Présentation :
Domaine de 20 hectares situé à l'ouest de Saint-Émilion dans l’ancienne aire d'appellation Sables Saint-Émilion qui couvrait une partie de la commune de Libourne.
Le vignoble de 19 hectares (83 % Merlot, 12 % Cabernet franc, 5 % Cabernet-sauvignon) est disposé sur un sol sablo-graveleux sur socle de graves avec oxyde de fer.
Ce vignoble a la particularité d'être situé près du centre-ville de la commune de Libourne, une partie est close par un mur, il bénéficie d’un microclimat en raison de sa proximité avec la Dordogne.
L'origine du nom du domaine est inconnue, elle pourrait venir de Philippe Quinault (1635-1688), poète lyrique et dramatique du 17ème siècle mais je n'ai trouvé aucune trace de son passage à Libourne dans les documents consacrés à celui-ci et au début du 19ème siècle, l'orthographe du domaine était Quinaut.
Histoire :
La présence de la vigne dans cette partie sud de Libourne au bord de l'anse de Condat, méandre de la Dordogne, pourrait remonter à l'époque gallo-romaine.
D'après les différents écrits disponibles, la famille Aubert était propriétaire du domaine Quinaut dès la fin du 18ème siècle, peut être Jean Aubert (1775-1857) puis Jean-Baptiste Aubert (1807-1876).
C'est en 1874, qu'est cité pour la première fois le domaine dans la deuxième édition de Bordeaux et ses Vins d’Édouard Féret. L'encépagement du domaine est alors composé d'1/3 de Malbec (Pressac) et de 2/3 de Cabernet franc, Cabernet-sauvignon et Merlot.
La famille Aubert conserve le domaine Quinaut jusqu'au début du 20ème siècle et le vignoble semble échapper à la crise phylloxérique, période d'une quarantaine d'années (1880-1920) où le vignoble souffrit du mildiou, de l'oïdium, du phylloxéra mais également d'invasion d'insectes (cochylis, eudémis, pyrale...).
En 1908, la veuve Aubert est la propriétaire du domaine.
Le domaine passerait ensuite à la famille Saint-Germain avant d'appartenir à Gustave Lagrange après la première guerre mondiale.
En 1930, Baptiste Mons rachète le domaine Quinault à Gustave Lagrange, ce rachat est amputé de 8 hectares exproprié par la mairie de Libourne, afin de permettre la création d'un cimetière situé au nord-ouest du domaine.
En 1946, son gendre, Henri Maleret prend la direction du domaine Quinault. Celui-ci deviendra ultérieurement le président du syndicat de l'appellation Sables Saint-Émilion et le propriétaire du domaine dans les années 1980.
En 1956, un tiers du vignoble est touché par le gel.
Le 24 décembre 1973, un décret rattache les vins de l'appellation Sables Saint-Émilion à l’appellation Saint-Émilion. La production du domaine prend alors l'appellation Saint-Émilion.
En 1997, le docteur Alain Raynaud, président de l'Union des Grands Crus de 1994 à 2000, consultant du Château Lascombes et copropriétaire des châteaux La Croix de Gay et La Fleur du Gay à Pomerol, rachète le domaine à Henri Maleret-Mons. Le vignoble possède alors une superficie de 11 hectares.
Suite à ce rachat, Denis Dubourdieu et Michel Rolland deviennent les œnologues conseils du domaine. A cette époque, l'encépagement du domaine est : 65% de Merlot, 20% de Cabernet-franc, 10% Cabernet-Sauvignon et 5% de Malbec et la densité moyenne de plantation est de 5800 pieds à l'hectare.
Le domaine est rebaptisé château Quinault l'Enclos, un second vin est créé : Lafleur de Quinault et une cuvée spéciale : L'Absolu de Quinault. La production du vin s'oriente alors vers un vin très concentré, plutôt rond et fruité, de type « vin de garage », avec un élevage de 18 mois en barriques à 100% neuves.
Le vignoble et le cuvier sont également rénovés.
En 2002 est testé en septembre avant la vendange "l’effarouchement" des oiseaux (étourneaux principalement), au moyen de 5 rapaces dressés par André Du Val, maître fauconnier.
Le 4 septembre 2008, Bernard Arnault, président de LVMH et l'homme d'affaires belge Albert Frère, propriétaires du château Cheval Blanc et du château La Tour du Pin, au travers de leur holding commune Raspail investissement, rachètent la propriété pour une somme comprise entre 8 et 10 millions d'euros.
En octobre 2009, les différentes participations de Bernard Arnault dans le holding Raspail investissements (château Cheval Blanc, château Quinault l'Enclos et château La Tour du Pin) sont reprises par LVMH.
En 2010, l'étiquette du domaine est changée et le domaine se converti à l'agriculture biologique.
Le responsable du domaine est Pierre-Olivier Clouet, le maître de chai Maxence Dulou et le chef de culture Guillaume Greil. Un programme de densification du vignoble est lancé avec pour objectif d’augmenter la part du Cabernet franc dans l’encépagement.
En 2012, le domaine obtient la certification agriculture biologique.
Le 29 octobre 2012, le domaine intègre, après la proposition du 6 septembre 2012 de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO), le sixième classement officiel des crus de l'AOC Saint-Émilion Grand Cru dans la catégorie : Grand Cru Classé.
En 2022, le domaine ne dépose pas de dossier de candidature pour le septième classement des crus de Saint-Emilion.
Les vins :
Rouge :
Élevage de 18 mois en fût de chêne (50 % neuf).
Production moyenne annuelle : 560 hl.
Le second vin du domaine porte le nom de : La Fleur de Quinault.