il va diriger le domaine au moins pendant une vingtaine d'années.
Le16 juin 1955, le domaine intègre la catégorie Grand cru Classé de Saint-Émilion. Rang qu'il conserve jusqu'à maintenant.
En 1969, le domaine est la propriété du colonel J.A Bertin et les héritiers Borie-Manoux apparaissent pour la première fois comme fermiers exploitants du domaine et la commercialisation des vins est assurée par la société de négoce Borie-Manoux, dirigée par Émile Castéja.
En 1982, les héritiers Castéja sont les fermiers de madame Clause-Bertin et c'est Philippe Castéja qui dirige le domaine.
En 1993, le domaine est repris en indivision par Casteja et Preben Hansen. La propriété est dirigée par Émile Castéja de château Trotte Vieille et est prise en charge par son entreprise, Borie-Manoux.
Le cuvier est constitué de cuves en béton et de cuves inox à températures contrôlées.
Le 6 septembre 2012, le domaine n'est pas retenu lors de la proposition de classement des crus de l'AOC Saint-Émilion Grand Cru par l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO).
Le millésime 2011 est le dernier de la propriété, celle-ci est absorbée par le château Trotte Vieille.
Les vins :
Le second vin du domaine porte le nom de : Enclos de Bergat.
Densité moyenne de plantation : 7500 pieds/ha.
Élevage de 18 à 24 mois en fût de chêne (60 % neuf).
Production moyenne : 135 hl/an.
Conditions de production du décret d'appellation:Densité minimale de plantation : 5500 pieds/ha.Irrigation possible sous condition.Rendement de base : 46 hl/ha.Les vins ne peuvent être issus du seul cépage Petit verdot. La proportion du cépage Petit verdot ne peut excéder 10 % de l'assemblage final.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11,5 %.La concentration partielle des moûts de raisins est autorisée pour les vins rouges. La mise en œuvre s'effectue sur les moûts et ne peut pas dépasser 15 % du volume maximum du moût de départ (10 % auparavant).Titre alcoométrique volumique total maximal autorisé : 13,5 %.Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 3 g/L.Tous les vins revendiquant l'appellation doivent faire l'objet d'une dégustation avant et après le conditionnement ainsi qu'un an après la mise en bouteille.Élevage obligatoire au minimum jusqu'au 1er février (30 avril auparavant) de la deuxième année qui suit celle de la récolte.Embouteillage obligatoire après le 31 janvier chez le vinificateur ou au sein de l'unité collective de vinification dont les adhérents récoltent les raisins.Commercialisation possible à compter du 15 mai.