Présentation :
Appellation du Mâconnais, située au sud-ouest de Maĉon, constituée de deux zones séparées par l'appellation Pouilly-Fuissé sur les versants du chaînon de Solutré, au nord : les communes de Davayé, Prissé, Solutré-Pouilly, au sud : Chânes, Chasselas, Leynes, Saint-Amour-Bellevue, Saint-Vérand.
Le vignoble est installé sur un sol argilo-calcaire (marnes grises au nord, marnes calcaire au sud) à une altitude comprise entre 200 et 450 mètres.
Le climat est de type océanique avec des influences méridionales.
Le nom de l'appellation vient de Saint-Véran, ermite du 6ème siècle, évêque de Cavaillon qui assista au Concile de Mâcon en 585, patron des bergers et protecteur des troupeaux.
La commune de Saint-Vérand portait avant la Révolution française le nom de Saint-Véran, c'est ce nom qui fut choisi en 1971 à la création de l'appellation.
Histoire :
En 931, les moines de l’abbaye de Cluny entrent en possession de Chevignes, don de Rodolphe II de Bourgogne ( ?-937) et la culture de la vigne y est pratiquée dès le 10ème siècle au moins pour un usage sacramentel.
Les vins de Pouilly et de Solutré possédaient déjà une certaine réputation dès le 17ème siècle où ils se vendaient à Mâcon et même sur Beaune et vers Paris.
La Révolution française va provoquer un énorme bouleversement dans la structure du vignoble bourguignon puisqu'en novembre 1789 la totalité des biens possédés par le Clergé, qui était à cette époque le plus gros propriétaire terrien des vignobles bourguignons, sont saisis comme Bien national.
En 1816, André Jullien dans Topographie de tous les vignobles connus précise que les vins blancs de Davayé et de Solutré appartiennent à la deuxième classe des vins du Beaujolais.
Après la crise phylloxérique, le vignoble est replanté en cépage Chardonnay, Gamay blanc (Melon?) et Gamay rouge.
De 1947 à 1971, l’Amicale des Producteurs de Vin blanc Mâcon-Saint-Véran, impulsée par Louis Dailly et Georges Chagny, regroupe les producteurs de vin blanc de la future appellation et de la commune de Saint-Amour.
Le 6 janvier 1971, l’appellation d‘origine contrôlée Saint-Véran est créée.
En mars 2010, les viticulteurs de l'appellation ont recensé 42 climats dont le nom peut compléter l'appellation avec des conditions de production plus restrictives.
En 2015, la superficie en production de l’appellation est de 723 hectares pour une production de 43007 hectolitres.
Les vins : La cave coopérative de Prissé représente un tiers du volume des ventes.
Saint-Véran :
Vin à la robe or pâle dans sa jeunesse évoluant vers une robe or en vieillissant aux arômes de fleurs (acacia, chèvrefeuille, fougère, genêt, lys, tilleul), de fruits (abricot, agrume, pêche, poire, pomme verte) évoluant vers des notes d'amande grillée, de beurre, de noisette, de vanille et de miel avec une touche minérale en finale (pierre à fusil).
Température de service : 09-11 °C (48-52 °F).
Garde potentielle : 4 à 8 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation : Densité minimale de plantation : 8000 pieds/ha.L'irrigation est interdite. Saint-Véran :
Encépagement : Chardonnay.Richesse minimale des moûts : 178 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11 %.Rendement visé : 64 hl/ha.Rendement butoir : 70 hl/ha.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 13,5 %.Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 3 g/L.L'utilisation de morceaux de bois est : interdite.Élevage au minimum jusqu'au 1er février de l’année suivant la récolte.Commercialisation possible à partir du 15 février de l’année suivant la récolte. Saint-Véran complété par une dénomination de climat :
Encépagement : Chardonnay.Richesse minimale des moûts : 195 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 12 %.Rendement visé : 62 hl/ha.Rendement butoir : 68 hl/ha.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 13,5 %.Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 3 g/L.L'utilisation de morceaux de bois est : interdite.Élevage au minimum jusqu'au 1er avril de l’année suivant la récolte.Commercialisation possible à partir du 15 avril de l'année de récolte.