Côtes de Bourg, Bourg ou Bourgeais

Présentation
Appellation située sous l'appellation Côtes de Blaye, répartie sur une quinzaine de communes, à environ 30 kilomètres au nord-Est de Bordeaux sur la rive droite de la Dordogne au confluent avec la Garonne qui prend alors le nom de la Gironde dans le canton de Bourg et au sud de Blaye.
Le vignoble est disposé sur des coteaux calcaires au sol de graves avec de l’argile et du sable (altitude maximale : 92 mètres), dans des vallons dont les sols sont essentiellement argilo-calcaires et des plateaux limoneux en bas de côte.
Le climat est de type océanique.

Histoire :
La vigne serait apparue dans la région de Bourg dès le 2ème siècle grâce aux Romains.
Dès 1273, Bourg était un port de commerce pour les vins.
En 1280, la ville est fortifiée.
En 1357, Edouard III (1312-1377), roi d'Angleterre, accorde des privilèges aux viticulteurs suite à de mauvaises récoltes.
En mai 1451, la ville de bourg se rend aux troupes françaises dirigées par Jacques de Chabannes de La Palice (?-1453), conseiller et chambellan du roi sous les ordres de Jean d'Orléans dit Dunois ou le bâtard d'Orléans (1402-1468), comte de Dunois, qui repris et entra dans Bordeaux le 25 juin 1451.
En 1481, le vignoble est victime d'un gel important.
En 1560, Henri IV (1553-1610), autorise les habitants de la juridiction de Bourg à vendre leurs vins au détail.
Durant le 19ème siècle, avant la crise phylloxérique, le vignoble des Côtes de Bourg est planté à 80 % en cépage Côt (Malbec).
Le 6 janvier 1926, le tribunal civil de Blaye défini l’appellation d’origine Bourg pour les vins rouges produits dans le canton de Bourg.
Le 11 septembre 1936, un décret défini les appellations d’origine contrôlée Bourg ou Bourgeais et Côtes de Bourg. Les cépages principaux sont : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Côt (Malbec) et Merlot et les cépages accessoires représentent 20 % maximum, la teneur minimale en sucre des moûts est fixée à 170 g/L, le degré alcoolique minimal est de 10 ° et le rendement maximal autorisé est de 50 hL/ha (moyenne sur 5 ans).
Le 14 mai 1941, l’appellation Bourg, Côtes de Bourg et Bourgeais est accordée aux vins blancs. Les cépages principaux sont : Sauvignon, Sémillon, Muscadelle et Merlot blanc ; cépage accessoire (20 % maximum) : Merlot blanc, la teneur minimale en sucre des moûts est fixée à 170 g/L, le degré alcoolique minimal est de 10 ° et le rendement maximal autorisé est de 40 hL/ha (moyenne sur 5 ans).
Le 16 mars 1943, un décret redéfini les appellation Bourg, Bourgeais et Côtes de Bourg. La richesse minimale en sucre des moûts est portée à 178 g/L et le degré alcoolique minimal à 10,5 ° (dont 10 ° d’alcool acquis pour les vins blancs). L’encépagement est modifié. Pour les vins blancs, les cépages principaux sont : Colombard, Merlot blanc, Muscadelle, Sauvignon, Sémillon. Les cépages accessoires (tolérés pendant 10 ans dans la limite de 10 % de l’encépagement) : Pineau de la Loire (Chenin). Pour les vins rouges : cépages principaux : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Malbec, Merlot. Cépages accessoires (tolérés pendant 10 ans dans la limite de 10 % de l’encépagement) : Gros verdot, Prolongeau et Valdiguié (Cahors ?).
En 1953, la superficie du vignoble de l'appellation en production est de 2500 hectares.
En 1969, la superficie en production du vignoble de l'appellation est de 2855 hectares.
En 2000, la superficie en production est de 3650 hectares dont 50 hectares en blanc.
En 2010, la superficie du vignoble approche les 4000 hectares.

Les vins :

La quasi-totalité du vignoble de l'appellation est consacré aux vins rouges.
Les blancs produits sont des vins secs ou parfois demi-secs.



Côtes de Bourg, Bourg ou Bourgeais blanc :
La production de vins blancs est quasi-anecdotique (25 hectares environ pour une vingtaine de producteurs).
Vin à la robe jaune pâle aux reflets verts, vif, aux notes d’agrumes (citron, pamplemousse), de fleurs (acacia, aubépine, buis, genêt, mimosa) et de fruits (mangue, pêche).
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 2 à 4 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.




Côtes de Bourg, Bourg ou Bourgeais rouge :
Représente 99 % de la production de l’appellation.
Vin corsé, tannique à la robe foncée et aux arômes fruités (groseille, mûre) pouvant évoluer sur le pruneau avec le temps.
Nécessite une certaine garde (3 à 5 ans) avant de le consommer.
Ne pas hésiter à le carafer 1 à 2 heures avant de le consommer.
Température de service : 14-16 °C (57-61 °F).
Garde potentielle : 5 à 10 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.


Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :

Densité minimale de plantation : 4500 pieds/hectare.

Irrigation : Autorisée avant le 1er mai et jusqu’à la récolte et à titre exceptionnelle du 15 juin au 15 août ou entre la fermeture de la grappe et à la véraison si autorisation délivrée par le directeur de l'Institut national de l'origine et de la qualité.

Côtes de Bourg, Bourg ou Bourgeais blanc :

Encépagement : Colombard, Muscadelle, Merlot blanc (jusqu’en 2016), Sauvignon, Sauvignon gris, Sémillon.

Richesse minimale en sucre des moûts : 178 g/L pour les cépages Sauvignon et Sauvignon gris.
170 g/L pour les autres cépages.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10,5 %.

Rendement visé : 60 hL/ha.

Rendement butoir : 72 hL/ha.

Enrichissement : Autorisé.

Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 12,5 %.

Teneur en sucres résiduels : 4 g/L maximum.

Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte.

Côtes de Bourg, Bourg ou Bourgeais rouge :

Encépagement : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Côt (Malbec), Merlot.

Richesse minimale en sucre des moûts : 189 g/L pour le cépage Merlot, 180 g/L pour les autres cépages.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10,5 %.

Rendement visé : 54 hL/ha.

Rendement butoir : 65 hL/ha.

Enrichissement : autorisé.

Les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) sont autorisées dans la limite d'un taux de concentration de 15 %.

Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 13 %.

Sucres résiduels : 3 g/L maximum.

Élevage au minimum jusqu'au 15 mars de l’année suivant celle de la récolte.

Commercialisation possible à partir du 1er avril suivant la récolte.