Présentation :
Cette appellation englobe la totalité de l'aire d'appellation Bourgogne dans les départements de la Côte-d’Or, du Rhône, de la Saône-et-Loire et de l'Yonne. Ce qui forme un vignoble s'étirant du nord au sud sur une longueur d'environ 250 kilomètres.
Le vignoble est installé sur des sols très diversifiés essentiellement calcaire et marneux (avec une présence granitique dans le Beaujolais). Il est disposé à une altitude variant entre 150 et 300 mètres pour les vignobles de la zone comprise entre Chablis et Dijon et entre 250 et 400 mètres d'altitude de Dijon au sud du Beaujolais.
Depuis le 23 novembre 2011, les appellations Bourgogne grand ordinaire ou Bourgogne ordinaire peuvent prendre le nom de Coteaux bourguignons. Cette nouvelle dénomination est appelée à les remplacer progressivement.
La dénomination d’ordinaire et de Grand ordinaire vient de l'usage fait autrefois du vin. On faisait la distinction entre ordinaire (vin de tous les jours) et grand ordinaire (vin du dimanche).
De nos jours, les vins produits dans cette appellation régionale peuvent prendre indifféremment le nom de Bourgogne ordinaire ou de Bourgogne grand ordinaire.
Histoire :La présence de la vigne en Bourgogne remonte à l'époque de la conquête de la Gaule par les troupes romaines.
Après la chute de l'empire romaine, le vignoble sera essentiellement développé par les congrégations religieuses bénédictines et cisterciennes, (Autun, Cluny, Cîteaux, Langres, Pontigny...).
Au 10ème siècle, le vignoble bourguignon est principalement la propriété des congrégations religieuses et de la noblesse.
Dès le 14ème siècle, les ducs de bourgogne, Philippe Le Hardi (1342-1404), Jean sans peur (1371-1419), Philippe le bon (1396-1467) et Charles le Téméraire (1433-1477) vont faire connaître les vins de Bourgogne au-delà de leurs frontières.
En 1415, un édit royal de Charles VI (1368-1422) classe les vins de France et désigne les vins de Bourgogne comme ceux qui sont produits en amont du pont de Sens à Paris, tant ceux du versant occidental de la Côte-d'Or "appellation déjà bien ancienne" que ceux du versant occidental. Les vins de Bourgogne sont classés en deux catégories, la première se composait de quatre crus classés par ordre : le Beaunois, le Mâconnais, le Tournus et le Dijonnais, la seconde ne comprenait qu'un cru : l'Auxerrois. Cet édit ne sera aboli qu'en 1672 par Colbert.
A compter du 18ème siècle et du développement des échanges grâce à de meilleurs moyens de communication et l'apparition de l'usage de la bouteille, le négoce des vins bourguignons va se développer et faire connaître les vins bourguignons dans toute l'Europe.
La Révolution française va entraîner une redistribution des vignobles bourguignons et son morcellement par la vente aux enchères des Biens nationaux confisqués aux congrégations religieuses.
Le 19ème siècle avec l'amélioration des communications (canal de Bourgogne dès 1832 et ligne de chemin de fer entre Paris et Dijon en 1851) va encore plus développer le négoce bourguignon.
A compter de 1860, la signature d'un traité de libre échange avec le Royaume-Uni puis dans les années suivantes avec l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, l'Espagne et les Pays-Bas... entraîne une augmentation des échanges et des ventes de vins bourguignons.
Dès 1875 le phylloxéra va commencer à contaminer le vignoble bourguignon. Dans le même temps apparaît les vins dits Grand ordinaire ou Ordinaire destiné à une consommation locale, à la vente dans les grandes villes voisines et dans les centres industriels voisins (bassins miniers, Schneider au Creusot..).
Dès le début du 20ème siècle, le vignoble est replanté avec des porte-greffes.
Le 1er août 1905, en réponse, le gouvernement de l'époque créée une loi sur la répression des fraudes dans la vente des marchandises et falsification des denrées alimentaires et des produits agricoles (fraude sur la composition, la qualité des produits ou leur origine).
Le 6 août 1905, le parlement vote une loi sur la répression des fraudes sur les vins et spiritueux ; une réglementation du sucrage et réglemente la circulation du sucre (loi encore en vigueur actuellement).
Le 29 juin 1907 est voté une loi sur le mouillage des vins, les abus du sucrage et la déclaration de récolte. Cette loi abouti à déclarer la superficie du vignoble chaque année, la quantité totale de vin produit, l'état des stocks et à l'interdiction de la chaptalisation massive des vins.
Le 15 juillet 1907, une loi réglementant la circulation des vins et des alcools est votée.
Le 31 août 1907, une exonération des récoltes de 1904, 1905 et 1906 est accordée aux viticulteurs.
Le 3 septembre 1907, un décret défini le vin : Aucune boisson ne peut être détenue ou transportée en vue de la vente ou vendue sous le nom de vin que si elle provient exclusivement de la fermentation alcoolique du raisin frais ou du jus de raisin.
Le 21 octobre 1907 est créé le service de la répression des fraudes.
En 1911, les premières caves coopérative de Bourgogne sont fondées à Brochon, Chambolle-Musigny et Morey-Saint-Denis.
La loi du 06 mai 1919 relative à la protection des appellations d'origine défini l’appellation d'origine.
Le 31 juillet 1937, un décret publié dans le Journal Officiel du 11 août 1937 définit les appellations d’origine contrôlée Bourgogne ordinaire et Bourgogne grand ordinaire pour les vins blancs et rouges.
Le décret d’appellation reprend les délimitations fixées par le tribunal de Dijon le 29 avril 1930. En blanc, les cépages autorisés sont l’Aligoté et le Melon de Bourgogne, la richesse minimale des moûts est fixée à 153 g/L et le degré alcoolique minimal des vins à 9 °. En rouge, les cépages autorisés sont Pinot noir, Gamay plus les cépages César et Tressot dans le département de l’Yonne mais il reste possible d’ajouter jusque 15 % de Chardonnay, de Pinot blanc ou de Pinot gris. La richesse minimale des moûts est fixée à 153 g/L et le degré alcoolique minimal des vins à 9 °. Le rendement maximal autorisé est fixé à 45 hL/ha (moyenne sur 5 ans) dans les deux couleurs.
Le 14 octobre 1943, les appellations d’origine contrôlée Bourgogne ordinaire Clairet ou rosé et Bourgogne Grand ordinaire Clairet ou rosé sont créées avec les mêmes conditions de production que les vins rouges : cépages autorisés, Pinot noir, Gamay plus les cépages César et Tressot dans le département de l’Yonne mais il reste possible d’ajouter jusque 15 % de Chardonnay, de Pinot blanc ou de Pinot gris. Richesse minimale des moûts, 153 g/L et degré alcoolique minimal des vins 9 °. Le rendement maximal autorisé est fixé à 45 hL/ha (moyenne sur 5 ans) .
En 2009, pour régler le problème du repli des crus du Beaujolais en appellation Bourgogne, il est proposé de créer une appellation Bourgogne Gamay. Ce projet est abandonné avec la création de l’appellation d‘origine contrôlée Coteaux Bourguignons.
Le 23 novembre 2011, l'appellation Coteaux bourguignons est créée et appelée à remplacer progressivement les appellations Bourgogne Grand ordinaire et Bourgogne ordinaire.
Les vins :Les conditions de production sont similaires à celles de l'appellation Bourgogne, avec un titre alcoolique inférieur de 1 %.
La dénomination d’ordinaire et de Grand ordinaire vient de l'usage fait autrefois du vin. On faisait la distinction entre ordinaire (vin de tous les jours) et grand ordinaire (vin du dimanche).
De nos jours, les vins produits dans cette appellation régionale peuvent prendre indifféremment le nom de Coteaux Bourguignons, Bourgogne ordinaire ou de Bourgogne grand ordinaire.
A noter que dans le décret du 16 octobre 2009, la mention rosé avait disparu au bénéfice de la mention Clairet.
Depuis les deux mentions peuvent être utilisées sans distinction.
Coteaux Bourguignons ou Bourgogne grand ordinaire ou Bourgogne ordinaire blanc :
Vin léger et aromatique.
Température de service : 10-12 °C (52-55 °F).
Garde potentielle : 3 à 5 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.Coteaux Bourguignons ou Bourgogne grand ordinaire ou Bourgogne ordinaire blanc nouveau ou primeur :
Les vins de primeur sont des vins commercialisés l'année même de leur récolte. Le plus connu est le Beaujolais nouveau, commercialisé le 3ème jeudi de novembre.
Pour les vins de Bourgogne, seuls les vins blancs ont le droit d'être commercialisés avec la mention Primeur.
Vin léger et aromatique.
Température de service : 10-12 °C (50-54 °F).
Garde potentielle : 1 à 2 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.Coteaux Bourguignons ou Bourgogne grand ordinaire ou Bourgogne ordinaire clairet ou rosé :
Vin léger et aromatique aux arômes de fruits rouges.
Température de service : 10-12 °C (50-54 °F).
Garde potentielle : 1 à 2 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.Coteaux Bourguignons ou Bourgogne grand ordinaire ou Bourgogne ordinaire rouge :
Vin léger et fruité aux arômes de fruits rouges (framboise, groseille).
Température de service : 13-15 °C (55-59 °F).
Garde potentielle : 2 à 4 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vinConditions de production du décret d'appellation:Densité minimale de plantation : 5000 pieds/ha.L'irrigation est interdite.Dans les assemblages, les cépages accessoires ne peuvent représenter plus de 10 % (ensemble ou séparément).Coteaux Bourguignons ou Bourgogne grand ordinaire ou Bourgogne ordinaire blanc :
Encépagement : Cépages principaux : Aligoté, Chardonnay, Melon (Melon de Bourgogne), Pinot blanc, Pinot gris.Rendement visé : 72 hL/ha.Rendement butoir : 75 hl/ha.Richesse minimale des moûts : 161 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10 %.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 12,5 %.Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 3 g/L maximum.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l’année suivant la récolte.Coteaux Bourguignons ou Bourgogne grand ordinaire ou Bourgogne ordinaire blanc nouveau ou primeur :
Les conditions de production sont identiques à celle de l’appellation Bourgogne blanc.Commercialisation possible à partir du troisième jeudi du mois de novembre de l'année de récolte.Coteaux Bourguignons ou Bourgogne grand ordinaire ou Bourgogne ordinaire clairet ou rosé :
Encépagement : Cépages principaux : Gamay, Pinot gris, Pinot noir, César (uniquement pour le département de l'Yonne).
Cépages accessoires (10 % maximum) : Aligoté, Chardonnay, Melon, Pinot blanc.Rendement visé : 64 hL/ha.Rendement butoir : 69 hL/ha.Richesse minimale des moûts : 161 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10 %.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 13 %.Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 3 g/L.L'utilisaton de charbons œnologiques (modification de la couleur) est interdite.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l’année suivant la récolte.Coteaux Bourguignons ou Bourgogne grand ordinaire ou Bourgogne ordinaire rouge :
Encépagement : Gamay, Pinot noir, César (uniquement dans le département de l'Yonne).
Cépages accessoires (10 % maximum) : Aligoté, Chardonnay, Gamay de Bouze, Gamay de Chaudenay, Melon, Pinot blanc, Pinot gris.Rendement visé : 64 hL/ha.Rendement butoir : 69 hl/ha.Richesse minimale des moûts : 171 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10 %.Enrichissement : Autorisé.Les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) sont autorisées dans la limite d'un taux de concentration de 10 %.Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 13 %.Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 2 g/L maximum. Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l’année suivant la récolte.