Présentation :
Appellation établie sur 19 communes située dans la Limagne bourbonnaise à 25 kilomètres au sud de Moulins sur les coteaux de la rivière Bouble (affluent de la Sioule), la rive gauche de la Sioule (affluent de l'Allier) et de l'Allier.
Le vignoble est disposé sur une bande d'environ vingt kilomètres de long par 5 à 7 kilomètres de large sur des coteaux et des plateaux correspondant à un fossé d'effondrement, au milieu du socle cristallin du Massif central, à une altitude variant entre 250 et 400 mètres avec une exposition essentiellement au sud-est.
Il se décompose dans de multiples parcelles réparties en 3 zones : au sud de l'appellation, un sol granitique, à l'ouest, un sol argilo-calcaire le long des rivières et un sol alluvionnaire pour la partie nord de l'appellation longeant l'Allier et s'étirant presque jusqu'à Moulins.
Le climat est plutôt de type continental.
Histoire :
La vigne est sans doute apparue dans la région de Saint-Pourçain dès l'époque gallo-romaine.
Au Moyen-Âge, le vignoble se développe sous la direction des moines bénédictins présents dès le 9ème siècle dans la région de Neuilly-le-Réal.
Au 11ème siècle, les ducs de Bourbon favorise le développement de la vigne dans ce secteur en particulier autour de Souvigny, Moulins, Ris et Saint-Pourçain en ne prélevant pas de droits de passage sur les transports effectués sur l'Allier depuis le port de La Chaise situé au confluent avec la Sioule et l'Allier à Monétay sur Allier. Ce port va connaître un fort développement en permettant d'expédier les vins vers Orléans puis Paris.
En 1224, le poème : la bataille des vins d'Henri d’Andeli cite les vins de Saint-Pourçain. Saint-Louis (1214-1270) et Philippe IV le Bel (1268-1314) consomment régulièrement les vins de Saint-Pourçain tout comme les papes d'Avignon.
La diffusion des vins de Saint-Pourçain étant favorisée par le développement de la navigation sur l'Allier depuis le port de Contigny et la Loire ce qui permettrait de rejoindre Paris depuis Orléans.
L'approvisionnement des vins pour Paris va permettre le développement du vignoble de Saint-Pourçain favorisé au 17ème siècle par la création du canal reliant la Loire à la Seine.
Au début du 19ème siècle, le vignoble atteint le superficie de 8000 hectares. C'est son apogée.
Au 19ème siècle, le développement du chemin de fer va provoquer une première crise dans le vignoble de Saint-Pourçain par la concurrence des vins du Midi.
Les crises viticoles de la seconde moitié du 19ème siècle (mildiou, oïdium et phylloxéra à partir de 1892) vont provoquer sa quasi-disparition.
Au début du 20ème siècle, le vignoble est replanté en utilisant le cépage Sacy pour les vins blancs et le cépage Gamay pour les vins rouges.
En 1939, une première demande de reconnaissance en appellation d'origine contrôlée est effectuée.
En 1942, l’appellation d'origine simple est accordée pour les 19 communes de la zone géographique.
Le 20 décembre 1951, l'appellation d'origine vin délimité de qualité supérieur (VDQS) Vins de saint-Pourçain sur Sioule est créée.
En 1952, la cave coopérative de Saint-Pourçain est créée.
Entre 1973 et 1984, 250 hectares de vignoble sont replantés.
En 1982 est formulée une nouvelle demande d'accession en appellation d'origine contrôlée.
Le 20 octobre 2009, l'appellation d'origine contrôlée Saint-Pourçain est accordée. Le vignoble possède alors une superficie de 650 hectares pour une superficie potentielle de 5770 hectares.
En 2018, une nouvelle délimitation de l’appellation est proposée par l’INAO ramenant la superficie potentielle de l’appellation à 2800 hectares (pour 600 hectares en production).
Les vins : La cave coopérative de Saint-Pourçain représente 80 % du volume des ventes.
La production des vins blancs représentent le tiers de la production totale, les rosés, le quart.
Saint-Pourçain blanc :
Les vins blancs représentent le tiers de la production de l'appellation.
Vin sec à la robe pâle avec des reflets verdâtres aux notes de fleurs blanches (chèvrefeuille), de violette, de fruits (agrume, pêche, poire, pomme verte) avec une touche mentholée et des notes miellées en finale.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 1 à 4 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Saint-Pourçain rosé :
La production des vins rosés représentent le quart du total.
Vin frais à la robe saumonée présentant des notes de fleurs (pivoine) et de fruits (framboise, pêche) avec quelques notes épicées.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 1 à 2 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Saint-Pourçain rouge :
Les vins rouges représentent 40 % de la production totale de l'appellation.
Vin friand à la robe rubis cerise, avec des arômes de fleurs (pivoine, violette), de petits fruits (cassis, cerise, framboise, griotte, groseille) avec des notes épicées (coriandre, poivre).
Température de service : 14-16 °C (57-61 °F).
Garde potentielle : 2 à 5 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :
Densité minimale de plantation : 4000 pieds/ha.Irrigation : Autorisée avant le 1er mai et jusqu’à la récolte et à titre exceptionnelle du 15 juin au 15 août ou entre la fermeture de la grappe et à la véraison si autorisation délivrée par le directeur de l'Institut national de l'origine et de la qualité. Saint-Pourçain blanc :
Encépagement : Cépage principal (40 % minimum, 80 % maximum) : Chardonnay.
Cépage complémentaire (20 % minimum, 50 % maximum) : Sacy.
Cépage accessoire (10 % maximum) : Sauvignon.Richesse minimale des moûts : 170 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10,5 %.Rendement visé : 55 hL/ha.Rendement butoir : 66 hL/ha.Assemblage : obligatoire. Les cépages principaux sont majoiritaires dans l’assemblage (Chardonnay, 30 à 70 %; Sacy de 30 à 60 %). Le cépage accessoire ne peut représenter plus de 10 % de l’assemblage.Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 12,5 %.L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 4 g/L maximum.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l’année suivant la récolte. Saint-Pourçain rosé :
Encépagement : Gamay.Richesse minimale des moûts : 170 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10,5 %.Rendement visé : 55 hL/ha.Rendement butoir : 66 hL/ha.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 12.5 %.Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 4 g/L.L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.L'utilisation de charbon œnologique est : Interdite.Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 4 g/L maximum.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l’année suivant la récolte. Saint-Pourçain rouge :
Encépagement : Cépage principal (40 % minimum, 75 % maximum) : Gamay.
Cépage complémentaire (25 % minimum, 60 % maximum) : Pinot noir.Richesse minimale des moûts : 180 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10,5 %.Rendement visé : 55 hL/ha.Rendement butoir : 66 hL/ha.Assemblage : obligatoire. Dans les mêmes proportions que celles prévues pour l’encépagement.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 12,5 %.L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 2 g/L maximum.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l’année suivant la récolte.