Présentation :
Appellation située dans l'aire d'appellation Bourgogne sur environ 250 kilomètres du nord au sud à l'intérieur de 384 communes : depuis les zones du Chablisien et Auxerrois au nord de l’Yonne (54 communes concernées), jusqu’au Beaujolais (85 communes), en passant par la Côte d'Or (Côte de Nuits et Côte de Beaune, 91 communes) et la Saône et Loire (Côte chalonnaise et Mâconnais, 154 communes)
Le nom de Bourgogne vient de Burgondes (peuple germanique probablement originaire de l'île de Bornholm au Danemark).
Histoire :
La production de vin selon la méthode champenoise en Bourgogne débute en 1822 avec l'arrivée d'un jeune vinificateur champenois de 18 ans : François Basile Hubert recruté par Joseph Fortuné Petiot-Groffier (1788-1855), maire de Chalon-sur-Saône de 1832 à 1835, industriel propriétaire de la raffinerie de betterave à sucre de Chalon-sur-Saône et propriétaires de vignes à Mercurey et à Rully.
La même année, Joseph-Jules Lausseure (1789-?), à Nuits Saint-Georges, commence à vinifier en mousseux rouge des grands vins de la Côte d'Or (Chambertin, Richebourg, Romanée).
En 1826 est commercialisé une première cuvée produite à Rully selon la méthode champenoise : Fleur de Champagne. La même année, un nommé Truchy crée à Dannemoine (Tonnerois) un établissement de champagnisation et s'associera vers 1828 à Isidore Roze (1796-1883) et André (?) Jacquillat des Préaux.
En 1830, François Basile Hubert créée sa propre entreprise de vinification à Rully tandis qu'Alfred de Musset (1810-1857) célèbre le Bourgogne dans un poème nommé les secrètes pensées de Raphaël :
Dans ses cheveux, huilés d'un baptême à la rose,
Le zéphir mollement balance ses pieds nus,
Et son barbet grognon, qui près de lui repose,
Supporte fièrement ses deux pieds étendus;
Tandis qu'à ses côtés, sous le vase d'albâtre
Où dort dans les glaçons le bourgogne mousseux,
Le pudding entamé, de sa flamme bleuâtre,
Salamandre joyeuse, égaye encor les yeux.
La production de vins de Bourgogne mousseux va alors connaître un essor important à l'international (Angleterre, Etats-Unis, Russie).
En 1840, Jean Febvre créée une maison de négoce à Chablis commercialisant un vin selon la méthode champenoise.
Dès la seconde moitié du 19ème siècle, la Bourgogne fournira des vins à la Champagne. Tisserand-Monnet établi à Chablis devient un fournisseur des champagne Moët.
Dès 1890, la crise phylloxérique, période d'une quarantaine d'années (1880-1920) où le vignoble souffrit du mildiou, de l'oïdium, du phylloxéra mais également d'invasion d'insectes (cochylis, eudémis, pyrale...), va ravager le vignoble bourguignon et diminuer la production de Bourgogne mousseux.
Au début du 20ème siècle, la production bourguignonne représente 1,5 % de la production totale de la France et la vigne va être replanter laissant place principalement aux cépages Chardonnay et Pinot noir.
Le 29 avril 1930, le tribunal civil de Dijon défini les délimitations géographiques, les cépages de la région viticole Bourgogne et accorde l’appellation Bourgogne mousseux aux vins transformés par la méthode champenoise dans la région de production.
A cette époque, les principaux centres de production de vins effervescents sont : Beaune, Belleville en Beaujolais (cuve close uniquement), Mâcon, Meursault, Nuits Saint-Georges, Rully et Savigny lès Beaune (production pour moitié de Bourgogne mousseux rouge exporté sous le nom de Sparkling red Burgundy).
Le 16 mars 1943, l'appellation Bourgogne mousseux est créée pour des vins blanc, rosé et rouge.
Le 17 octobre 1975, l'appellation contrôlée Crémant de Bourgogne est créée pour les vins blancs et rosés.
En 2004, le plus important producteur de Crémant de Bourgogne est la cave coopérative de Lugny.
Actuellement, il existe trois zones principales de production du Crémant de Bourgogne : Bailly (Auxerrois), Rully (Côte chalonnaise) et Nuits Saint-Georges (Côte de Nuits).
En 2007, la superficie en production de l’appellation Crémant de Bourgogne est de 1845 hectares.
En 2011, l’Union des producteurs et élaborateurs de crémant de bourgogne demande l’autorisation à l’INAO de pouvoir inscrire un lieu-dit ou un climat sur l'étiquette de leur production.
Les vins :
Crémant de Bourgogne blanc :
Les vins sont exclusivement élaborés par seconde fermentation en bouteilles de verre.
Vin à la robe or avec une mousse fine et régulière, des arômes de fleurs, de fruits (abricot, agrume, pêche, pomme verte) et une finale parfois toastée.
Température de service : 06-08 °C.
Garde potentielle : 1 à 3 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Crémant de Bourgogne rosé :
Les vins sont exclusivement élaborés par seconde fermentation en bouteilles de verre.
Vin à la robe rosée avec une mousse fine et régulière, des arômes de fleurs et de fruits (cassis, cerise, framboise) évoluant sur des notes d'épices (muscade) et de fruits secs.
Température de service : 06-08 °C.
Garde potentielle : 1 à 2 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :
Densité minimale de plantation : 5000 pieds à l’hectare.
4000 pieds à l’hectare pour le vignoble situé dans les appellations des Hautes Côtes.
9000 pieds à l’hectare si plantation en foule.L'irrigation est interdite.Méthode de vendanges : Vendanges manuelles obligatoires.Crémant de Bourgogne blanc :
Encépagement : Cépages principaux (30 % minimum) : Chardonnay, Pinot blanc, Pinot gris, Pinot noir.
Autres cépages : Aligoté, Gamay (20 % maximum), Melon, Sacy.Richesse minimale en sucre des moûts : 144 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 9 %.Rendement visé : 60 hL /ha pour le vignoble situé dans les appellations des Hautes Côtes.
67 hL/ha si densité de plantation comprise entre 4000 et 4545 pieds à l’hectare.
74 hL/ha si densité de plantation comprise entre 4546 et 5555 pieds à l’hectare.
78 hL/ha au-delà.Rendement butoir : 65 hL /ha pour le vignoble situé dans les appellations des Hautes Côtes.
76 hL/ha si densité de plantation comprise entre 4000 et 4545 pieds à l’hectare.
85 hL/ha si densité de plantation comprise entre 4546 et 5555 pieds à l’hectare.
90 hL/ha au-delà.Assemblage : La proportion du ou des cépages principaux (Chardonnay, Pinot blanc, Pinot gris, Pinot noir) est supérieure à 30 %. Le cépage Gamay représente 30 % maximum de l’assemblage.Enrichissement : autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 11,5 % pour les vins de base, 13 % pour les vins mousseux en cas d’enrichissement du moût (après prise de mousse et avant adjonction de la liqueur d’expédition).L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.Élaboration : par seconde fermentation en bouteilles de verre.Élevage : 9 mois minimum sur lies.Commercialisation possible : après un élevage de 12 mois minimum après la date de tirage.Commentaire : Les vins sont élaborés et commercialisés dans les bouteilles à l’intérieur desquelles a été réalisée la prise de mousse, à l’exception des vins vendus dans des bouteilles d’un volume inférieur à 37,5 centilitres ou supérieur à 150 centilitres. Crémant de Bourgogne rosé :
Encépagement : Cépages principaux (30 % minimum) : Chardonnay, Pinot blanc, Pinot gris, Pinot noir.
Autres cépages : Aligoté, Gamay (20 % maximum), Melon, Sacy.Richesse minimale en sucre des moûts : 144 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 9 %.Rendement visé : 60 hL /ha pour le vignoble situé dans les appellations des Hautes Côtes.
67 hL/ha si densité de plantation comprise entre 4000 et 4545 pieds à l’hectare.
74 hL/ha si densité de plantation comprise entre 4546 et 5555 pieds à l’hectare.
78 hL/ha au-delà.Rendement butoir : 65 hL /ha pour le vignoble situé dans les appellations des Hautes Côtes.
76 hL/ha si densité de plantation comprise entre 4000 et 4545 pieds à l’hectare.
85 hL/ha si densité de plantation comprise entre 4546 et 5555 pieds à l’hectare.
90 hL/ha au-delà.Assemblage : La proportion du ou des cépages principaux (Chardonnay, Pinot blanc, Pinot gris, Pinot noir) est supérieure à 30 %. Le cépage Gamay représente 30 % maximum de l’assemblage.Enrichissement : autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 11,5 % pour les vins de base, 13 % pour les vins mousseux en cas d’enrichissement du moût (après prise de mousse et avant adjonction de la liqueur d’expédition).L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.Élaboration : par seconde fermentation en bouteilles de verre.Élevage : 9 mois minimum sur lies.Commercialisation possible : après un élevage de 12 mois minimum après la date de tirage.Commentaire : Les vins sont élaborés et commercialisés dans les bouteilles à l’intérieur desquelles a été réalisée la prise de mousse, à l’exception des vins vendus dans des bouteilles d’un volume inférieur à 37,5 centilitres ou supérieur à 150 centilitres.