Piquette

Vin obtenu par addition d'eau sur les marcs (fermentés ou non), sans addition de sucre (avec addition de sucre, voir Vin de sucre), mis en cuve après le pressurage, la boisson obtenue est réservée à la consommation personnelle du vigneron.
L'opération peut être répétée.
La piquette était au 19ème siècle et jusqu’à la deuxième guerre mondiale, un complément de rémunération des ouvriers de la vigne (notamment en Gironde avec l’attribution de piquette ou des marcs de raisins pressurés).
La loi du 6 août 1905 définit la piquette comme une boisson provenant de l’épuisement des marcs par l’eau, sans addition de d’alcool, de sucres ou de matières sucrées et interdit la circulation, en vue de la vente, des boissons de marcs dites piquettes.
La loi du 29 juin 1907 n’autorise la fabrication des piquettes que pour la consommation familiale et jusqu’à concurrence de 40 hectolitres par exploitation.
L’article 5 de la Loi de Finances du 30 septembre 1917 autorise jusqu’à la cessation des hostilités, la circulation et la commercialisation des piquettes.
Un décret du 25 novembre 1940 autorise certains viticulteurs (production supérieure à 100 hectolitres de vin) à la préparation des piquettes pour consommation familiale ou domestique.
La loi du 11 octobre 1941 autorise la fabrication et la vente de piquettes d’un degré alcoométrique minimal de 3 degrés pendant la période des vendanges de l’année 1941.
Le 9 novembre 1949, le décret 49-1403 autorise la fabrication des piquettes ou vins de sucre pour les viticulteurs déclarant une production supérieure à 100 hectolitres.
Le 30 avril 1950, l’article 431 du Code générale des impôts interdit la fabrication, la circulation et la détention en vue de la vente des piquettes ou des vins de sucre.
Actuellement, la piquette est toujours interdite à la vente en France même s’il serait possible de la commercialiser après ajout de fleurs pour en faire un vin aromatisé (contradiction avec la définition du vin aromatisé de l’Union Européenne).