Technique Oenologie
Ang. Cork
All. Kork, Korken
Port.Eu. Rolha
Esp. Corcho, TapónDès l’Antiquité, le liège fut utilisé pour clore hermétiquement les amphores grecques et romaines avant de disparaître avec l’usage des tonneaux en bois.
Au 17ème siècle, le bouchon est « réinventé » par les britanniques pour boucher les bouteilles de verre (inventées en 1632 par sir Kenelm Digby) en raison de sa souplesse et son élasticité qui permet d'obturer parfaitement la bouteille et donc son stockage. Dès 1665, le cylindre généralement en liège est utilisé en France (invention attribuée à Dom Pérignon).
La répartition des types de bouchons est la suivante (2013) :
- 67 % liège.
- 22 % capsule à vis.
- 11 % synthétique.
Avant son invention, on utilisait une couche d'huile pour protéger le vin ou des chevilles de bois entourées de chanvre et recouvertes d'huile.
La fabrication d'un bouchon en liège se déroule selon les étapes suivantes:
- Récolte, puis séchage de planche de liège.
Bouillage, le liège est mis à bouillir dans une cuve durant au minimum une heure pour extraire des sels minéraux et des tanins. Cette opération diminue la densité du liège et le rend plus élastique et plus souple.
Stabilisation : Après avoir été ébouillanté, la planche de liège est mise au repos afin de permettre au liège de se stabiliser.
Tirage en bande : La plaque de liège est ensuite raclée et dressée pour préparer la découpe en bande d'une largeur un peu supérieure à la longueur du bouchon.
Tubage : découpe du bouchon dans la bande de liège par une machine.
Rectification : mise à la dimension exacte du bouchon par abrasion. La poussière produite est réutilisée pour permettre le colmatage (voir cette étape).
Triage : sélection des bouchons selon leur aspect visuel.
Lavage : nettoyage, désinfection et stérilisation des bouchons à l'aide d'un bain d'acide peracétique (acide peroxyacétique) ou d'eau oxygénée (péroxyde d'hydrogène).
Séchage : cuisson des bouchons à des températures comprises entre 90 et 130 °C ou par haute fréquence pour uniformiser la couleur des bouchons et surtout pour limité la présence de micro-organismes.
Colmatage : utilisation d'un mélange de colle et de la poudre de liège récoltée lors de la rectification afin de remplir les lenticelles (pores de surface du liège) pour obtenir un meilleur aspect et une meilleure étanchéité.
Tri de finition : distinction des différents types de bouchon selon leur aspect visuel.
Marquage : personnalisation du bouchon selon la demande du client par impression à l'encre ou au feu du roule du bouchon et parfois du miroir.
Satinage : traitement de la surface du bouchon pour améliorer son élasticité et son étanchéité au moyen d'un produit (huile de silicone, paraffine, résine élastomère de silicone...).
Emballage : mise des bouchons dans un sac hermétique afin d'éviter toute contamination avant leur utilisation.
Voir aussi : Bouchon colmaté,
Bouchon de presse,
Bouchon de tirage,
Bouchon en liège aggloméré,
Bouchon liège naturel,
Bouchon synthétique extrudé,
Bouchon synthétique injecté,
Cérine,
Corps du bouchon,
Droit de bouchon,
Lignine,
Miroir du bouchon,
Polysaccharide,
Roule du bouchon,
Subérine,
Tanin,
Tête du bouchon